chafres gascons Dàvid

Pour ceux qui aiment les sonorités des "chafres" gascons que l’on trouve çà et là dans les textes, il faut également connaître ceux de Théodore Blanc :
Jeantot de la Tremblote ; Jeantot de la Grasaque ; Bertoumiou Carcanet ; Jantot de la Galipaoude ; Caguèou lou Bourgés...
Il y aussi ceux de Jean Tauziet, du Républicain Landais :
Bernatoun de las Busqueyres ; Baptiste de Traüquelane ; Jeantot dou Moustouré ; Jean de Bayle ; Jeanticoun de Tire-Beste...

Grans de sau

  • Avis à ceux qui auraient une idée, quant à la traduction de ces chafres ! Perso, j’ai mon idée sur la plupart d’entre eux. Je les ai aussi postés pour ça !

  • Jo, pensi comprénguer "Caguèou lou Bourgés"...

  • Es un daus mei clars, es lo costat republican d’esquèrra de Blanc...

  • Traüquelane = "trauca lana" (troue la lande)
    Je connaissais déjà Trauque-sègue...
    "grasaque" est un nom d’animal, je crois ; grenouille ?

  • Es aquò : Jantòt de la Grasaca = Jeannot de la Grenouille ; Baptiste de Trauca-Lana = Baptiste de Traverse-Lande (ou Perce-Lande).
    Le plus original de tous est incontestablement Jantòt de la Galipauda, le mot galipauda/ganipòta/galipòta désignant en Bordelais (et uniquement là, je pense) une sorte de montre-fantôme qui fait peur aux enfants la nuit.
    Une bestiole néfaste, du genre du leberon périgourdin, ou des marmauchas de Manciet.
    Blanc et Tauziet, pourtant tous deux amoureux de leur langue, s’amusent à parodier l’onomastique gasconne, avec ce système tellement caractéristique des chaffres, dont ils imitent ici les sonorités les plus caractéristiques.
    Hommage ? Moquerie de complexé ? Aucun des deux ?

  • Blanc et Tauziet semblent aussi s’auto-égratigner, à travers ces caricatures.
    Ils font partie du même monde, celui des intellectuels gascons (médecin pour le Landais, imprimeur, rédacteur en chef et journaliste pour le Médoquin) et sont issus de la même paysannerie lettrée, de lieux considérés comme reculés, arriérés (Pomarez et Pouillon pour Tauziet, les landes et marais du sud du Médoc pour Blanc).
    Ils partagent enfin le même rapport ambigu d’affection mêlée de rejet pour le monde paysan... Ce sont un peu les ancêtres de nos intellectuels de gauche.
    Leur rapport à la langue est celui de locuteurs naturels, mais qui peuvent aussi parler français, s’ils veulent, vivant à la ville (Mont-de-Marsan et Bordeaux).

  • Que pensi le grasaque n’es pas "la grenouille" mé "l"engoulevent".

  • Deux "chafres" biscarrossais qui m’ont toujours fait rire : "Lo Petaire" et "Lo Veixinèir". Voyez-vous la nuance ?


Un gran de sau ?

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