Trajet Bazas-Mérignac, en passant par Mazères, Langon, puis Martillac, Léognan, Gradignan et Pessac :
je suis très heureusement surpris de constater le nombre de maisons à l’architecture gasconne traditionnelle, fidèlement appliquée ou plus librement interprétée.
La maison au grand toit à double pente, avec son renfoncement au milieu et la poutre transversale, on la voit ancienne et immémoriale en Bazadais, puis plus récente au fur et à mesure qu’on s’approche de Bordeaux.
Parfois, ce sont des maisons de lotissement néo-gasconnes, plus fantaisistes, mais d’inspiration clairement locale.
Gradignan et Pessac resplendissent de cette architecture.
Je crois que je goûte encore plus quand les maisons sont récentes : cela prouve une volonté de reconstruire dans ce style, et une véritable identification de la région bordelaise à l’architecture gasconne.
Sur ce tronçon de route du Bazadais et du Bordelais, on sent une vraie cohérence non-seulement stylistique, mais culturelle, y compris dans les intentions.
Le style que Tederic avait appelé "chai" est aussi très présent, avec ses corbeaux de bois sculptés en volutes, souvent peints en rouge sombre, comme l’avant-toit.
Il y a aussi le néo-mauresque, ainsi que, vers Mérignac, le style arcachonnais traditionnel, avec ce quadriportique de très fines colonnettes métalliques, qui entoure la maison.