Le bentene En graphie "kiwi", spéciale "Lanegran", de Garluche de le Lëyre

- Garluche

Enregistrement

Pr’un bét dessë de pluye é d’escurade, k’ y binout a ha uw’ ta gran bentene, jamé a jamé n’awén bis uw’ ataw...

Par un beau soir de pluie et d’obscurité, il vint à y faire une si grande tempête, que jamais à jamais on n’en avait vu une comme ça...

— -Attention--- ë=e fermé tonique du parler noir [ә], et non pas ẹ de Simin Palay

Contes Populaires de la Grande-Lande (Félix Arnaudin)

Après la tempête de 1999, Bernard Manciet avait fait éditer en occitan et en français un poème intitulé : "La Ventòrla" / "Le Grand vent".

Le texte en français m’est familier. Mais pour pouvoir lire, et diffuser à haute voix, le patois lyrique du poète, j’ai dû me bricoler une "partition" pour dictaphone MP3. Un extrait de ce poème, en version audio, est disponible dans la pièce jointe à ce message.

Adare, Bernard Manciet, toutjamé escarrebi£at, ke-ns pot ha enténe le buts de les esteles :

Maintenant, Bernard Manciet, toujours éveillé, peut nous faire entendre la voix des étoiles

Le Bentorle (tros)

Ke-bs éts cercat, méstes d’ous impiws

é ke-s ’n banten

jou tabé ke-m baw banta

**********

ço diden : ke-ns puyam de le buts d’ous pubbles

é ke biren adarroun de le noste mountañe

coum ke-s estourbi£e lou pa£é a’ou paw

**********

jou arréys k’enténi le buts de les esteles

l’aclam de miliés é miliés de les bentenes

ke-bs estourbi£aréy coum s’ siits pa£e

**********

ço diden : lous flums ke soun a nousawtis

ke boten per nousawtis

aplawdimën coume le ma

**********

jou ke héçi £uwa, lous hounsocs de ma

£uwa flums é bérs

$aw a les costes, $aw lous Médocs a’ous flums

**********

ço diden : k’ém lou cim lou cabe£ le candele

k’estam de nousawtis awan

ke semiam, nousawtis, le señsene, é le cante

**********

é jou, ke baw ha canta, ke darroki

k’esperraki lous piñorres, ke-m passeyi

é ke cridin lous pins ke bramin lous cassis

**********

é mori ço ki mor

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Le Grand vent (partie)

Vous avez voulu des princes impies

ils s’en vantent

moi aussi je vais me vanter

**************

ils disent : nous nous élevons de la voix des peuples

et ils tournent en rond autour de notre montagne

comme le tourbillon du pailler autour du mât

**************

mais moi j’entends la voix des étoiles

l’acclamation de leurs tempêtes innombrables

et je vais vous faire tourbillonner comme de la paille

***************

ils disent : les fleuves sont à nous

les fleuves votent pour nous

applaudissement comme celui de la mer

****************

pour moi je soulève les fonds marins

j’élève les fleuves et les poèmes

gare à vous côtes de la mer et vous gens du Médoc sur le fleuve

*****************

ils disent : nous sommes l’épi la cime la fleur de l’arbre

nous devons à nous seuls d’exister

c’est nous qui répandons le pollen et le chant

*****************

et moi je vais faire chanter j’arrache

je déchire les hauts pins je me promène

et que crient les pins que hurlent les chênes

*****************

et meure ce qui meurt

¿A l’Institut a Paŭ, lahore, ke ’n diden lous aw£és de le bie£e lengue biarnẹse&gascoune ?

À l’Institut à Pau, là-bas, qu’en disent les bergers de la vieille langue béarnaise et gasconne ?

Garluche de le Lëyre

Un gran de sau ?

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