Mouneyra J.Cathala

Bonsoir,

je souhaiterais connaître l’étymologie du nom de ma rue préférée à Bordeaux : rue Mouneyra.
Est que cela a un rapport avec le nom de famille auvergnat Moneyron ?

merci

Grans de sau

  • Il semble que la rue tire son nom d’un propriétaire des lieux appelé "Pierre Mouneyra" (Source : Les Rues de Bordeaux de Galy), dont le patronyme limousin est éteint et était localisé en Corrèze moderne selon geneanet.
    Probablement une aphérèse quelconque de Ramon. Ou alors à mettre en relation avec le patronyme Mouneyrat/Mouneyrac, probable toponyme en -ac.

    Dans tous les cas, il s’agit d’un témoignage des migrations limousines anciennes sur Bordeaux.

  • Le dictionnaire des rues de Bordeaux d’Annick Descas permet d’ajouter que cette longue rue toute droite qui allait dans mon enfance jusqu’au boulevard (la partie proche de celui-ci s’appelle maintenant rue du 144è RI) s’appelait autrefois chemin (ou "camin") de St Laurent d’Escure (Le Parc de Lescure, ancienne et énorme propriété Johnston, au confluent de la rue et du boulevard, après avoir été un prieuré viticole de La Sauve Majeure)..
    Mouneyra, ajoute Annick Descas, était marbrier ou cocher et possédait une maison à l’angle du cours d’Albret.

  • Cela étant dit, il faudrait faire une étude généalogique complète sur ce Pierre Mouneyra car rien n’empêche qu’il ait existé une souche gasconne.
    Mouneyre(s) est ainsi un patronyme landais bien attesté assez parent.
    En limousin, on sait que -c final donne -t comme dans certaines zones gasconnes, donc Mouneyrac donnera bien Mouneyrat.
    Mais comment expliquer le passage à Mouneyra ? Influence francisante ? Prononciation limousine extrême (je sais qu’en poitevin-saintongeais, -t final saute, en limousin aussi ?).

  • Il y a peut-être un moyen de percer l’origine de ce mystérieux Pierre Mouneyra, qui serait le premier surpris de l’intérêt que nous accordons deux ou trois siècles après sa mort à sa discrète existence : rechercher d’où venaient en général les marbriers et cochers pendant les "trente glorieuses" du Bordeaux XVIIIè, puisqu’en général les membres des corporations attiraient leurs "pays" en priorité.
    Ceci si Annick Descas a raison de lui attribuer un de ces deux métiers entre lesquels d’ailleurs elle ne tranche pas !


Un gran de sau ?

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