Graphie des suffixes vasco-aquitains -OSS/-OSSE P.Lartigue

- Halip Lartiga

Bonjour à tous les Gasconhautes,

Tederic, peux-tu créer un espace de débat spécial avec ce qui suit ?
Donc, je reviens à la question des suffixes -OSS, -OSSE.
Je suis en train de travailler à une nouvelle carte, qui reprendra à peu près les éléments de celle de 1998. Il y aura bien entendu la correction systématique de toutes les erreurs de la précédente. Le format sera équivalent, ou plus grand, avec plus de toponymes et une ouverture sur l’espace vasco-pyrénéen circumvoisin, Pays Basque, Aragon, Ribagorza et Pallars.
Je me pose donc sérieusement la question de la graphie des suffixes vasco-aquitains -OSS/-OSSE. L’habitude est de les écrire -òs/-òssa, comme vous savez. Or, je viens de lister très précisément les toponymes basques et aragonais avec suffixes identiques. Les solutions graphiques du Basque sont invariablement -OZE ou -OTZ, de l’aragonais -UES. Généralement, quand on veut transcrire un Z en gascon, on adopte la lettre ç. Zaro = çaro (comment fait-on la majuscule ?). La graphie romane des noms basques fait de même, Estérençuby ou Ribagorça par exemple.
Donc, je me demande si, pour transcrire -OTZ, il ne serait pas plus juste d’écrire Urdòç, Gelòç, Miòç etc...
Pour ce qui est des toponymes en -OSSE, dont le correspondant basque semble être -OZE, j’ai beaucoup réfléchi et étudié le sujet. La solution basque est donc, pour -OSSE et -UES, le suffixe -OZE, Bardos/Bardoze, Navascués/Nabaskoze (Navarre). Pour -OS (français) et -OZ (castillan), le basque donne le suffixe -OTZ, Urdotz, (Navarre), mais parfois -OZE, Vidángoz/Bidankoze. Il semble donc qu’il y a bien 2 formes du suffixe vasco-aquitain en Basque, -OZE et -OTZ, correspondant respectivement à -OSSE et -UES d’un côté, et à -OS (français)/-OZ (castillan) de l’autre.
Donc, pour Biscarrosse, par exemple, je propose Biscarròce. Je ne méconnais pas le cas de Sangüesa/Zangoza, ni celui de Zaragoza, ni celui de Mendoza. Mais, dans ces trois cas, il me semble que ce ne sont pas de véritables toponymes en -OS. Donc Sangòssa, Saragòssa et Mendoça (Buròce Mendoça). Mais pour Biscarrosse, je suppose qu’on devait avoir un suffixe de type -OZE, vraisemblablement déjà prononcé -OSSE à l’époque romane, et que les scribes ont interprété comme étant un féminin, d’où la latinisation en -A. Si c’était le cas, on aurait Bardoza et pas Bardoze en Basque, et on aurait Biscarruesa (ou autres) en Aragonais.
Je propose donc : Biscarròce, Tiròce, Sopròce, Gòce, Xalòce etc...
Quid de Artés/Artéç, Ausson/Auçon, Aussaviela/Auçaviela, Aussun/Auçun, Asson/Açon, Aussau/Auçau ?
J’attends votre avis éclairé.

P.-S.

Il y a déjà ici un petit espace de débat... Que vau véser...
Je signale aussi que les derniers exemplaires de la carte de 1998 sont en vente à un prix intéressant. L’annonce sera en ligne d’ici peu.
[Tederic M.]

Grans de sau

  • Je pense deux choses après avoir réfléchi à la question :


     Il n’existe pas en basque de suffixe -oze. -e n’est qu’un artifice moderne que le basque a rajouté aux anciens toponymes en -oz par généralisation de la dérivation, comme -ozeko. Bref, c’est une mécoupure et généralement, le gentilé a conservé la forme de base en -oz(ex : Bardoztar).
    Quant aux toponymes -osse, je crois assez que l’étymon est bien ce qui s’écrirait en basque moderne -oza, dont le seul vestige est Sangüesa en Navarre.
    Les attestations anciennes du Cartulaire de Dax sont claires : elles font la distinction entre -e et -a (Labenne est Lebene mais Tosse est Atossa).


     Dans la mesure où le gascon ne fait pas de différence phonétique entre ç et s (sauf en Couserans), il me semble que faire la distinction à l’écrit n’a alors pas d’intérêt.
    Quand on connait l’étymon latin, on peut s’amuser à l’initiale à noter c plutôt que s, mais enfin c’est le même son.
    Dans le cas de toponymes d’origine basque, il faut noter le plus naturellement possible avec s ou ss. D’autant plus que c’était déjà la manière de noter des anciens Aquitains dans l’épigraphie antique : Andossus, Alardossi, Bortossi, ...

  • Par distinction entre -e et -a, que je précise : il semble que le Cartulaire de Dax fait assez la différence entre le -a final tiré du latin noté -e (mais rien de systématique en fonction des textes, des époques, ...) et le -a final organique des toponymes d’origine basque.
    En tout cas, ce qui est certain, c’est que les toponymes gascons en -osse sont notés -ossa (Gosse est Gonossa). Il serait intéressant de savoir si dans le basque des habitants d’Urcuit ou Lahonce, on avait conservé une forme autochtone pour Gosse.

  • Oui Vincent, j’avais pensé au cartulaire de Dax.
    Nous aurions sans doute un début de solution en sachant comment diraient des gascons orientaux s’ils avaient des toponymes en -OSSE : [ossé] ou [osso] ?
    Mais tes explications sont assez convaincantes, je ne pensais plus à la manière d’écrire des Aquitains, tu as raison.
    Mais cette question me turlupinait vraiment. Je suis plutôt rassuré d’avoir a priori tort parce que ça n’aurait pas été dans le sens d’une simplification de la graphie normée, qui est déjà assez compliquée comme ça.
    Si d’autres ont des avis aussi argumentés, je suis preneur.

    Merci.

  • Salut Philippe !

    Très clairement, la distribution des toponymes en -osse est ouest-gasconne, ce qui confirme d’ailleurs la dichotomie gasconne dès le passé antique probablement.
    Quant aux nombreux lieux-dits "Garrosse", y-compris en Gascogne toulousaine, il ne s’agit pas vraisemblablement de toponymes aquitains mais d’un phénomène étrange de maintien de la voyelle ouverte du même genre que la Bédosse languedocienne, là où on attend Bédousse (cf Garrosse/Jarousse).

    Du reste, on possède quand même un toponyme indubitablement aquitain en -osse en une zone de parler est-gascon : c’est Burosse en Vic-Bilh (noté Burrosse de nos jours sur les panneaux indicateurs, horreur !).
    On dit clairement [by’rɔsɔ].

  • Bonjour Vincent,

    Merci pour ces précisions. J’avais aussi noté que la répartition des suffixes -OSSE est essentiellement ouest-gasconne.
    Maintenant, j’ai terminé le travail de sélection et d’écriture des noms de lieux et des informations qui seront portées sur la future carte.
    C’est en fait le cartographe ayant réalisé la petite carte vendue avec "Gasconha, lenga e identitat" qui m’a proposé de faire ce travail. Il pense pouvoir la proposer aux mairies, offices de tourisme etc...
    Elle sera donc en gascon, basque et aragonais pour les noms de lieux, gascon et un peu basque pour les infos portées dessus.
    Si cela t’intéresse, j’aimerais t’envoyer ce pré-travail afin que tu me donnes ton avis. Je pense que tu as mon email, écris-moi par ce biais pour me rappeler le tien et je t’enverrai le fichier.
    Pour tous, allez sur le site de Cap Sciences et dans la rubrique Au rendez-vous de langues.

  • Bonjour,

    Voici quelques toponyme contenant peut-être les suffixes aquitains, au Nord de la Garonne, en Gironde.
    Les toponymes sans indication d’origine sont ceux de l’IGN ; entre parenthèses, figurent ceux des Cartes de Cassini et de Belleyme et du Cadastre. J’ai exclu les nombreux noms complets de "la Garosse".
    Stéphane

    1° Entre-deux-mers

     Arveyres
    Sambosse (= Cada. ; Cass. : Sambos)
    (Arveyres)
    Sambosse

     Caudrot
    Sargos (= Cada., Cass.)

     Doulezon
    Béros (= Cass. ; Cada. : à Beros ; Bell. : Beros)

     Guillac
    Mauros (= Cada)
    (Guillac)
    Mauros

     Haux :
    Manos (= Bell., Cada, Cass.)

     Loubens
    Mauros (= Cada.)

    Loupiac
    (Cada. : Caupos)

     Morizès
    Carcos (= Cada.).

     Moulon
    Gueyrosse (= Bell., Cada.)

     Quinsac
    (Bell. : Baulos)
    Garros Nord (Cada.. : Garos)

    &#61602 ; Rauzan
    Caboz (= Cada.) (chât. Cabos ?)

     Sadirac
    Ferbos (Cada. : Perbos).

     Saint-Aubin de branne
    le Bardos (= Cada.)

     Saint-Caprais de Bordeaux
    Manos (= Bell., Cada.)

     Sainte-Foy la longue
    Lagnos (= Cada.)

     Saint-Loubès
    Raganos (= Cada.)
    Garosse (Cada. : moulin de Garosse)

     Saint-Sulpice de Guilleragues
    Arnaucosse (= Cada.)
    Garosse

     Saint-Vincent de Pertignas
    le Courros (= Bell. ; Cada. = Couros)

     Tizac de Curton
    Marjosse (= Bell., Cada.)


    2° Nord de la dordogne

     Fronsac
    Garos (Cass. : Garrose ; Cada. : Garros)

     Libourne
    Gueyrosse, chât. (Cass. : Gueyros ; Cada. : Gueyrosse)

     Saint-André de Cubzac
    (Saint-André-de-Cubzac / Sent Andriu de Cubzac)
    Maillos

    Maillos (= Cass., Cada.)

    &#61602 ; Sainte-Terre
    (Bell. : Gueyrosse)

     Saint-Germain de la Rivière
    Baulos

    &#61602 ; Tauriac
    Courtilos (chem.) (Cada. : Courtilos)

     Vignonet
    Escardos (= Cada. ; Bell. et Cass. : Escardosse)

  • Beròia lista !
    C’est maintenant le moment d’aller à la chasse aux intrus !-)
    Sans être sûr, je vois "Ferbos" qui peut être un Perbos(t) (Prévôt) - mais pourquoi cette transformation du "p" en "f" ?
    On peut chercher à éliminer les "s" qui seraient marque du pluriel en cherchant une forme au singulier. Par exemple, pour "Manos", on a quand même "Mano" considéré comme un "manor".
    Mais un nom en "o" sous-jacent peut aussi être un nom en "òu" où la diphtongue s’est perdue, comme dans "Pujos".

    "Cabos" pourrait être un "Cap-bosc".

  • Les "Farbos" sont à mon avis parmi les toponymes gascons les plus énigmatiques. Il va falloir s’y pencher sérieusement, d’autant plus qu’il existe Ferboy, Farben, ...

    Pour ce qui est de cette belle liste qui je crois est exhaustive, il faudrait savoir si "Le Tros" à Tizac-de-Curton ne cache pas non plus un toponyme aquitain (quelque chose comme Autros, Loutros, ...).

    Pour des équivalents : on trouve Courtilosse à Beaupuy et Cocumont. Le caractère aquitain me semble douteux. Courros est quand à lui relativement commun en Gascogne, dans des zones de parler ouest-gascon (donc la finale est bien un o ouvert). De même Maillos abondamment commenté ici même.

  • Pour être plus complet, l’on peut également noter : "le moulin de Demptos", à Quinsac ; le château de "Los" (IGN) ou "Losse" (Bell.) à St-Genès de Lombaud ; "Losse" à Tresses (Bell.) ; "Los" (Bell. et Cass.) ou "Lausse" (IGN), à Arbis ; "le Carros", à Lamothe-Montravel, en Dordogne.
    S’agissant des cours d’eau, existent "le Haros", en pays gabay (St-Yzan, Cavignac ...), et "le Charros", à La Réole.

  • Indices quant à la possibilité que "Le Tros" masque un "Loutros" : il existe "Loutrein" en Couserans qui s’intègre à la fameuse série aquitanique des toponymes en -ein de la région.
    Doit être homonyme mais déformé "Le Trein" à Saint-Lizier. "Le Tren" à Beauziac (Albret) relève-t-il de cette série ?

  • Tiens, au passage, j’ai trouvé un autre macro-toponyme basque en -o(t)za : Berrueza (anciennement Berroza), une vallée de la région d’Estella (donc en zone romanisée), qui se dit Berrotza en basque.

    berrotza.blogspirit.com

  • Merci pour ces compléments, Stéphane !
    S’agit-il de tes propres recherches ou tu possèdes la source ?
    Je sais que les toponymes en -os/osse du Bordelais ont été relevés dans les années 60 et furent l’objet d’articles repris par Rohlfs dans sa carte.
    Il faut noter que l’abondance de tels toponymes dans le Haut Entre-Deux-Mers s’explique aisément par l’appartenance à la cité des Vasates de la région.
    L’afflux gavache a probablement masqué la forte gasconnité ancienne de l’endroit.
    Encore plus intéressants sont ces toponymes au Nord de la Dordogne, donc en Bordelais proprement dit, toponymes qui ne dépassent pas les limites de la langue gasconne, aux accidents historiques gavaches près.
    De manière très significative, il semble bien que la langue de Lamothe-Montravel soit plutôt gasconne (Tauziatte en toponymie !), la correspondance entre toponyme aquitain et fait gascon étant alors surprenante.

    Reste qu’il faudrait détecter désormais des toponymes aquitains en Bordelais.
    Il semble que le Bas Entre-Deux-Mers n’en soit pas pourvu.
    Par contre, dès l’entrée dans la lande médoquine, ils se font présents, jusqu’au lointain et connu "Les Arros" de Soulac.
    Sur Bordeaux même, il semble bien que le lieu-dit Carros de Talence constitue le toponyme aquitain le plus proche de l’ancienne Burdigala.

    Au fond, la Gascogne toulousaine est beaucoup moins pourvue en toponymes de la sorte que le Bordelais !
    Je suis assez persuadé que le Bordelais a été très aquitain puis très gascon.
    D’ailleurs, Strabon indique clairement que les Bituriges paient un tribut pour l’exploitation d’un emporium (qui doit être Lamarque).
    Il n’y a aucune raison de considérer que les terres bordelaises, notamment médoquines, échappaient au peuplement aquitain.
    Certes, il y a une foultitude de toponymes celtes, mais ceux-ci sont également très présents dans l’ancienne "Auscitania" (capitale : Auch) ainsi que dans les terres basques modernes d’Espagne.

  • Merci. C’est, par curiositié, le fruit d’une recherche sur cartes, guidée par quelques documents, notamment :

      l’ouvrage de G. Rohlfs, qui cite un "Picos", introuvable, dans le canton de Créon (mais il existe "le Picot" à la Sauve) ; un "Moulios, également introuvable (qui est peut-être le "le Mouliot" du cadastre à Loupiac) ; un "Libos", vérifié, à Fumel, dans le 47. On peut consulter l’ouvrage « Antroponimía e Toponomastica nelle lingue neolatine » sur Googlebooks

      un tableau sans auteur (sans valeur ?) intitulé "Liste des communes et lieux dits de la Gironde" (memoiresdesgraves.fr—LISTE DES COMMUNES ET LIEUX_DITS DE LA GIRONDE), qui cite plusieurs toponymes introuvables : un "baugaros" à La Sauve (pour lequel je n’ai trouvé que "Beaugard" sur la carte IGN) ; un "Garos" à Néac ; un "Beaulos" à Lormont ; un « Moulios » à Loupiac (comme dit supra) ; un « Picos » à La Sauve (comme dit supra).

  • Toujours dans le cadre de ma chasse aux intrus :
    est-ce qu’en Entre-deux-mers et Gascogne girondine, un "ts" final dû à un pluriel ne peut pas être réduit à un "s".
    Je sais que "Adishatz" était réduit en "Adishàs", et apparemment "Portets" en "Portés"...
    Alors on pourrait imaginer que "Picòt" au pluriel (donc "Picòts") se dise "Picòs" et finisse par s’écrire ainsi.
    Idem pour "Mouliòts" ?

  • À propos des Celtes continentaux en Vasconie
    Au IIIe siècle avant J.-C., le groupe linguistique celtique s’étend de la péninsule Hispanique à l’Italie, des bouches du Rhin au Danube, aux franges des cultures méridionales.
    Mais la nature même de l’expansion laisse subsister les populations autochtones en dehors des voies de passage.
    La société celtique en expansion ignorant le modèle étatique, on peut penser que la vasconité du Bordelais n’en fut guère affectée, pas plus en tout cas que certains sites stratégiques de plateaux ou de piémont sur lesquels on a trouvé des dépôts d’armes et d’autres objets haslltattiens.
    Toutefois l’idée d’une expansion celtique récente (pas avant – 800) à partir de l’Europe centrale a fait place à celle d’une évolution beaucoup plus ancienne qu’on ne l’admettait dans toute l’Europe occidentale et atlantique, îles Britanniques comprises.
    Une différenciation culturelle vers ce qui sera un millénaire plus tard le « proto-celtique » survient au milieu du IIe millénaire, déterminant les ensembles centre-européen, britannique, hispanique (ces deux derniers associés à l’âge du bronze atlantique) et italique (bronze récent et final, origine de Golasecca).
    On entrevoit ici le rôle catalyseur joué au IIIe millénaire par les porteurs du « vase Campaniforme » dans l’indo-européanisation de l’Europe occidentale, tout spécialement dans les régions où devaient se développer plus tard les langues celtiques. Les « Celtes d’Hispanie » se sont individualisés sur place à partir d’un peuplement indo-européen arrivé bien avant l’époque hallstattienne.
    Cette hypothèse s’est vue confirmée par l’identification génétique des porteurs du Campaniforme, les « archers » des Bell-beakers, avec un courant ethno-culturel venu d’Europe centrale, et non comme on le supposait naguère, du sud de l’Espagne.
    La celtisation du tiers Nord-Ouest de l‘Hispanie s’est faite sur place, par évolution vers le celtique de groupes PIE locaux.
    Voir sur ces questions :
    1) V. Kruta, Les Celtes. Histoire et Dictionnaire. Des origines à la romanisation et au christianisme, Paris, 2000, qui fait le point sur ces nouvelles découvertes et fournit des cartes fiables et mises à jour.
    2) Les Actes annoncés du grand Colloque de Naròn « III Congresso internacional sobre a cultura celta – Os Celtas da Europa Atlàntica » organisé par l’Instituto Galego de Estudos Celtas, qui réunira entre autres les meilleurs archéologues d’Espagne, à commencer par la Galice, sous le haut patronage de la Xunta de Galicia, les 15, 16 et 17 avril 2011.
    Les Gascons et « Vasconiens » sont intéressés au premier chef.

    Respects,

  • Per Ferbos, èi vist que vinèva de "fòra bòsc"... Mès benlèu qu’aquò es fantasios...

  • Bonjour,

    Il pleut, ce sont les vacances. Alors je suis allé voir la liste des communes (municipios) des 4 provinces basques d’Hegoalde.
    Ce ne sont que les macrotoponymes bien sûr, sachant que les communes espagnoles ont été regroupées et ne sont pas pléthoriques comme en France.
    Gallués/Galoze,
    Leoz/Leotz,
    Navascués/Nabaskoze,Uztárroz/Uztarroze, Vidángoz/Bidankoze. La seule exception avec finale "féminine" est Sangüesa/Zangoza, dont la première attestation est Sancosa.
    En basque, après L et N, la sourde K se sonorise généralement en G.
    Pour Biscarrués, Aragon, province de Huesca. La première attestation date de 1083 et donne Santa Maria de Biscarruesse, puis Santa Maria de Biscarrués en 1194, puis Biscarrose entre le XIV et le XVIe siècle. Pas de trace de finale "féminine".
    Sangûesa/Zangoza ne semble pas être le même suffixe. Donc, je reviens à l’hypothèse d’un suffixe "masculin".
    La question se repose de la manière d’écrire nos toponymes en -osse. Biscarròssa ou Biscarròsse ?
    J’avoue que pour moi c’est encore et toujours un dilemme.
    Sur un autre site j’ai aussi trouvé Biscarrués/Bizkarrotze, Undués/Undoze, Farandués/Farandotze.

  • Un autre exemple : le village navarrais de Guësa se dit Gorza en basque. C’est avec Sanguësa/Zango(t)za le second exemple de toponyme en -osse côté espagnol.

  • Je reviens sur ce gran de sau et plus précisément sur les toponymes girondins en -os. D’abord, une interrogation : un toponyme peut-il avoir une origine très ancienne si ce n’est pas un nom de rivière/montagne/cavité/paroisse/lac/presqu’île/île... mais un simple lieu-dit ?

    Ensuite :
     Mauros : c’est un patronyme du Bazadais. Le toponyme d’origine se cache peut-être dans la liste (Loubens ?)
     Gueyrosse : en rapport avec Garosse ?
     le Bardos : avec ’’le’’, il ne doit pas être aquitanique mais signifier ’’le bourbier’’.
     Raganos : déformation de Ragueneau ? (Raganeau ?) ou de Roguelos (ròga l’òs) que l’on trouve ailleurs, je crois ?
     Arnaucosse : probable dérivé d’Arnaud : Arnaud Cosse ?
     le Courros : cf. le Bardos. A creuser.
     Demptos : patronyme
     le Haros : cf la prononciation saintongeaise pour ’’Jharos’’ (on trouve aussi en Pays Gabay ’’d’Hervais’’ (= d’Jhervais)

    Quant au document listant les lieux-dits de Gironde, j’ai testé sa fiabilité sur ma commune d’origine (Verdelais). Et il s’avère que l’on trouve : Bertrie, le Camar, Censac, le Lay, Meyraud, le Rey, Sarre Lacau
    pour : Bertric, les Camards, Quinsac, Liloy, Meyroux, le Roy, Sarre la Coux...

  • Je ne sais pas si vous êtes au courant mais le Pays landais va bientôt intégrer une nouvelle commune : Jiscalosse...

    Le suffixe en osse est connu mais qu’en est il du préfixe ?


Un gran de sau ?

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