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Grans de sau

  • On peut plutôt parler d’un Sud-Ouest, terre de gauche, encore qu’il faille nuancer entre des bastions communistes en Périgord ou dans le Tarn, et le radicalisme feutré des Hautes-Pyrénées.
    Quant aux Pyrénées-Atlantiques, il faut bien dire que c’est un accident de l’Histoire, parce qu’il est proprement stupéfiant : le Pays Basque français, à l’exception de la Soule, est une terre fondamentalement conservatrice, à l’opposé de la moyenne béarnaise (là, il y a des nuances : très fort conservatisme à la basque du côté de Navarrenx, Sauveterre, ... et bizarrement le Montanérès, certains villages du moins plus les enclaves, le progressisme tendance socialiste ailleurs, mais c’est assez récent et la conséquence unique de Lacq : même Pau est une ville de gauche aujourd’hui).

    Donc je ne pense pas que la Gascogne se différencie aujourd’hui politiquement.
    Peut-être que le socialisme ouvriériste y est moins fort (forts contrastes en ce sens entre le Couserans et Foix) mais c’est normal, ce n’est que la conséquence des implantations industrielles.
    Par contre, pas de Gaskonia politique : le Pays Basque reste un bastion conservateur.

  • Merci bien pour ces précisions.
    Il faut bien sûr préciser qu’un département apparaît rose quand le PS représente la majorité des cantons.
    Il en reste dans les Landes qui sont encore communistes (2 ou 3 je ne sais plus). C’est que ce mouvement, et/ou cette idéologie, a été très important dans l’histoire sociale landaise, notamment dans la révolte des métayers, que ce soit sous le nom SFIO ou pas.

  • Je ne suis pas étonné non plus des résultats. La Gascogne a toujours eu le cœur à gauche, même si quelques bastions sont à droite mais c’est une droite très modérée voire centriste et je n’ai pas de mémoire, d’exemple de droite dure comme on pourrait le constater dans d’autres régions.
    Oui, les événements dans les Landes à l’époque avec les violentes grèves des résiniers ou la révolte des métayers ont sûrement été un facteur de bastion communiste pour le département.
    Je pense avant tout que nous avons surtout en Gascogne un état d’esprit.

  • Le Béarn a été très conservateur avant la découverte du bassin de Lacq qui a profondément "altéré" la sociologie politique de la contrée.
    Traditionnellement en Béarn, les foyers progressistes étaient en Aspe (fort républicanisme) et en Vic-Bilh, largement ouvert sur la Gascogne centrale.
    Il reste de forts bastions conservateurs dans la vallée du Gave d’Oloron et à l’autre extrémité en Montanérès (existence d’une paysannerie très à droite).
    Il ne reste plus rien par contre de Pau ville bourgeoise. Le protestantisme orthézien a joué un rôle de vecteur du progressisme également.

    Ailleurs, cela dépend. Les Landes furent un foyer conservateur également, très royaliste, avant que le pouvoir impérial puis républicain ne modifient là aussi profondément la sociologie de la lande.
    Il semble que le Couserans se définisse également par opposition à Foix, par un plus grand conservatisme.
    Maintenant, le constat reste le même : la Gascogne est plutôt une terre de gauche, mais comme l’ensemble du Sud-Ouest grosso-modo.
    On peut peut-être faire l’hypothèse que ce progressisme gascon explique malheureusement et paradoxalement le mépris dans lequel la culture locale a été tenue.
    Bien que de gauche moi-même, je ne peux que constater l’adéquation entre le maintien de la culture locale et le vote conservateur, atau qu’ei.


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