Viandards contre Végans ? Ne siam pas binaris !

- Tederic Merger

Dans le forum de cet article de la Dépêche, Face aux vegans, la riposte des "viandards", Couserannais2 rappelle des définitions utiles :


 Végétariens : ne mangent pas de viande (ni de poisson).

 Végétaliens : végétariens, mais ne mangent pas non plus de produits animaux non carnés : lait, œufs...

 Végans : Végétaliens, mais n’utilisent aucun produit animal, même hors nourriture (cuirs, laine...).

Ainsi, végétaliens et végans refuseront un plat avec de la mayonnaise puisqu’elle est faite avec des oeufs, produit animal.
Un exemple pris dans Trip Advisor :
“Avoid if vegan”
Review of Au Gascon [restaurant toulousain, qui parait très porté sur la viande, notamment le cassoulet !]
(traduit de l’anglais par moi-même) :

Un autre restaurant qui ne veut pas ou ne peut pas comprendre le concept de la diète végane. Après avoir demandé pour s’assurer que le vegeburger n’avait pas de produit animal, celui-ci arrive smothered [étouffé ?] en mayonnaise. Questionné, le serveur s’est mis en colère et a menti (comme cela arrive trop souvent dans certains restaurants français) donc évitez [Au gascon] si vous êtes végan !

Pour compléter la gamme en allant vers le pôle carnivore, il faut rajouter :

 les flexitariens :
Définition de Wikipédia :

Le flexitarisme (mot-valise associant flexible et végétarisme), parfois appelé semi-végétarisme, est une pratique alimentaire dont la base quotidienne est végétarienne, mais qui autorise une consommation occasionnelle de viande.

La Dépêche nous apprend d’ailleurs que l’interprofession du bétail à viande se réclame du flexitarisme, avec son site naturellement-flexitariens !

La vaste zone entre les flexitariens et le péjoratif "viandard"

C’est là, probablement, que se situe la majorité de la population, notamment gasconne ; y a-t-il des sous-catégories, avec des étiquettes reconnues ?
Pas tròp, comme si, là, on consommait de la viande sans se poser de question, donc sans élaborer des règles...

Toujours sur le forum de cet article de la Dépêche :
 christobal80 :
« Les "viandards" sont tout simplement des gens normaux, au contraire de ceux qui n’en mangent pas par principe ! »
 Lili66000 :
« Effectivement, le terme "viandards" est insultant, car manger de la viande est naturel. »
 Victor.40 :
« Le terme viandivore est plus adapté que celui de viandard. »
 AGASSO (en réponse à Victor.40) :
« Carnivore... »

Le gascon peut-il nous fournir un terme ?

Dans la série hestayre, pintayre... je propose carnayre ! carn = chair, viande

Et l’esprit gascon nous suggérer une attitude ?

Les clichés du gascon le dépeignent plutôt comme... carnayre !

Libérons-nous des clichés, et refusons une fois de plus la binarité !

Un forumeur de la Dépêche va dans ce sens (il mérite une citation complète - j’y apprends aussi le mot anglais hater !) :
Olivier_Véreux [!] :

Encore une fois on donne dans le binarisme et on nous intime de choisir un camp. Un extrême, les activistes vegan sectaires, contre un autre extrême, les haters carnivores.

Pourquoi ? Parce que ça arrange les politiques qui ont besoin de cliver pour mieux segmenter et cliver, parce que ça fait plus de clics pour les "media" et parce que cela simplifie la vie de toutes les personnes atteintes de paresse intellectuelle.

Je ne choisirai pas de camp. Nous savons que nous mangeons trop de viande et trop de mauvaise viande issue d’élevages industriels. Cela nuit à la fois à notre environnement et à notre santé. Néanmoins manger un bon morceau de viande est un plaisir que l’homme s’offre depuis toujours. Il est d’ailleurs conçu non pas comme un "carnivore", caricature dans laquelle certains vegans enferment leurs opposants, mais comme un omnivore, capable donc de manger de la viande.

Et comme le Front de Libération Bordeluche ci-dessous, souhaitons que Bernard de Vendays (Médoc) sympathise avec Bérangère des Chartrons !-)

Voir en ligne : Carnaires contra Vegans ?

Grans de sau

  • Ces corps de gros mangeurs, issus d’une race oisive et trop nourrie, n’ont que l’aspect de la puissance. Un pin planté dans la terre engraissée d’un champ bénéficie d’une croissance rapide ; mais très tôt le coeur de l’arbre pourrit et, dans sa pleine force, il faut l’abattre.

    Il s’agit de Bernard Desqueyroux le mari de Thérèse.
    La "race oisive et trop nourrie", c’est celle des mèstes (propriétaires landais).
    Un peu plus loin :

    Bernard allait moins bien parce qu’il avait recommencé à boire des apéritifs.

    Le petit déjeuner de Bernard Desqueyroux

  • Sud-Ouest 29 oct. 2021 :

    Le patron du Bar-Back* défendra le Sud-Ouest dans une émission spéciale d’un « Dîner presque parfait »

    La compétition est passée, et je n’en connais pas le résultat.
    Le cadre :
    « La production [de l’émission de télé sur "W9"] m’a rappelé pour me demander de défendre la Nouvelle-Aquitaine. »
    Le journaliste de Sud-Ouest explique :

    Il y sera l’ambassadeur du Sud-Ouest, et plus spécialement du Lot-et-Garonne.

    L’angle d’attaque du candidat :

    de l’apéritif au dessert, on va vraiment se dire : celui-là, il ne peut pas être d’ailleurs que du Sud-Ouest

    Mon commentaire (boudïou, que de guillemets j’utilise !) :
     Il n’est pas question de Gascogne (peut-être "ouf !") mais de "Sud-Ouest".
     La Région Nouvelle-Aquitaine est considérée à Paris comme dépositaire de ce "Sud-Ouest". Alors, par exemple, "le Gers" n’en fait plus partie ?
     De Paris, le Sud-Ouest est vu comme "viandard" et "convivial" ; mais cette image est volontiers endossée sur place.

    *Le Bar-Back :
    Lot-et-Garonne : Nicolas Castang va ouvrir son restaurant à Agen
    « Végétariens passez votre chemin. En bon "viandard", Nicolas Castang va ouvrir (...) »

  • Dans le même numéro de "Sud-Ouest" (20 mai 2023)...
    Il doit se passer "quelque chose" !

    « Mes lignes directrices n’ont pas changé, je travaille toujours avec des produits locaux », rassure l’hôtelière. Cependant, pour elle, il n’est plus raisonnable, tant pour des questions environnementales qu’économiques, de servir de la viande à tous les repas. « À la création, j’étais à fond dans la poule farcie, les daubes… Je n’ai plus envie de ça. Je veux bien en faire encore un peu, mais pas tous les jours. Pour les occasions, le dimanche… comme on le faisait autrefois. »

    La Poule à vélo, halte gourmande au bord du canal, fait voyager plus léger

    « Leur cuisine tourne autour des légumes et fruits de saison, avec une carte évolutive et la possibilité de répondre à une demande végétarienne et allergique. »

    Nérac : Benjamin Munoz passe du Gueuleton au Comptoir du château
    Par rapport au "Gueuleton", on dirait un changement de cap !


Un gran de sau ?

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