[bouture du hiu de grans de sau "Mixité basco-occitane"]
Vincent, un mot seulement :
aucune langue au monde n’aurait d’avenir si sa pérennité était aussi intrinsèquement liée à un contexte ethno-géographique originel.
L’arabe est une langue de pasteurs nomades, le berbère, un parler de paysans à flanc de montagnes. Ce sont aujourd’hui deux langues périurbaines à urbaines.
L’ethno-territoire n’est pas la condition unique et indépassable de la pratique linguistique.
Barcelone est une des villes les plus cosmopolites du monde, radicalement mondialisée. Je ne vois pas que cela mette en danger de façon quelconque la pratique du catalan.
Et d’après mes informations, on parle nahuatl à Teotihuacan ou a Tlalpan, aujourd’hui, de très jeunes locuteurs, descendants de Cuauhtemoc, mais eux-mêmes représentants d’un sous-prolétariat ultra-pauvre et ultra-violent, aussi éloigné des paysans-pêcheurs aztèques que les bordes de la vallée d’Ossau de la place de la Bourse. Et pourtant...
Et je ne te parle même pas de l’hébreu et de ses dérivés.
La société mondialisée des autoroutes à ouvert de ventre de la Gascogne ? Oui, comme de tous les pays du monde, sauf peut-être le Bengladesh et la Somalie. Pas davantage.