Un sous-préfet communautariste ? Tederic M.

- Tederic Merger

L’été dernier à Vendays (Médoc), de jeunes saisonniers trouvaient commode de loger sur l’aire des Gens du voyage, croyant que la possession d’un "livret de circulation" et le fait de ne pas avoir de domicile fixe leur en donnait le droit...
Pas du tout, selon le sous-préfet de Lesparre : "les gens du voyage sont [eux] organisés en réseaux, affiliés à des associations" [bref, ils forment une communauté !].
[source : "Sud-Ouest"]

Les jeunes saisonniers ont-ils pensé à invoquer la Constitution qui "s’oppose à ce que soient reconnus des droits collectifs", prétexte invoqué plusieurs fois par le Conseil d’Etat ou le Conseil constitutionnel pour refuser des droits à l’emploi des langues "régionales", de même (sauf erreur) que pour censurer la notion de "peuple corse" ?

C’est bien de reconnaître une communauté des "Gens du voyage"*, qui existe bel et bien, mais alors il faut cesser de faire de l’anti-communautarisme un dogme d’Etat !

* Le fait que cette communauté soit soumise à des obligations particulières éventuellement injustifiées est une autre question.

Grans de sau

  • Interdiction de la langue des signes à l’usage des sourds, à partir du congrès de Milan de 1880. Extraits de fr.wikipedia.org—Histoire_sourde#Le_congr.C3.A8s_de_Milan :
    « Même si quelques voix se font entendre pour défendre le maintien de la langue des signes, la grande majorité des congressistes conclut à la nécessité de promouvoir la méthode orale proscrivant la langue des signes.
    En France cette méthode est appliquée dès la rentrée d’octobre 1880 car le ministère de l’Intérieur (qui gère les écoles pour sourds) a déjà en projet de généraliser la méthode orale à tout le territoire dès 1879.
    En définitive, les conclusions du congrès coïncident donc avec une volonté politique ; il faut préciser que le congrès de Milan n’a aucune valeur exécutive ni en France ni dans les autres pays. »
    « Durant un siècle, jusque dans les années 1980, la langue des signes est interdite, méprisée, et marginalisée aux seules associations de sourds. Dans les établissements les moins stricts, elle est permise aux cours de récréation.
    Ceci explique les difficultés pour les sourds les plus âgés de tenir une conversation en langue des signes devant des entendants sans avoir un peu honte.
    Cependant, durant les années 1980 se produit ce que les sourds appellent le « réveil sourd » . »
    Quand aura-t-on une laïcité non intégriste (= fermée sur une unique doctrine), donnant une intégration ouverte (qui ajoute une culture commune sans retrancher la culture initiale) ?
    Ma réponse : Quand on n’aura plus peur de ce qui est différent de nous, et de ce qu’on ne connait pas (langues, cultures, religions).


Un gran de sau ?

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