[A perpaus d’un gran suu prenom Pèir]
Pour ma part, je crois que cette tendance à l’ouverture du "é" en "è" est une influence du français bien plus qu’une influence languedocienne.
Je me permets de faire cette remarque, empirique, car il me semble que bon nombre de néo-locuteurs en Béarn où je réside ont cette tendance "naturelle" à ouvrir les "è".
Ceux-là sont quotidiennement en contact avec le français, vous le comprendrez aisément, alors qu’ils ne côtoient pas de textes ou de locuteurs en occitan du Languedoc, mais bel et bien des primolocuteurs béarnais.
Donc sans aller chercher la source de tous nos maux du côté du Languedoc et de ses "monstromilitants".
Le maintien de la qualité d’une langue (et de la langue elle-même !), dans la situation diglossique que nous connaissons est une véritable gageure !
Peut-être que je me trompe, et je trouve l’argumentation de P. Lartigue très pertinente, mais sans doute devrions-nous, Béarnais et Gascons, nous en prendre à nous-mêmes avant que d’aller accuser le maudit occitanisme "paonccitanisant", uniformisant et dévalorisant.
Joan Breç
NB :Breç vient du germanique "bris", bigarré/pigalhat, ce qui n’a rien à voir avec le "brèç", le berceau !!
PS : com l’article èra entinoat en francés, qu’i ei repongut tanben en la mea dusua lenga.