Lòcs damb "(lo) Cossòu" :
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(Grayan-et-l’Hôpital)
Coussan
Cossòu/ CoussòwEncore une cacographie : le Cadastre napoléonien écrit clairement "à Coussöou".
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(Lacanau / La Canau)
L’Étang du Cousseau
L'Estanh dau Cossòu/ L'Estagn dàw Coussow
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(Poudenas)
Le Cousseau
Lo Cossòu/ Lou CoussòwL’état actuel cadre peut-être mal avec l’idée de "consolation" que j’avais envisagée pour "Cossòu" (...)
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(Lannes)
Le Cousso, à Villeneuve de Mézin
Lo Cossòu/ Lou CoussòwMerci hòrt au gardian dous lòcs, qui m’a arcuelhut tant aÿmablemén, e qui parle un gascoun perfèit ! (...)
En graphie alibertine : (lo) Cossòu
Prononcer "(lou) Coussòw".
"cousso", qu’on trouve surtout du côté de l’Armagnac, est très certainement la version gasconne du languedocien "coussol".
Il est donc correct de l’écrire "cossòu" en graphie normalisée (avec la diphtongue "òu" qui n’existe pas en français, et se prononce "oou").
Maintenant, que veulent dire "cossòu" et "cossòl" ?
còs / tertre, côteau, monticulePalay : cos (l), còu sm. – Coteau, monticule. V. coste, coustalàt. N. de p. Ducos Le nom Cossium est une latinisation de l’aquitanique *koiz, gascon coç, cos ’tertre’, basque goiz ’en hauteur’ Ce même "cos" semble dépasser le domaine gascon puisqu’on le trouve au nord de Montauban : L’Honor-de-Cos, Cos, Piquecos... On trouve aussi des "Le Cosse" (Mourens, Mongauzy, Moissac) qui pourraient être des "Le Cos". Une hypothèse : que les nombreux "Cousso" ou "Cousseau" gascons dérivent de "cos", comme les "Poujo, Pouyo..." dérivent de "pouy" et les "Tuco" (Tucòu) dérivent de tuc. Un homonyme : còs = français corps |
Cousseau
Coussau
Cousso

Grans de sau
1. Poursuite de la recherche par Géoportail, 12 juin 2013, 10:31, par Tederic M.
"(Le) Coussol" apparait plusieurs fois en Languedoc, mais pas "(Le) Coursol", ce qui n’apporte pas d’argument à une racine "cours".
Il faudrait rechercher les attestations anciennes, médiévales et de préférences dans des textes romans.
"(Le) Coussoulet" apparait aussi plusieurs fois en Gascogne, et c’est manifestement un dérivé de "Cossòu".
Je note aussi "Coussoulat" à Marmande.
2. còssou par S.Palay, 12 juin 2013, 10:51, par joan-pèir
"còssou,coùssou" nous dit S.P.:sm-consul ;autrefois magistrat municipal,conseiller.
N.de P., Cossou, Ducoussou.
3. Attention à l’accent tonique !, 12 juin 2013, 11:25, par Tederic M.
Merci Joan-Pèir, et bravo pour ta réactivité !
Il est important d’avoir à l’esprit que dans ce "còssou,coùssou" de Palay (qui s’écrirait en alibertin "còsso, cosso" voire "còssol, cóssol", avec un "l" final non prononcé, pour les jusqu’au-boutistes de la graphie étymologique), l’accent tonique est sur la première syllabe.
Or, dans "cossòu", il est sur la deuxième syllabe.
Je pense que ce n’est pas la même racine.
Cependant, "còssou,coùssou" montre une disparition du "n" dans un contexte comme "consul", et pourrait apporter de l’eau à mon moulin pour une racine "consol*".
4. Pourquoi "cousso" et pas "cossou" ?, 15 juin 2013, 10:03, par Tederic M.
Sur ce "còssou,coùssou, cussòu", j’ai demandé les lumières de Noms_Rouergue :
http://fr.groups.yahoo.com/group/Noms_rouergue/message/9681
"Le Coussol" existe en domaine languedocien, et il ne fait guère de doute pour ceux qui m’ont répondu que la racine est "consul".
J’ai opposé la question de l’accent tonique, et le fait que le "còssou,coùssou" donnerait plutôt en graphie française "Cossou,Coussou" que "Cousso"...
A suivre !
5. Le cousso c’est le consul, 30 juillet 2013, 11:01, par Guy Pierre Souverville
Dans tous nos actes notariés (par exemple des traductions tardives de chartes de coutumes) ou dans ceux concernant les assemblées d’une communauté avant Villers-Cotterets, parfois même après, le cousso c’est le consul.