Lòcs de Bordeaux
Le peintre bordelais a donné son nom à cette rue, c’est un nom que l’on peut supposer gascon, en tout attesté uniquement à Bordeaux, et éteint depuis.
Reste que l’ancien nom de cette rue était la rue Casse-du-Treuil : je ne veux certainement pas minimiser le talent de Jacques Brascassat, mais quand même, l’ancien nom était mieux !
On doit pouvoir élever une statue à Brascassat quelque part à Bordeaux, et retrouver la rue Casse-du-Treuil !
C’est reparti ! Promenade dans le kilomètre du domicile de chacun !
Centujean/Saint-Ujean est un quartier de Bègles, parfaitement encore différencié sur les cartes du XIXème siècle, et qui est aujourd’hui bien difficile à individualiser dans le maelstrom béglais du XXIème siècle.
Quant à la rue de Centujean, côté Bordeaux, tout simplement, elle y mène ! Il m’est d’avis qu’il s’agit plutôt d’un toponyme latin -anum que d’un hagiotoponyme, c’est à fouiller.
Bordeaux
Rue Cazeaux
(los) Casaus
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Le confinement urbain permet à ceux restés en ville pendant cette période délicate d’explorer, une heure par jour, leur quartier ! C’est mon cas, autour de la gare, dans un rayon de 1km de mon domicile ; chaque jour, je repère une rue et m’y rends !
Ainsi, se trouve la rue Cazeaux, au nom éminemment gascon, dans un quartier populaire de l’orbite de la gare, qui n’est cependant ni tout à fait Belcier, ni encore Centujean, côté Bègles. C’est le quartier Armagnac, en réalité. Il faut souhaiter que ce nom, là encore tellement gascon, survive aux idées de promoteurs immobiliers, qui rivalisent de bêtise, "Tribequa" étant le pire.
Bon Nadau a tots !
L’un des membres de Gasconha.com se trouvait, ce soir, sur la place Nansouty de Bordeaux, nouvellement réaménagée, qui prenait une allure quelque peu sordide en ce soir de Noël, avec ses manèges un peu hors de propos. Et puis, les illuminations bordelaises, de l’aveu de tous, ne sont souvent pas de grande qualité. Est-ce que les Gascons savent fêter Noël ? Ce serait à étendre à l’ensemble du Sud-Ouest français ...
Cela dit, la place Nansouty est intéressante, justement parce que devenue place très récemment : une partie de l’ancienne route de Toulouse a été "dallée", pour ménager une vraie activité de placette. Cela semble fonctionner, les terrasses des cafés prennent position sur cet espace gagné sur les voitures (et en ce soir humide mais chaud, bien loin d’une ambiance hivernale, il était agréable de boire une sangria "chez Luis"), les commerces fonctionnaient à plein régime à quelques heures du Réveillon.
En somme, bien qu’il y ait à redire sur l’esthétique générale des aménagements bordelais (la minéralisation est largement excessive, sépulcrale), l’idée de renouer avec des lieux de vie, débarrassés de la voiture, plus concentrés, et permettant de tout faire à pied, n’est pas bien éloignée de ce que nous souhaitons généraliser à nos bourgs, sous le vocable d’esprit bastide !
L’on sait que le terme androna a été utilisé pour nommer des ruelles, ça et là, mais le Viographe préfère y voir un dérivé du patronyme Andron, porté par une grande famille du Bazadais, présente à Bordeaux.
Cette rue, perpendiculaire à la rue de Bègles, n’est même pas présente dans le viographe de Bordeaux !
Tourney est un patronyme franc-comtois (l’on sait que les patronymes en -ey sont fréquents là-bas), mais je pense que nous sommes probablement sur un terme nord-gascon en -ey, peut-être même un adjectif pour indiquer la forme de la rue, ou du moins l’ancienne forme, car je ne vois rien qui tourne, de nos jours !
On pense évidemment au sente de Tourneyrotte, à Bordeaux également.
Bordeaux
Impasse Lacoste
Lacòsta + (la) Còsta
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L’impasse n’est pas même recensée dans le viographe de Bordeaux ! Cela est curieux, elle ne doit pas être publique en fait. Dans tous les cas, elle ne doit pas indiquer une côte, mais doit être le patronyme d’un habitant des lieux, sur l’ancienne route de Bayonne.
Comment peut-on dire "impasse" en gascon bordelais ?
A Bordèu, au cap daus cais !
Le nom de cette maison de la cité Claveau est français, mais l’esprit régional souffle quand même par les formes !
Bordeaux
Cité du Périer
(lo) Perèir
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Le déterminant me laisse présager que cette cité, vraisemblablement ouvrière, de La Bastide, en bordure de la voie ferrée Bordeaux-Angoulême, tire son nom du gascon perèir, francisé, comme souvent, pour la finale.