Lòcs (toponymie, paysage...) de Réaup-Lisse

Réaup-Lisse
Camp de la Daoune
Lo Camp de la Dauna / Lou Cam de la Dàwno
Ladauna + La Dauna
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(lo) Camp
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Je n’ai trouvé ce lieu dit que dans le Cadastre napoléonien, section H Beaulieu.
C’est entre le Surret et le cimetière. Maintenant, ce n’est plus un camp, mais de la forêt, surtout de chênes.

Réaup-Lisse
route de Mariné
(lo) Marinèr
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Le nouvel adressage transforme la route C104 en "route de Mariné", simplement parce qu’à une de ses extrémités, il y a le lieu-dit Mariné.
Finalement, c’est un effet plutôt positif : un lieu-dit gascon est soudainement promu !
Cette route donne par exemple accès à Cabaniu.
Cabaniou
Les photos suivantes sont de l’extrémité opposée à Mariné !
La première montre cette route forestière qui a du charme.
La seconde montre la route de Réaup à Durance à son intersection avec la route de Mariné ; moins charmante, elle, avec ses champs "industriels", et en plus, assez souvent, l’odeur d’un centre de compostage de boues d’épuration (ex "Gascogne Compost" ; au moins le nom était plaisant) bien sûr installé là parce qu’il n’y a aucun habitant à gêner.
Quant au nom "Marinè" (Marinier), il est étonnant de le trouver si loin de la mer, mais le Tresor dóu Felibrige semble admettre que le mot peut aussi désigner un matelot de rivière.

Réaup-Lisse
rue de l’Esquillot
carreròt de l'Esquilhòt
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Avec le nouveau plan d’adressage, la rue de l’Esquillot disparait, renommée "impasse du Surret". La rue du Surret existait déjà, adjacente.
Gasconha.com gardera le souvenir de l’Esquillot !
Il faudrait au moins qu’on continue à prononcer "Surrétt" !
Lo Surret
Prononcer "Lou Surrét".
Quant à "impasse" (type de voie de prédilection du nouvel adressage !) : cette qualification est discutable pour une voie qui, se transformant progressivement en chemin, communique avec d’autres chemins ; par exemple, on peut y passer pour aller au cimetière à pied ; et même, avant-hier, j’ai vu une voiture qui sortait de l’impasse au carrefour forestier du Surret, et prenait le chemin à droite...
Or, du fond d’une vraie impasse, on ne sort pas !
Quelle est la logique de ce nouvel adressage qui élimine des noms de voie (ce qui est particulièrement dommage quand ils sont gascons) et ignore les usages locaux, notamment les usages piétons ?
Le simple maintien de la "rue de l’Esquillot" aurait-il compliqué l’acheminement des secours et des colis ?
Sur cette vue du carreròt de l’Esquilhòt, on aperçoit la tour de guet des pompiers, une fierté de Réaup...
Chemin du Surret vers le bourg

Réaup-Lisse
Nauté
Nautet
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Nauté peut bien être Nautet, puisque le lòc voisin le Surret a parfois été noté "Surré".Surret écrit Surré...
Ci-dessous l’ancienne voie ferrée Tonneins-Sos à hauteur de Nauté.
Voir aussi Le tram Tonneins-Sos : exploration entre Réaup et Sos
Qui devinerait qu’il y a eu des rails ici ?
Piéde près de Nauté :

Réaup-Lisse
Las Clottes
Las Clòtas
(las) Clòtas
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Dans la forêt au dessus de las Clotes, avec un surrè :

Réaup-Lisse
Lagorce
Lagòrsa + (la) Gòrsa
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Réaup-Lisse
Bourdieu
(Eth/Lo) Bordiu
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Réaup-Lisse
Une tombe de la Gascogne d’hier...

Réaup-Lisse
La Surrède de Branens
La Surreda de Branens / La Surrédo de Branéns
Branens
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(la) Surreda
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LE LIEGE GASCON
Clicatz end’agrandir la vista !
Vu que le lieu s’appelle "La Surrède", il a dû y avoir autrefois davantage de chênes-liège. Il y en a à l’horizon, et un sur la droite.
Au premier plan, différents végétaux habituels en milieu landais : héouguèro (heuguèra / fougère), brano hlourido (brana hlorida / bruyère fleurie - on est en juillet), un roubinèr (un robinèr / robinier).

Réaup-Lisse
La voie scandibérique
Clicatz !
Elle joint Trondheim (Norvège) à Saint Jacques de Compostelle : http://www.scandiberique.fr/
Elle passe aussi à Saint Jean de Marsacq... Bref, elle "irrigue" touristiquement notre Gascogne, diraient nos stratèges aménageurs.
Là-dessus intervient le nouveau plan d’adressage (dont nous reparlerons - il menace à coup sûr la toponymie gasconne), et la pancarte au premier plan en fait partie : La Voie scandibérique devient une voie adressée, elle entre donc dans la toponymie locale, comme par exemple "l’impasse du Surret" à Réaup (sauf que le Surret est un nom gascon qui est sauvé - ouf !)
* j’aime pas trop "impasse" : c’est trop centré "automobile", certaines impasses n’en sont pas pour les piétons...