Graves & Cernès

Beautiran / Bautiran


 
en graphie alibertine :

Bautiran
Prononcer "Baoutiran"

Commune des Graves, entre Bordeaux et Langon, ici représentée par le parc du Languit.

Il semble que le "e" de Beautiran soit là pour faire beau !-)
"Beautiran" viendrait d’un nom germanique.
BBF donne "Balderanu(m)".

Le Dictionnaire toponymique de la Gironde est sorti !

Le radical "Baut" vient peut-être d’un nom de personne germanique "Balt...".
Selon J.Tosti, sur son site des noms, "bald = audacieux".

L’hypothèse "Vau d’Arruan" parait "tirée par les cheveux". En gascon, "vallée" se dit "vath" et non "vau"...
De toute façon, même dans la forme officielle française, il faudrait écrire "Bautiran" !


 

Articles


 

Lòcs (lieux-dits = toponymie, paysage...) de Beautiran / Bautiran :


 

 

 

Grans de sau

  • ... mais je viens de trouver dans "l’Antologia de Labrit" de Dardy (IEO vol.1 p.443) :
    "Lo qui es sadoth non sap pas çò que lo languit pèsa", où "lo languit" veut dire "la faim".
    "Le Languit" de Bautiran est une zone marécageuse. Je vois pas le rapport.
    Mais il y a ici et là des lieux "Bramepan" qui semble aussi faire référence à la faim...
    L’IGN donne d’ailleurs BRAMEHAMI [TARTAS - 40] mais pas de "Bramelanguit" !
    L’IGN donne pour "Languit" des réponses qui sont plutôt périphériques à la Gascogne, dont un "En Languit" en Languedoc qui suggère "Languit" comme nom de famille.
    Geneanet confirme le nom de famille, mais il n’est pas très gascon.

  • Les panneaux "bilingues" continuent à éclore lentement dans les gares du réseau régional "aquitain".

    On avait déjà eu l’absurde et erroné CERONS-Cérons (où "Cérons" était censé être la version occitane).
    L’appréhension que j’avais en allant à la rencontre de ceux de Beautiran était fondée :
    Beautiran
    Beautiran

    "Bravo" !
    En voici un qu’il ne fallait pas louper : le "beau" de "Beautiran" est une erreur, et même de vieilles cartes postales ne la font pas, écrivant "Bautiran".
    La signalisation "bilingue" était l’occasion de faire voisiner la version française erronée avec une version correcte, en français comme en gascon*. C’est loupé...

    *En gascon, "Bautiran" se prononce cependant "Bàwtiran".

  • Ou comment se couvrir de ridicule.

  • C’est vraiment absolument grotesque si les panneaux bilingues, presque inutiles dans pareils cas de paronymie entre versions française et gasconne, ne sont pas même capables de corriger des fautes françaises récentes ...

    Il n’y a aucun sérieux et suivi, tout ceci est du gadget pur et simple. C’est désolant.

  • Sans compter les fautes d’orthographe quand le panneau est écrit en gascon. Et aussi l’incohérence graphique comme à Bayonne où, par bascophobie, on écrit Bayoune en phonétique, à côté de panneaux en graphie normée (où les deux, phonétique et normé, sont mêlés), pour que ça ne ressemble surtout pas au Baiona basque.
    Sans compter les panneaux où l’on sacrifie à la phonétique de base comme Semiséns, en faisant des erreurs comme Méssandyes (alors que le E n’est pas accentué à cet endroit negue).
    Le gascon n’a pas beaucoup d’occasions officielles de se montrer, alors se payer le luxe d’une telle cacophonie est symptomatique de l’état dans lequel est l’identité gasconne.
    On ne s’en sortira pas car il n’y a aucune unité gasconne ni aucun sentiment ethnique gascon. Tout le monde tire à hue et à dia, sans aucune capacité ni volonté de normaliser le gascon.
    Bref, les Gascons ne s’en sortiront pas.


Un gran de sau ?

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