Còr de Bearn

Escos


 
en graphie alibertine :

Escòs
Nom localisé en Béarn et Sud-Landes. Un Escoz trouvé en Euskadi Sud. La (...)

Village navarrais enclavé en Béarn.

Selon Orpustan, probablement la réduction de *ezkioz : ezki=tilleul et suffixe aquitain.
A noter que l’identification au tilleul est imprécise, les noms végétaux ont souvent été confondus.
En tout cas, l’explication purement végétale est crédible quand le village voisin s’appelle Castagnède, ce qui véritablement amène à se questionner sur la théorie de Rohlfs qui veut voir des anthroponymes en tout sens, théorie en son temps réfutée par Grosclaude mais qui fait un certain retour dernièrement.


 

 

Lòcs (lieux-dits = toponymie, paysage...) de Escos :


 

 

 

Grans de sau

  • Ce village est généralement omis dans les listes récentes de communes de Basse Navarre.
    Il appartenait pourtant à la Navarre sous l’Ancien Régime.
    Il ne fait aujourd’hui pas partie du "Pays Basque" au sens de la loi dite Pasqua de 1995.

  • La situation est inextricable, je dois dire.
    Le caractère navarrais de ce village est ambigu, à l’image de la géographie médiévale.
    Une chose est certaine, la commune avait des droits sur le bois de Mixe.
    Une autre chose est certaine : on parle gascon dans cette commune depuis très longtemps.

    Pour le diocèse de Dax, le village dépendait de l’archiprêtré de Rivière-Fleuve avec Came, Arancou, Auterrive, Léren, Hastingues et Sames, pas de l’archiprêtré de Navarre.

  • La position d’Escos est incontestablement en Navarre.
    On y a trouvé d’ailleurs des stèles discoïdales.
    La frontière de la Gascogne (Auterrive) et de la Navarre (Escos) est le ruisseau "Pondis" (Pontus finis).
    Bien que l’on parle béarnais à Escos.

  • Je maintiens : le caractère navarrais du village, dont l’histoire est liée à celle de Bergouey, est ambigu.
    Je cite l’ouvrage paru aux éditions Izpegi sur le Pays de Mixe : les habitants d’Escos et de Bergouey sont rarement convoqués aux assemblées de la Cour Générale de Mixe, ils ont leur cour de Justice spéciale dans la seigneurie des Gramont, ils ne sont pas enrôlés dans la milice du pays de Mixe.

    Des stèles discoïdales, on en trouve à Lacommande :
    gasconha.com-Lacommande

  • Notez que la vallée de la Bidouze, aujourd’hui navarraise, est elle-même restée longtemps dacquoise, dans une Vicomté probablement bilingue, avec la posibilité que l’annexion par la Navarre de ce territoire dacquois ait accéléré la différenciation gascon/basque.

  • Deux formes basques semblent coexister pour désigner Escos : Ezkoz(e) et Ezkoitz(e).

     Ezkoitze (Mirande, 1961)
     Ezkoitze (Peillen, 1961)
     Ezkoze (Dassance, 1966)
     Ezkoze (Peillen, 2006)
     Ezkoze (Haritschelhar, 2006)

    Mais Peillen privilégie depuis Ezkoze , forme choisie par l’académie Basque, qui correspond tout à fait aux mentions anciennes, ne faisant jamais état d’un -oitz mais bien du suffixe aquitain -os/-o(t)z.


Un gran de sau ?

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