Còr de Bearn Aÿgues caudes / stations thermales

Salies-de-Béarn / Salias de Bearn


 
en graphie alibertine :

Salias
Prononcer "Salïes".

La "Venise béarnaise", est-il dit avec emphase...
Salies est Salies, et c’est déjà assez.
[Vincent.P]

Le gentilé de Salies est "salisien". Comme de nombreux gentilés béarnais, il ne respecte pas l’étymologie du nom "Salies" ("Salines" qui a perdu son "n" conformément au fonctionnement du gascon).
"salinien" serait meilleur, mais il faudrait retrouver quelque chose de plus gascon : salieròt ?
[Tederic M.]


 

Articles


 

Lòcs (lieux-dits = toponymie, paysage...) de Salies-de-Béarn / Salias de Bearn :


 

 

 

Grans de sau

  • Il me semble qu’en gascon, on dit les "saliés" comme le chemin homonyme de Pau, ce qui est conforme à l’étymologie avec chute du n intervocalique.

    Il se pourrait, si j’en crois certaines prononciations de Tisné le chanteur originaire de la ville, que l’on ait pu dire "Salignes" pour "Salies", ce qui ferait état d’une palatisation du n intervocalique plutôt que de sa chute, probablement du fait d’une forte nasalisation typique de la région d’Orthez, phénomène connu en basque, qui cohabite avec la chute du n. Aussi parfois en gascon comme dans un’aute.

    Pour ce qui est de la prononciation du -ia final, on est normalement encore dans la région qui prononce la finale atone, mais l’on est très proche de cette région des Landes où -ia final se réduit à -i, d’où le patronyme Salis.

  • A propos : notez que le n final dans le gascon Biarn est muet !
    Il semblerait que plus grand monde ne le sache, notamment dans les milieux occitans.
    Même en français, les vieux disaient nettement "le Béar" en détachant notablement les deux syllabes d’ailleurs, ce qui me fait douter pareillement que la prononciation [bjar] soit authentique.
    Je dirais plutôt [bi’ar].

    L’étymo est Beneharn(um) : la chute du n intervocalique donne Beehar/Biihar qui à peu près la manière de prononcer des vieux. Il reste presque quelque chose de ce h à mon sens.

  • J’ai remarqué que nos vieux (ou moins vieux) gascons prononçant "Lyon" "Li-on".
    Il doit y avoir d’autres exemples.
    Il faudrait entendre la prononciation de "Rion" (des Landes).
    Je ne sais pas expliquer ce phénomène.
    En général, dans ces particularités de prononciation, il y a trace du substrat sur lequel s’est posé le français. Mais ça se complique avec les hypercorrections : quand les locuteurs sont conscients, à tort ou à raison, d’une trace du substrat (qu’ils ne nomment pas substrat !), et la corrigent, parfois mal-t-à propos !-)
    Je crois par exemple que le "r" très râclé qu’on entend en Gascogne (et dont j’ai moi-même des traces, c’est dire !), vient d’une hypercorrection du "r" roulé.

  • Le r très râclé est même devenu un phonème du basque de France, de telle sorte que pour en avoir parlé avec des locuteurs à la fois de navarro-labourdin et de batua, il s’avère que rouler le r dans le premier ne fait pas authentique, alors même que ces locuteurs "pondent" des r roulés à l’espagnole sans problème en batua.

    Je pense également qu’il s’agit d’une hyper-correction, mais dans l’incapacité d’articuler un r grasseyant à la parisienne, les locuteurs ont créé ce r que je ne saurais qualifier, qui est très notable, qui fait "gascon" à mon sens dans la mesure où je l’ai toujours entendu dans la bouche de locuteurs naturels en alternance involontaire avec le r roulé classique.
    Une des traces de l’accent gascon pour ceux qui ne roulent plus le r est ce r "très râclé". C’est ma manière de le prononcer par exemple.
    Les imitateurs parisiens, quand ils entendent imiter le Souletin Aphatie, font de même.

  • Salies en hèste lous 4, 5 e 6 d’agoust :
    Il y a dans les mots du programme ce qu’il faut de gascon : bal gascon/cantèra, hartèra, "Passacarrera des Aïgassuts", concert salier...
    Et aussi L’Estanquet, La Pena "quin te va ?"...
    http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2017/07/29/salies-de-bearn-la-cite-du-sel-en-fetes-les-4-5-et-6-aout,2144675.php
    Plus tard (7-8-9-10 Septembre 2017), la Heste de la Saü (Fête du Sel) :
    https://www.lafetedusel.com/programme

  • Il m’avait toujours semblé que le nom de la ville se prononçait localement Sali de Béar, et non pas SaliS de BéarN comme on entend dans les media ces jours- ci.

    Il n’y a aucune raison de prononcer le S final de Salies, vu que c’est une évolution de "salines", un mot où on ne prononce pas le s final marquant le pluriel.
    Et il me semble qu’en béarnais, le N final de Béarn ne se prononce pas.

    Merci d’éclairer ma lanterne.

    •  Le N final de Bearn : je fais confiance à Vincent qui dit plus haut qu’il n’était pas prononcé traditionnellement.
       Le S final de Salies : à partir du moment ou "Salies" est une forme gasconne (qui a fait tomber depuis la nuit des temps le n de "Salines", conformément à la chute du n entre voyelles en gascon), il me parait cohérent de prononcer le s final du pluriel qui se prononce en gascon.
      C’est seulement s’il apparaissait que le S final de Salies avait été une simple décoration graphique et non le signe d’un pluriel - c’est assez fréquent, comme dans "Lourdes" ou "Tarbes" - qu’il faudrait prononcer "Sali dé Béar" (en français "Sali de Béar" parce qu’on ne va pas aller jusqu’à défendre "dé").
      Ensuite, on peut défendre que quand on parle français, on prononce à la française, et dans ce cas : "Sali de Béarn" !
      Pour ma part, je pense qu’il faut défendre bec et ongle toute particularité gasconne (béarnaise en l’occurrence) qui a eu "l’escadence" de résister jusqu’à nous, même dans notre ordinaire francophone.
      Cela dit, je ne suis pas habitué à prononcer "Béar" quand je parle français, mais si certains le font, c’est très bien !

  • Pour Tédéric et "li’on", c’est la prononciation de mon père. "Un li-on" (il dit aussi un "pork" avec le "c" prononcé à la fin). Moi, je dis "Ri-y-on" comme je dis "Mi-y-os" et j’ai toujours entendu dire comme ça. Mais je remarque qu’aujourd’hui, bcp de personne de ma connaissance disent "Myos", si ce n’est "Myôs"...

    Pour Salies, ds le Comminges, ils disent "Saliás" (Saliòs) ou "Salias" (Salíos), ça dépend des zones (pour Salies du Salat). Donc, je pense que l’on doit dire "Salias" ds le Béarn aussi.

  • Ça doit pas mal dépendre des gens : en Gironde je n’ai jamais entendu que ’’Myos’’ mais ’’li-yon’’. (Par contre, Ri-yon (des Landes) et Ri-yons)

    Le -n de Béarn : dans certaines régions gasconnes on dit ’’lou jou(r)n" donc ’’Béarn’’ (?)

  • Quant à Salies : pour moi ça a toujours été ’’Saliz de Béarn’’, je ne sais pas d’où ça me vient, sans doute de la famille.

  • Òc, com ic dit Gaby, lo "n" o lo "non n" de Biarn ne diu pas estar quauquarré de sistematic. Que diu depéner deus indrets. Jo, qu’èi entinut los dus. Qu’i a tabé los que disen "Lou Bi-arn" hadent plan le copadura enter les duas sillabas (com ic dishot Vincent mè haut).

    Mes ne’m pensi pas que pusquin díser lo n finau qu’es mut pertot.

  • J’ai trouvé tout à fait par hasard ceci, sous la plume de Marcel Proust,dans La Prisonnière :
    "J’avais appris [...], dès l’âge de cinq ans, qu’on ne dit pas le Tarn, mais le Tar, pas le Béarn, mais le Béar. Ce qui fit qu’à vingt ans, quand j’allai dans le monde, je n’eus pas à y apprendre qu’il ne fallait pas dire, comme faisait Mme Bontemps : Madame de Béarn."


Un gran de sau ?

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