Médoc

Grayan-et-l'Hôpital

- Vincent P.


 

L’étang de la Barreyre / L'estanh de la Barrèira / L'estagn de la Barrèÿre

en graphie alibertine :

(la) Barrèira

barrèra, barrèira / barrière

Prononcer respectivement "barrère", "barrèÿre"... barrèra est la forme gasconne (...)


C’est très étrange, mais les étangs du Médoc ne sont pas aussi jolis que leurs homologues du département moderne des Landes.

Je maintiens cette observation que je fais depuis des années, j’ai la vague sensation que le pin du Médoc n’est pas le même que celui plus au Sud : plus sombre, plus touffu, et en tout cas, planté plus serré.


 

Grans de sau

  • De manière générale, les landes médoquines sont assez différentes. C’est une sensation diffuse mais bien réelle. Le Médoc est un monde un peu à part en Gascogne et ses landes aussi. Les "Landais" du Médoc ne sont pas ceux de la lande girondine et encore moins ceux des landes "landaises". Autant on peut dire que les "Girondins" de Belin ou de Salles, d’Hostens ou de Saint-Symphorien diffèrent peu des Landais de Pissos, Sanguinet ou Labouheyre, autant on ne peut pas le dire de ceux du Médoc. Une anecdote : Claude Coureau, dont la famille est originaire de Saint-Julien-en-Born, raconte que, quand ils sont arrivés au Porge, les autochtones les ont pris pour des Espagnols (dixit Coureau) car leur "patois" était tellement différent qu’ils n’ont pas compris ce que c’était. Déjà le nord Bassin est considéré comme autre chose par les gens de La Teste, Gujan ou Le Teich.

  • Je dirais que c’est l’ensemble des micro-pays de la lande, au sens géographique, qui sont différents les uns des autres, derrière la monotonie apparente du paysage. C’est un espace infiniment varié.

    La lande médoquine est donc elle-même son propre univers. Reste qu’il convient de dire en quoi, et j’ai encore du mal à le faire, outre des sensations de "voyageur".

    D’une certaine manière, je ressens surtout une plus grande acculturation : beaucoup de maisons type longère de l’Ouest en pierre calcaire de Bordeaux, semis de pins plus serré et d’une autre couleur de vert comme si les pins étaient une autre variété, absence du mode d’occupation type airial (mais j’en ai trouvé vers Lacanau), ...

    J’éprouve comme la sensation que la différenciation médoquine par rapport aux Landais de la Grande Lande, ou même par rapport aux gens de la lande bordelaise, est avant toute chose due à une francisation plus ancienne, et à une perméabilité aux modes nouvelles plus grande. Bref, le XIXème siècle a changé beaucoup de choses.

    Il ne faut pas oublier, toutefois, que tous les clichés sur les Landais (échasses, gilet de laine, ...) sont nés à Bordeaux, à compter du XVIIIème siècle, très vraisemblablement par l’observation des "Landais" locaux, à savoir les Médoquins.

  • Enfin, entà çò deu gascon, mes per le mia "joena" aurelha, en aver entinut un collectatge deu Patrick Lavaud au Pòrge justament, que m’a estonat de véder com èra tanhènt deu gascon de la Gran Lana...

    E justament de conselhar l’excelènt libe deu medís òmi : Lo Medòc de boca a aurelha.


Un gran de sau ?

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