Médoc Landes de Gascogne

Saint-Laurent-Médoc

- Vincent P.


 

Le château de Sémignan / Lo castèth de Seminhan / Lou castèth de Semignan


Le Médoc a été travesti depuis un peu plus d’un siècle : l’imaginaire envahissant de la vigne, une expérience plus poussée et précoce de révolution industrielle, l’influence bordelaise ancienne (notamment architecturale) comme moderne (le Médoc, banlieue pavillonnaire), l’assèchement des marais, ... autant de facteurs qui ont rendu ce pays moins "landais" en apparence.

Et pourtant, c’est depuis le Médoc et le Buch que tout l’imaginaire landais est venu, via Bordeaux. Et hier soir, en empruntant le petit chemin de terre qui mène aux ruines du château de Sémignan, j’ai comme retrouvé le Médoc d’avant, d’avant les clichés, d’avant sa banalisation.

Le vieux château ruiné des Albret, dans le type gascon proche des casas-torres espagnoles, âpre, l’horizon sauvage pour lequel le pin n’est pas une barrière mais un repère au loin, c’est le vieux Médoc !

Les lieux sont à l’abandon, malgré une campagne de restauration récente. L’on doit se trouver sur une propriété privée, et je craignais à chaque pas de me retrouver nez à nez avec un propriétaire d’une race peu sensible à mes divagations romantico-touristiques.

Le château est entouré d’un grand champ de maïs : aucun bruit, si ce n’est le cliquetis des arroseurs automatiques : l’ambiance est quelque peu surréaliste. Le spectacle doit être plus beau encore l’hiver, plus morne.

Et après 30 minutes sur place, il est l’heure de s’en retourner à la voiture, garée au hameau de Sémignan (le domaine de Seminius, un fundum romain) : d’autres toponymes m’attendent, témoins d’un Médoc très gascon. Mourlan, Le Junca, Les Crabeyrins, Bruguenègre, ... Et le summum, les toponymes basco-aquitains en -os : Biscarosse et Bernos !

A suivre.


 

Grans de sau


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