Médoc Landes de Gascogne

Saint-Laurent-Médoc

- Vincent P.


 

La fontaine de Bernos

en graphie alibertine :

Vernòs
Probablement vèrn (d’origine celte) + suffixe vascon "òs". Donc, endroit où il (...)

vèrn / vergne, aulne

Prononcer "bèrn". Viendrait du gaulois "vernos". dérivés : Vernet, verneda, (...)

La hont de Vernòs
Prononcez : "La houn de Bernos" Vernòs Probablement vèrn (d’origine celte) + (...)


Très clairement, il s’agit d’un des lieux les plus mystérieux de toute la Gascogne. Un lieu vraisemblablement très ancien, un nom de toute évidence basco-aquitain (ce qui est rare en Médoc), et puis surtout, l’ambiance du site.

Ce que la photo ne montre pas, c’est qu’un lotissement jouxte la fontaine, juste derrière : c’est absolument à devenir dingue de voir que même un tel lieu, d’une évidence patrimoniale nette, ne suffit pas par lui-même à être sauvé des carnages de l’urbanisation contemporaine.

Nous sommes à un stade inédit d’absence de lecture des paysages.


 

Grans de sau

  • Pourtant, les animations du genre "lecture du paysage" ne sont pas rares. Mais elles touchent le public qui a envie de lire le paysage...

    Et les CAUE (Conseils départementaux d’architecture, d’urbanisme et d’environnement) prodiguent abondamment des conseils que nous pourrions signer.
    Par exemple le CAUE 40...

    Mais il semble que la masse des bâtisseurs n’est pas touchée par ces conseils, et que les permis de construire n’en tiennent pas compte.

  • Alors, Tederic, quel sentiment à cette incursion-excursion en Médoc que nous devinons toute fraîche ?

    Moi, j’y ai vu un monde purement landais, gascon, mais comme modifié par le dernier siècle, de manière beaucoup plus profonde que les autres pays de la lande. L’empreinte indélébile de la Révolution industrielle, des rapports sociaux plus tendus qu’ailleurs.

  • C’était hier, un samedi radieux - je reprends ce terme qui signifie un soleil qui rayonne, on dit aussi un "sourire radieux".
    Ce Médoc landais, que j’ai parcouru hier à vélo entre Bernones et Sémignan, en passant par Bénou, Bernos et le bourg de Saint Laurent, était souriant, aimable.

    Je donnerai mes impressions au fil des lòcs que je complèterai par des photos.
    Il y aura ici et là des moutons, des chèvres, parce qu’il y en a beaucoup (et parfois ensemble) ; il y a aussi des chevaux, des ânes et des vaches (j’ai même vu des bazadaises du côté de Sémignan).
    Certains parcs (bergeries) sont toujours en service, on m’en a signalé un à la sortie de Devidas, que j’ai pris en photo.
    Et ceux qui n’hébergent plus des moutons servent à autre chose... Pas trop de ruines ni d’images d’abandon...

    J’ai aussi remarqué l’abondance de cours d’eau, de crastes, de berles (je crois que c’est un nom générique)... Un paysage assez préservé dans l’ensemble, et équilibré entre le pinhadar, les autres types de forêt, les grandes clairières de pâturage...

    En ce samedi de février, les routes étaient écumées de groupes à vélo, coureurs et cyclo-promeneurs.

    Je sais que, derrière cette image de bonheur, comme partout, il y a des gens qui se battent ou se débattent, contre la maladie, contre le chômage, pour gagner leur vie...

    Loin des images misérabilistes, je note aussi - et c’est ce qui a permis ma virée (virade, birade en oc) - la voie ferrée Bordeaux-Le Verdon, qui en ce samedi avait une desserte acceptable (pour moi, c’était la gare de "Moulis-Listrac"), des rames modernes et à l’heure. Tous les pays gascons n’ont pas la chance d’avoir ça... Bien sûr la proximité de Bordeaux y est pour quelque chose.

    Sur la présence, résiduelle ou potentielle, d’un esprit gascon dans ces lieux... j’y reviendrai ! Ou un esprit medoquin...


Un gran de sau ?

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