Créonnais Entre-deux-Mers

Arveyres

- Vincent P.


 

Pey de Vaux

"Pey de Vaux" sur les cartes IGN actuelles, "Piedeveau" sur la carte de l’État-Major du XIXème siècle, mais déjà "Pey de Vaux" chez Cassini.

De fortes chances, dès lors, que ce soit "Pierre de Vaux", Pey étant la forme gasconne de Pierre. Reste à expliquer Vaux, qui pose souci !

En effet, Vaux est clairement une forme plurielle oïlique, ou éventuellement limousino-auvergnate, de "val", là où le gascon aurait été Bats, et autres variantes orthographiques. La carte de Cassini montre que le bourg actuel d’Arveyres est dit "Saint Pierre" ou (?) Saint-Pey de Vaux, quand Arveyre (sic) se trouve en bord de Dordogne, au port actuel, là où l’on trouve la commanderie des templiers.

Aussi, je me demande si Vaux ne serait pas une fondation templière, qui aurait donc pris un nom "français", plutôt qu’un nom gascon autochtone, étant entendu que la langue des Templiers était massivement le français.

[FANTOIR : Pey de Veau !]


 

Grans de sau

  • J’avais pensé à *bawa qui se rapporte à la boue, à un endroit humide. J’avais vu que cette racine existait en macrotoponymie mais j’ai oublié la référence. Cela dit, ça n’a pas l’air connu en pays d’oc.

    Une possibilité intéressante serait *wabero- > vaur [baw], cf. l’ancien occitan vaur "vallée étroite et profonde" (Gévaudan XIIIe s.), vaor "bois, forêt" (Quercy XIIIe s.). Ca manque de vrais ravins (bien qu’il y ait la Souloire qui coule pas loin, et qu’il y ait un escarpement au niveau du tertre du Let), mais si l’on considère le sens de "forêt" avec l’aspect "sauvage et pentu par endroits" que ça pouvait avoir au Moyen Age... Il faudrait demander l’avis de Bénédicte Boyrie-Fénié, aussi.

    A noter quand même un truc bizarre dans le FEW : "Bayonne ben de baou ’vent d’ouest’ ", qu’il rattache à vallis ! (une erreur ?)


Un gran de sau ?

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