Bourgeais, Cubzaguais, Fronsadais

Fronsac

- Vincent P.


 

Gagnard

Gagnard est-il gascon ? Il est assez clair que le patronyme Gaignard est très localisé dans la France de l’Ouest, dans l’ancien Maine notamment et l’Anjou. Cassini note d’ailleurs le lieu-dit ainsi, mais nous savons que la graphie -ign- en ancien français notait le son [gn] (un cas connu est Montaigne, qui est Montagne).

Le dictionnaire des noms de famille en ligne, par Jean Tosti, indique :

« Gaignard Le nom désigne un laboureur, un cultivateur (dérivé de l’ancien français gaaignier). Il est porté dans la Sarthe et les départements voisins (49, 53). Formes voisines : Gaignaire (05,71, 30), Gaignaires (51), Gaignand (77), Gaignant (14, 61), Gaignat (70, 68), Gaignault (36), Gaigné (35), Gaigner (53), Gaignerot (17, 33, 32), Gaignet (85, 35, 22), Gaignette (51), Gaigneur (59, 62), Gaigneux (35, 56), Gaignier (36, 08, 59), Gaignière, Gaignierre (08), Gaigniot (77), Gaignot (54), Gaignou (01), Gaignoux (35, 22, 76). Certaines de ces formes peuvent être des toponymes (= terre labourée, également pâturage). A noter surtout que plusieurs de ces noms, et notamment Gaignard, ont pu avoir un autre sens, celui d’homme cruel, violent, également pillard (sens attesté au Moyen Âge pour le mot gaignart). »

Le gascon du Fronsadais a-t-il connu ce mot comme emprunt ? Nous ne pouvons pas savoir. Il est plus vraisemblable d’envisager une migration mainiote ou angevine à date ancienne, venue se fixer sur les bords de la Dordogne. Il est alors assez certain que Gaignard devait être prononcé à la gasconne dès la génération suivante : Ga’gnartt. Devons-nous établir une forme normalisée Ganhart du coup ?


 

Un gran de sau ?

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