Graves & Cernès Landes de Gascogne

La Brède

- Vincent P.


 

Chemin du Sablot / Camin dau Sablòt / Camin daou Sablòt

en graphie alibertine :

(lo) Sablòt
Prononcer "(lou) Sablòt".

sable / sable

sablar (prononcer "sablà") : lieu sableux, sablière ?


 

Grans de sau

  • La maison de gauche a été démolie ainsi que le trottoir.

  • En se promemant à Saucats, Léognan, La Brède, ... on est surpris des changements brusques de ces dernières années :
    nouvelles routes, lotissements à foison, résidences, zones industrielles, ...
    La Communauté de Communes pédantement dite de Montesquieu (l’imaginaire républicain est une plaie : Landes de Cernès est le nom authentique) est en fait le cheval de Troie de la métropolisation et il ne fait mystère pour personne qu’à terme, cette CC satellite, contrôlée par des proches des instances dirigeantes de la région, a vocation à intégrer la CUB.

    Ce phénomène est inévitable et je ne porte dessus aucun jugement moral.
    Je ne peux cependant m’empêcher d’y voir le dernier coup de poignard à la culture gasconne aux alentours de Bordeaux.

  • Dommage. J’avais moi-même remarqué cette maison, qui s’apparentait à une échoppe bordelaise, quoique pas entièrement en pierre.
    Cette "terre gasque" au sud de Bordeaux est en plein dans l’aire urbaine de cette ville, qui va maintenant beaucoup plus loin.
    La culture urbaine que je qualifierai de "franco-américaine" s’inscrit peu à peu dans le paysage.
    C’est surtout l’automobile qui a causé ce changement qui nous fait mal, parce qu’il casse en partie le charme de ces Landes de Cernès, avec leurs prairies, leurs bordius cossus, leurs forêts parfois coupées de vignes...

    Je suis toujours réservé quand on parle de "culture gasconne" :
    était-ce la manière de parler (au moins l’accent), la cuisine, les cèpes, les castanhas, la chasse, l’architecture des maisons, une certaine douceur climatique...?

    Tout ça fout le camp (enfin, la base climatique ne change pas encore trop...), ici comme ailleurs. Mais il y a encore de beaux restes pour qui sait observer.
    A y réfléchir, ce que nous voyons disparaitre (quoique les échoppes bordelaises et les arcachonnaises résistent plutôt bien) était déjà, parfois, le résultat d’influences urbaines ou de modes françaises.

    Quel avenir peut-on imaginer ?
    Avons-nous des propositions "gasconnes" ?
    Comme partout (et pas seulement en Gascogne), je prône la mémoire locale, un mode de vie plus ancré dans le local et le régional, plus écologique, plus convivial.
    Même si le paysage continue à être haché par les routes, les zones d’activités, les lotissement, j’observe des phénomènes prometteurs, comme la vogue des vide-greniers (l’idée paraitra peut-être saugrenue).
    Je sais aussi que certains nouveaux arrivants, sous le charme des lieux, ont envie de les protéger, de cultiver leur mémoire.
    A la Brède et dans les environs, un riche patron de supermarché restaure un château viticole, élève des bazadaises, ouvre une boucherie et un restaurant qui veulent promouvoir la qualité du terroir. C’est peut-être anecdotique. C’est peut-être un signe avant-coureur de changement des valeurs dominantes.
    Qui sait si après une période de perte de la culture locale, une autre ne va pas émerger ?
    Que va donner la rurbanité ? Et demain le télétravail ?
    Comment une telle proximité avec Bordeaux peut-elle être gérée ?
    Faut-il résister, en refusant par exemple l’annexion par la CUB, ou y entrer pour s’y faire entendre et profiter au mieux du dynamisme métropolitain ?

    Quant au nom Cernès, il est utilisé pour désigner le Pays des Graves et des Landes de Cernès, qui est plus vaste que la communauté de communes de Montesquieu. Mais celle-ci contient peut-être des communes qui justement, sont des Graves sans être de Cernès.

    Vincent, cette discussion vaut aussi un peu pour le parçan au nord de Tarbes (Aurensan) que tu dis "mutilé du fait des mutations économiques des Trente Glorieuses et de l’expansion de Tarbes".
    Que peut l’idée gasconne face à tout ça ?
    Surement que la Gascogne n’a pas réponse à tout.
    Sa disparition est un signe du chambardement qui nous touche, mais sa remise en selle n’est pas une solution à elle seule. Une partie de la solution, peut-être ?
    A nous d’expliquer comment.

  • C’est pas nul ce qui remplace cette maison ( flickr.com ), mais il faut bien dire que l’architecture bordelaise est d’une telle banalité qu’elle supporte assez bien les ersatz.

  • Elle ne jure pas avec son contexte, mais ne porte pas de trace de recherche architecturale, en tout cas pour ce que montre la photo.
    Pour une maison de (petite) ville, j’aimerais trouver un sas entre espace public et espace privé.
    Je remarque les horribles portes d’entrée à l’américaine et en plastique.
    Est-on obligé aussi de faire des fenêtres aussi étroites sur une maison neuve ?
    La façade est orientée au sud et a une vue dégagée. N’y a-t-il pas des astuces pour capter le soleil en hiver et s’en protéger en été ?
    Est-il indifférent de ne pas avoir de vis-à-vis ?
    A l’occasion, j’essayerai de prendre une photo.
    Il faudrait voir aussi si la nouvelle maison ne cache pas ses trésors à l’arrière...

  • Pour dire les choses, je comprends difficilement que l’on rase une maison à 1 étage pour construire du 2 étages : autant chercher à faire des bâtiments de plus grosse ampleur alors, qui contiendront mieux l’afflux démographique.

    Il faudrait lire le PLU de La Brède :

    http://www.labrede-montesquieu.fr/Le-reglement-d-urbanisme.html


Un gran de sau ?

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