Bas Adour Pays charnégou Pyrénées

Bergouey-Viellenave

- P. Dibon


 

Arnaout / Arnaut

en graphie alibertine :

Arnaut

Arnaut Arnaud

Comme le dit J.Tosti, sur son site des noms, "nom de personne d’origine (...)


Cette maison se trouve au bourg de Bergouey, face à nous lorsque l’on sort de la rue principale en venant d’Arancou.

Elle a apparemment subi des modifications mais garde quand même un style local de bon goût.


 

Grans de sau

  • Détail de l’encorbellement (photo de juin 2008) :

    flickr.com

    A mon avis, c’est du toc, des fausses pierres collées sur un encorbellement de briques. La fausse pierre, cela se fait beaucoup en Espagne pour donner un style "rocaille" au bâti nouveau. Egalement en Catalogne française.

    Je ne suis pas catégorique cependant, cela ressemble à la pierre de Bidache.

  • Je pense qu’originellement, l’encorbellement de briques devait être couvert d’un enduit comme c’est le cas sur les maisons de Mixe et du Bas-Adour gascon.
    La réparation la plus choquante concerne les tuiles mais je ne crois pas qu’il existe encore de tuileries locales.
    Les collectivités pourraient via une SEM (société d’économie mixte) pallier à cette carence de l’initiative privée : toujours dans le respect de la liberté du commerce, il y aurait cependant une offre publique locale pour ceux qui voudraient participer à la rénovation du patrimoine.

    Réponse de Gasconha.com :
    En fait, l’encorbellement n’est pas de briques mais, curieusement peut-être, de pierres.
    J’ai dû réduire la photo et ce n’est pas très clair.
    [Tederic]

  • Un principe de base de l’architecture à ossature bois (vasconne ou non) pourrait être de ne pas utiliser de la pierre comme remplissage, ou seulement de la poussière de pierres :
    les pans de bois suffisent pour faire un mur porteur, et utiliser des moëllons (dont l’assemblage serait porteur aussi) comme remplissage est redondant, c’est du gaspillage de matériau et de main d’oeuvre.
    S’il s’agit de fausses pierres, on tombe alors dans un choix décoratif.
    Sur le plan décoratif, la vue en gros plan ne me convainc pas, mais c’est peut-être parce que mon goût est brouillé par le réflexe économique que je viens d’exposer.

  • Je cite Jean Loubergé ("La maison rurale en Pays Basque") :

    "Comme matériau de remplissage on trouve au Pays Basque, ainsi que dans les autres provinces françaises qui utilisent ce mode de construction, le torchis commun, c’est-à-dire l’argile humidifiée à laquelle sont mêlés d’autres éléments : brins de paille, crins d’animaux, bouse fraîche de vache, petit gravier.
    Le mode de préparation était le même qu’ailleurs ; l’argile était d’abord bien malaxée par piétinage humain, et ensuite une deuxième malaxation y incorporait étroitement les autres éléments.
    Le torchis était alors passé à la truelle sur le lattis servant de support.

    A côté du torchis commun, et voisinant souvent avec lui dans la même maison et parfois dans la même façade, il y a d’autres matériaux de remplissage.
    La pierraille menue liée au mortier d’argile contenant un peu de chaux, est souvent utilisée, aussi bien dans la façade, que pour les cloisons intérieures.
    Egalement la brique, sous différentes formes. Elle peut se trouver en façade, surtout dans les maisons cossues : posées de champ, elles sont parfois disposées en arête de poisson pour rechercher un effet ornemental, et on les laisse alors apparentes, au même titre que les pans de bois."

    Réponse de Gasconha.com :
    Merci Vincent.
    Je relève une faute d’orthographe chez Loubergé : "posées de champ"... c’est "posées de chant" (donc pas à plat).
    Cela dit parce qu’il a déjà été discuté sur "Gasconha" des mots gascons "cant" et "cantèra" qui correspondent au "chant" français qui veut dire quelque chose comme "bord" : "ara cantèra deth lhèit" = au bord du lit
    [Tederic]

  • Que n’y a bères fotos aci.
    A Bieule Seunt Girouns, que y a un camp euntaous nudistes que s’apère Arnaoutyot. N’y suy pa jaméy anat, malaye !

  • Bò, que cau gausar anà’i, a Arnautchòt, se n’atz enveja ! Ne’vs minjeran pas !-)

  • Je suis née dans cette maison et j’y habite actuellement.
    Les pierres sont d’origine sauf sur le fronton il y avait des briquettes mais elles étais en trés mauvais état, le maçon a préferé mettre des pierres prises à l’arrière de la maison.

    Réponse de Gasconha.com :
    Merci beaucoup pour cette explication qui tranche le débat que nous avions, et en espérant que vous n’avez pas été heurtée par notre examen attentif de votre belle maison !


Un gran de sau ?

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