Rive droite gasconne Gascogne médiane Tonneinquais

Clairac


 

Le Barrat (ex le Barral)

en graphie alibertine :

(lo,eth) Barralh
Prononcer "(lou) Barrailh".

barralh / pré clôturé, clos

Ou la clôture elle-même ? Prononcer "barrailh".

ça construit sec, au "Barrat" (un plateau à environ 3 km du centre de Clairac) !

Bon, considérons que c’est une extension du hameau de la Molère ! (Clairac)
La Molère


 

Grans de sau

  • C’est l’effet des nouvelles dispositions du Code de l’urbanisme, qui contraignent à la construction au sein des dents creuses, en continuité de ce qui est déjà bâti.

    Les autorités compétentes (communes puis comcoms) ont dessiné sur leur PLU (devenu PLUi) les zones à construire, en hameaux. Il est désormais impossible de rendre constructible des parcelles isolées.

    Constatons que ce sont là les débuts de la fin de notre paysage d’habitat dispersé, assez majoritaire. On est plutôt sur les hameaux de la Gascogne bordelaise, ou les quartiers landais, dans l’esprit.

  • Mais ce nouveau quartier "du Barrat"* ne bouche pas du tout une dent creuse dans l’ancien quartier - voisin - de la Molère.
    J’insère ci-dessus dans le corps du lòc un extrait de la carte de l’IGN, pour le montrer.
    C’est sur un plateau cultivable - un planè, pour parler gascon - qui est ainsi urbanisé partiellement, la photo montre d’ailleurs un champ au premier plan.

    Je subodore qu’il y a quand même eu l’idée de pérenniser dans le monde moderne l’ancien quartier de la Molère... pour ne parler que des motivations les plus nobles...

    Ce plateau du Barrat est de même type, mais plus grand, que ceux de Raulin et Claustre que nous avons découverts ensemble il y a peu, Vincent. (Clairac)
    Raulin

    Je pense que cette zone plane, donc facile pour l’agriculture, explique le hameau de la Molère.
    Mais elle devrait justement contre-indiquer l’installation d’un lotissement dont les occupants ne sont sans doute pas les exploitants agricoles du lieu.
    Evidemment, tous les déplacements de leur vie quotidienne se font en voiture.

    Moi, j’étais "comme d’hab" à vélo pour mon exploration.
    Pour compléter le tableau par une touche habituelle également, à mon passage, deux chiens féroces ont bondi sur la clôture d’un des pavillons.
    Je me félicite toujours que le chien ne soit pas une espèce sauteuse - mais si c’était le cas, on ferait des clôtures plus hautes !
    Au retour (j’étais allé un peu plus loin, en vain, pour tenter de trouver un lieu-dit Arnaud-Guillem indiqué par une pancarte ; d’après la carte que je vois maintenant, j’aurais dû pousser un peu plus loin encore), j’ai vu un enfant sur la route, et j’ai eu peur qu’il soit sorti de la maison avec les chiens et que le portail soit resté ouvert... en fait, je crois qu’il était de la maison d’à côté.

    * "Le Barrat" semble le nom d’une ruine qui est au nord du plateau.
    Je me demande si ce nom n’est pas tronqué, venant d’un "Bòsc barrat" ou "Prat barrat"...

  • Dans mon gran de sau précédent, je disais mon doute quant au nom "Barrat" tout court (barrat est un participe passé plus qu’un substantif).

    Je vois que le Cadastre napoléonien (B2 la Torgue) écrit "au Barral", près de "Aux Planiés de la Molaire" (!) ; ces derniers correspondant au planè dont je parle plus haut, où est installé le lotissement*.

    Cassini donne "Baraille" pas loin, mais il est difficile d’être sûr que c’est le même.
    On sait que barralh peut se prononcer "barral" par ici.
    Je penche finalement pour une cacographie qui a transformé ce Barral en Barrat.

    * Le cadastre napoléonien donne beaucoup de formes languedociennes par ici ("planié" est languedocien et non gascon) mais aussi, même feuille de cadastre, des formes gasconnes comme "aux Pesqués" et "Lahontette".


Un gran de sau ?

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