Lagouanère

Nom de famille gascon, qui existe comme nom de lieu (La Gouanère à Cazaubon (32) et La Gouaneyre plusieurs fois en Haute lande).


 
Variante(s) graphique(s) :

Lagoanère


  en graphie alibertine :

Laguanèra + L’Aguanèra

Grans de sau

  • Lagouanère : La Gouanère :
    Variante de Gouaneyre (nom de deux ruisseaux landais ou girondins, aphérèse de Agouanère (latin aqua nigra).
    C’est un nom formé directement sur le latin "aqua" et non sur le gascon "aiga", donc de formation tardive.
    On retrouve la même formation dans les noms d’autres ruisseau :
    Goualade (aqua lata) = eau (ruisseau) large ;
    Gouaougue < Gouaoube (aqua alba)= eau blanche.

    Fénié explique ces noms par le mot "gua" (lat. vadum)= gué ; mais ce n’est pas recevable car "gua" est masculin et tous les adjectifs sont féminins ;
    de plus un "gué large" pourrait se comprendre, mais que signifierait un gué noir ou un gué blanc ?

  • Lagouanère ou Lagouanèyre (40, 33) est formé sur le même modèle que (La)Goualade (33), et (La)Gouaougue (40), qui sont tous des noms de ruisseaux formés sur le latin "aqua" et suivis d’un adjectif féminin : nèra/ nèira = noire ; lada = large ; auga (évolution régulière de auba) = blanche.
    On a donc "L’eau noire ; l’eau large (le ruisseau large), l’eau blanche".

    Le fait que ces noms sont construits à partir du latin et non à partir du gascon "aiga", montre que ce sont des appellations savantes datant seulement du Moyen-âge.

    Réponse de Gasconha.com :
    JJ Fenié" explique "goua" de "Goualade" par la racine latine "vadum" (gué), qu’on retrouve ici et là (le Guat mort, Gadet, Gouadet, et même Gazelle, ce dernier hors Gascogne).
    JL Dega fait aussi découler de "vadum" les noms "Gouau" (ex : "Cap de la gouau" à Izaourt (65)).

  • Il me semble que 2 ruisseaux portent ce nom, un prèt de Sauternes, et l’autre dans le sud des landes.

  • Le ruisseau de la Gouaneyre qui coule près de Cachen (40), est désigné en latin "Aqua nigra", en 1273 ou 1274 (Récogniciones feodorum in Aquitania ; Bémont, n°137, p.49)