Trescos

Existe comme lòc en Marmandais, à Argenton.
Lòc ds le départ 12 (bizarre).
Pourrait être une variante de Triscos qui existe plus à l’ouest, à Balizac ?
Origine aquitaine avec le "os" aquitano-vascon ?
Ou plutôt tres còs (trois corps) ?
Probablement ni l’un ni l’autre : voir discussion.

en graphie alibertine :

Trescòs ? Tres Còs ?

còth / cou, col

Selon le fonctionnement caractéristique du gascon pour un mot terminé par (...)

còs / corps

cornèr / coin

Prononcer "cournè". Remarquer la similitude avec le mot anglais "corner" de (...)

còs / tertre, côteau, monticule

Palay : cos (l), còu sm. – Coteau, monticule. V. coste, coustalàt. N. de p. (...)

Grans de sau

  • Pour Trescòs, j’abandonne l’hypothèse avec le "os" aquitano-vascon.
    Mais alors, que veut dire ce Tres-còs, et s’agit-il bien de corps, et pas d’un autre mot qui ressemblerait ?
    Une recherche dans le FANTOIR s’impose !
    09048 Belloc TRES COLS
    09072 Calzan TRES COL DEL FACH
    31468 Saint-André TRES CORTS
    40119 Hagetmau CHE DE TRES CORS
    65250 Lalanne-Trie TRES CORPS (Tres Corpts pour le Cad. napo.)
    65305 Mauléon-Barousse TRESCOTS
    32094 Caupenne-d’Armagnac TRESCORS
    33128 Civrac-en-Médoc TRESCOT
    40070 Castandet TRESCORS
    47013 Argenton TRESCOS
    47117 Hautefage-la-Tour TRESCOLS
    64149 Bugnein TRESCOTCHE
    64149 Bugnein TRESCOTS
    64263 L’Hôpital-d’Orion TRESCOIGT
    65139 Cazarilh TRESCOT
    De la série ci-dessus je dégage deux pistes :
     avec còth (còl en languedocien, et justement on en a !) ; il me semble aussi que tres peut être autre chose que le nombre trois...
     avec còrn (coin) : là où un r apparait (cors, corts, corps...) , dans còrn, le gascon ne prononce pas le n. Et dans la toponymie gasconne, il y a aussi des "TRES COURNES" (tres cornèrs, sans doute)
    En plus, je ne vois pas que "trois corps" peut être une allusion à un épisode chrétien, ou ce genre de choses...

  • tras "au-delà" connaissait une variante tres, illustrée par le quartier chic de la ville de Pau : Trespoey "au-delà de la colline".

    Dans le cas du toponyme Trescos, il doit être possible d’envisager que l’initiale est "au-delà", reste à expliquer "cos". On pense au mot còs "monticule".

    Ducos

    Ensuite, il y a cette question des toponymes en -th, dont la finale a été rendue -ts, très bizarrement. Cela semble le cas de nombreux Castets et Portets, qui sont à l’origine Castèth et Portèth, au singulier, comme si la prononciation de cette ancienne géminée finale posait souci au moment d’être transcrite. Cela semble d’autant plus vrai que l’on s’éloigne des foyers de gasconnité maximale.

    Faut-il imaginer, dans pareil cas, còth "col", transcrit cots, puis cos ?