Le problème n’est pas la qualité graphique du logo (inspiré, ainsi que les réseaux sociaux l’ont montré, du logo du Conseil général du Territoire de Belfort), c’est réellement dans les années à venir, le succès, oui ou non, de l’entreprise de création d’un bassin de vie.
Or, ladite création ne va pas sans symboles d’appartenance, et clairement, après le nom de la région, le fait de reprendre un emblème de l’Aquitaine médiévale montre sensiblement que la source d’inspiration est désormais cette dernière entité étatique.
Il nous faut, contre notre instinct, nous féliciter de cette clarification : l’Aquitaine n’est plus à nous (depuis Auguste en fait), elle n’est plus cette Gascogne de l’Ouest agrandie du Périgord dans laquelle nous étions à l’aise, elle a retrouvé son sens français traditionnel qui entretenait l’ambigüité.
Bref, nous n’avons plus qu’à parler de Gascogne, d’elle-seule, sans aucune compromission sur ce que nous la savons être, dans son étendue et sa culture, certes évanescente. Voilà, ce pays de l’Aquitaine administrative, dite nouvelle, qui est encore un peu différent, dans la boucle de la Garonne (approximativement), c’est nous.
Les Basques l’ont bien compris, qui ne se prononcent nullement sur les affaires de la Nouvelle-Aquitaine, et font leur bout de chemin de leur côté (en constituant notamment une collectivité unique, en détournant le concept d’agglomération et en spoliant Bayonne de son hinterland landais, mais c’est un autre débat, que nous tiendrons ici, un jour)