Haut Entre-deux-Mers Entre-deux-Mers

Cazaugitat


 
en graphie alibertine :

Casaugitat
Prononcer "Cazaougitat"

Une étude moderne sur la Petite Gavacherie manque.
Mon intuition est que jamais il n’y a eu oïlisation totale de ces terres anciennement bazadaises (le Bazadais s’étendait jusqu’à la Dordogne) mais seulement une cohabitation de deux communautés, le ratio entre les deux différant selon les villages.
Cazaugitat, dont le nom est on ne peut plus gascon, semble assez partagé : sont gavaches Les Mériguets, Fillon, Launay, Les Grands Courgeaux, Rousseau, Les Ardouins,...
Sont plutôt gascons : Doulens, Couret, La Brugue, La Faurie, Bourdicote, Pillardot, La Ruade.
Galinet semble plutôt limousin (ce qui montre la variété des origines), Peygourdy doit être "Périgourdin".

L’étude des patronymes jusqu’au XVIIIème du village est intéressante également : Joussaume, Ouvrard, Birot sont de l’Ouest de la France mais Mourreau est déjà adapté au gascon.
Lagrange, Descrambes, Bordes, Cazeau, Bouilhac, Gourgues,... sont gascons.
Sont énigmatiques Chignon et Gabaroche.

En tout cas, l’étude de la toponymie comme des patronymes (et je suppose que l’étude du défunt dialecte marotin le confirmerait) semble aller dans le sens d’une Petite Gavacherie jamais submergée intégralement par l’élément d’oïl (qui était aussi limousin).

[Vincent P.]


 

 

Lòcs (lieux-dits = toponymie, paysage...) de Cazaugitat :


 

 

 

Grans de sau

  • Il est possible que le bilinguisme ait été présent à toute époque, mais la réoccitanisation s’explique aussi par l’immigration périgourdine (du Bergeracois), spécialement intense à proximité de la Dordogne, mais qui s’est diffusée (cf. mes propres origines familiales).

  • Peut-on parler d’immigration pour les unions entre familles de l’Entre-Deux-Mers "dordognais" et les voisins du Bergeracois ?
    Pour avoir un peu regardé les patronymes des habitants de ces confins, il me semble plutôt que le modèle est une classique diffusion de patronymes entre régions voisines.

  • J’ai retrouvé deux textes en "gabay" des environs de Monségur, parus dans un journal réolais du XIXe siècle.
    Surprise, le parler poitevin-saintongeais en question n’est absolument pas occitanisé.
    Il est même plus pur que les parlers du Blayais ou du pays de St-Ciers, qui sont, eux parfois à plus de 50% gascons.
    Ce gavache "marotin" ne se parle plus depuis près d’un siècle.

  • L’abbé Lalanne dans les années 50 dans sa célèbre enquête (je la scannerai pour Gasconha.com) constate que les quartiers gabays repérés par ses soins du côté de Monségur avaient été dépeuplés.
    Il n’y avait guère qu’à Saint-Ferme, foyer de colonisation le plus dense autour de l’abbaye, qu’il a pu recueillir quelques mots mais les témoignages font état - outre d’ailleurs que le gascon était parlé à Saint-Ferme - que le gabay n’était plus qu’un souvenir.

    Article :

    gallica.bnf.fr


Un gran de sau ?

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