Bordeaux / Bordèu Landes de Gascogne

Pessac

- Tederic Merger


 

avenue de la Châtaigneraie / avenguda de la Castanhèira / abengude de la Castagneÿre

en graphie alibertine :

La Castanhèira
Prononcer "La Castagneÿre".

castanha / châtaigne

Se prononce castagne ou castagno. dérivés : castanhèir ou castanhèr (ne pas (...)


Une ancienne habitante du quartier nous a raconté (voir aussi son témoignage sur la rue Ferdinand Antoune) :
"Les cités dites "ARAGO" et "LA CHATAIGNERAIE" ont été bâties dans les années 1960. Je les ai vues bâtir.
L’urgence était à l’époque de reloger les familles expulsées du quartier MERIADECK.
Nous avons tous pleuré sur "ces arbres que l’on abattait...". Avec ma grand’tante, nous allions les visiter. Des châtaigners centenaires et d’autre plus petits.
Nous faisions des "voeux" en coupant avec les dents des pousses de chataîgners. Il semble qu’il s’agissait là d’une vieille coutume.
L’avenue de la CHATAIGNERAIE n’a été percée que bien plus tard."

Mise à jour 2015 :
castanhèira ne semble pas le mot le plus répandu en gascon bordelais pour désigner une châtaigneraie ; on trouve plutôt castanet, castandet...
Il y a d’ailleurs peut-être eu un quartier "Castagnet" à Pessac, mais je n’en trouve plus la trace.
Finalement, je proposerais plutôt pour cette voie avenguda deu Castanhet / abengude dou Castagnet, ou avenue du Castagnet comme appellation unique franco-gasconne !


 

Grans de sau

  • J’y habite et cette cité est vrement trop bien.

  • Le suffixe -et sert à créer des toponymes avec une idée collective, il est fréquemment employé pour des noms botaniques, en concurrence avec -ède (forme francisée). D’où châtaigneraie.

    La forme Castanet est avant toute chose languedocienne, elle est présente en Gascogne sur les marges bordelaises, en Médoc, Bourgeais et Entre-Deux-Mers, ainsi qu’une curieuse attestation près d’Auch.

    La forme proprement gasconne est Castagnet. La forme Castanet me semble tiré de castan "châtaigner", avec dépalatisation de la mouillure finale -nh, propre à certaines parlers languedociens. L’on sait les parlers gascons des marges plus lâches quant à la phonétique, tout s’explique.

  • Vincent a écrit « -ède (forme francisée) » pour le suffixe collectif féminin qu’on trouve par exemple dans castagnède/castanheda.
    Je comprends que ce qui est francisé, c’est l’accent grave (ède), puisque le gascon met plutôt un accent aigu et que dans une graphie granco-phonétique il faut donc écrire par exemple "Castagnéde" et non "Castagnède".
    Récemment, le nom de lieu "Brouède" (écrit à la française), je l’ai entendu prononcer par un natif quasiment "Brouïde".
    En negue, on aurait normalement une prononciation -eude ("Castagneude").


Un gran de sau ?

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