Albret néracais Armagnac & Condomois Gascogne médiane Landes de Gascogne

Réaup-Lisse


 

La prolifération de ces pots en plastique devient inquiétante ! / Pro d'aquestes topiàs en plastic imitacion tèrra ! / Prou d'aquestes toupiàs en plastic imitacioun tèrro !


Ici, c’est l’initiative d’un particulier, et elle a une taille raisonnable. Rai.
Mais à Tonneins, où ce sont des "méga-potiches", elles se multiplient à l’initiative de la ville, dans des endroits qu’on pense ainsi embellir...

Les barrières en plastique posent aussi un problème. A quand les clôtures en bois de robinier, qui dureront longtemps et se fondront dans le paysage ?


 

Grans de sau

  • Les barrières posent en effet deux problèmes : le matériau et l’intégration dans le paysage.

    Pour le matériau, disons que c’est un usage du plastique parmi d’autres : je n’ai pas d’idée sur son "éco-compatibilité". S’il s’agit de résidus de l’industrie, pourquoi pas après tout, il faut en faire quelque chose.
    Pour l’intégration paysagère c’est un vrai problème. On touche au summum de l’individualisation qu’incarne le lotissement moderne qui n’a plus de cahiers des charges exigeant (disparition dans les années 90, par exemple en Béarn, jusque là, sous le contrôle d’instances préfectorales, impossible de construire autre chose que du béarnais avec la complicité d’entrepreneurs locaux qui se refusaient à proposer d’autres modèles, ce qu’ils doivent faire aujourd’hui sur pression des nouveaux propriétaires qui exigent le provençal) car nous sommes dans la compétition entre bourgs ruraux pour attirer les nouveaux venus (et là on revient au système français de la commune et du manque de coopération intercommunale qui induit une centralisation des activités et de la population sur le bourg principal).

    Il nous faut revenir à une mentalité de "bastide", à savoir la rencontre entre un intérêt public et des intérêts privés.
    C’est un peu pédant dit comme ça mais au fond, cela signifie seulement réfléchir sur le plan d’urbanisme.
    Je pense que l’on a confié cette lourde tâche à des collectivités trop peu préparées.
    Accessoirement, cette mentalité "bastide" peut se faire gasconne avec une vraie réflexion sur les paysages et les bassins de vie.
    C’est ce que l’on constate au Pays Basque, Pays Basque gasconnant inclus comme à Urt.
    Le passage rive droite de l’Adour laisse entrevoir l’abysse qui désormais sépare les deux rives, et de la nécessité de retrouver très vite un souffle identitaire auquel, je suis désolé d’insister, se refusent les acteurs des mouvements régionaux actuels, plus soucieux de panneaux bilingues que de réforme administrative.

    Pour revenir aux barrières, elles sont surtout une menace dans les Landes et la montagne où elles barrent l’horizon et au fond, détruisent une certaine philosophie communautaire. Sans parler de la privatisation excessive de certains points de vue.

  • Sur le plastique blanc de la barrière : Je n’avais pas pensé qu’il pouvait être un produit de récupération, et je ne le crois guère.
    Dans un contexte forestier comme celui de Réaup, je pense anormal de ne pas utiliser le bois, qui, de plus, vieillit mieux et se fond dans le paysage.
    Je ne jette pas la pierre à ceux qui installent une barrière ou un portail en plastique.
    C’est un problème général de non exploitation des ressources locales, de manque de savoir-faire, une espèce de sous-développement local...
    Le coût de la main d’oeuvre peut aussi intervenir.

  • "l’esprit de bastide"... Jolie expression !
    Pourrais-tu expliquer ça ?
    Une message récent sur Gascogne-débat remarquait que le phénomène des bastides avait quasiment ignoré les Landes de Gascogne.
    Mès rai... 8 siècles après, on pourrait combler ce vide !-)

  • Ici un exemple de barrière en bois, dans un contexte certes bien différent :
    www.xavierrey.com


Un gran de sau ?

(identification facultative)

  • Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Ajouter un document