Brulhois / Brulhés Gascogne médiane

Saint-Loup

- Vincent P.


 

Mondou / Mondon / Moundou

en graphie alibertine :

Mondon
Prononcer "Moundou"



 

Grans de sau

  • Mondon es un ipocoristic d’un pichon nom en -mond, coma Ramon(d), Raimon(d), etc

  • Oui, ou "Miramonde" mais il est assez probable que dans ce village de l’arribère garonnaise, ce soit Raimond, car en gascon plus gascon, on aurait Mounou.

  • Le gascon n’est pas plus ou moins gascon. Un idiome est comme une personne, il s’enrichit d’influences diverses qui ne le dénaturent pas, mais le complexifient.


  • Coneishi, Tederic... Que saps çò qu’en pensi...

    Réponse de Gasconha.com :
    E be òc...

  • Les phénomènes complexes de nasalisation sont constitutifs du gascon dans ce qu’il a de plus atavique sur le plan phonologique.
    Il n’y a aucune fiction à dire que tel parler, gascon par bien des égards, ne possède pas ce trait gascon (même si la toponymie indique qu’il a pu le posséder, ainsi il en va du Médoc), et par là, de dire qu’il est moins gascon, moins gasconnant disons.
    C’est l’évidence logique même qui découle de la définition du gascon.

  • Je pense que David se méprend, en partie pour de bonnes raisons et de mauvaises raisons.


     Pour de bonnes raisons : il me semble que David a compris que la recherche des critères de la gasconnité cachait au fond quelque chose d’autre qui in fine le répugne assez.
    Mais à un moment donné, on ne peut pas faire l’impasse que le gascon, par ses traits phonétiques, signe son origine, osons le mot, "ethnique".
    Répugnance pour le r initial, répugnance pour les labio-dentales f et v, phénomènes de nasalisation, tendance lourde à remonter l’accent tonique dans le traitement des étymons latins, mutations de la géminée ll, particules énonciatives, simplification du groupe mb, hyperocorrections consonantiques, ...
    Le gascon masque mal, tout comme le castillan, le catalan ou l’aragonais, ses origines.
    Je comprends parfaitement que David s’outre de ce que l’on peut déduire de la distribution des dialectes gascons (du moins ce qu’il en restait dans les années 50) mais je ne pense pas qu’il faille s’interdire de constater : le gascon est d’autant plus gascon que les régions sont archaïques, moins soumises à l’influence externe, et plus notablement dans le cas de la Gascogne à l’influence francisante au Nord (un tremblement de terre aux dires de l’abbé Lalanne dont on sent les vibrations jusqu’au Bassin d’Arcachon), l’influence limousino-guyennaise et la plus grosse influence, Toulouse (qui a imposé son vocalisme à la Gascogne de l’Est au Sud d’une ligne Orthez-Marmande).
    La concordance entre la plus grande "pureté" du gascon, au sens où il présente tous les traits archétypiques, et le maintien d’archaïsmes, aussi bien ethniques, juridiques, architecturaux, ... est frappante.


     Pour de mauvaises raisons : le travail de l’ALG est fondé en rationalité.
    Pourquoi dire que l’article pyrénéen est plus "gascon" que l’article de la plaine ?
    Car on constate que la tendance naturelle du gascon est bien de faire sauter la finale latine.
    De cette constatation étayée, on ne peut que déduire la plus forte gasconnité du traitement ’ill(u) > eth plutôt que i’llu > lo qui est plus étranger à la phonétique de base du gascon.

    En cumulant les traits définis de la sorte, on dessine une carte qui correspond à une réalité ethno-culturelle, à une réalité linguistique, mais aussi à une réalité socio-linguistique, à savoir qu’il a été toujours été admis des Gascons que les parlers les plus purs étaient ceux des Pyrénées.
    C’est évidemment un jugement de valeur mais il est important car il signifie une conscience identitaire quant à ce qu’est le gascon comme langue dialectale.
    Comme aujourd’hui en France, nous nous accordons à trouver les parlers de la Loire "parfaits".
    Il y a bien une relation de hiérarchie qui est installée. Dans la mesure où elle n’est pas infamante, je ne vois pas pour quelle raison refuser ces faits.

    Réponse de Gasconha.com :
    Tu avais mis "Répugnance pour le a initial", Vincent. J’ai corrigé...
    [Tederic]

  • Dans ce débat sur la possibilité de degrés plus ou moins élevés de gasconnité, il doit y avoir deux logiques qui s’opposent :
    La première repose sur la définition du gascon par les critères lingüistiques bien connus ("a" prosthétique, "h" à la place du "f" latin, etc.). La possibilité pour un parler d’être moins gascon qu’un autre, mais gascon quand même, se déduit logiquement du nombre de critères de gasconnité qu’il satisfait.
    La deuxième logique, apparemment la tienne, David, celle du gascon comme un bloc partout égal en gasconnité, m’échappe.
    Comment décrire alors les frontières et les zones de transition ? si Lafitte-sur-Lot est 100% gasconne, Laparade, village voisin considéré comme non gascon, a par contre 0% de gasconnité ! Alors que la langue des deux localités est sans doute très proche...

    Je vois la Gascogne comme un grand roc vasco-pyrénéo-aquitain qui a été léché, attaqué, limé, inondé, par des océans successifs, celte, romain, languedocien, français...
    En gros, plus on s’éloigne de Garonne vers le Sud-ouest, moins l’effet de ces mers successives s’est fait sentir...
    Je sais, l’idée du roc vasco-aquitain est simpliste, et il a été sans doute lui-même constitué par des collisions, des invasions et des mélanges. Mais il est difficile de remonter l’histoire indéfiniment.

    J’ai une idée, David : comme tu aimes la Gascogne, tu veux que tous les gascons en aient une part égale...
    Mais il n’y a pas de honte pour un parçan gascon, de l’être moins qu’un autre parçan !
    Le gascon a reculé au fil des siècles (même par rapport au languedocien, en Lomagne par exemple) en partie par des phénomènes de "vergonha"... va-t-on voir maintenant une "vergonha" de ne pas être gascon, ou de l’être moins ?
    Ce serait un effet pervers de la promotion de la fiertat gascona que je m’efforce de faire.
    Pour moi, "fiertat" = absence de honte, conscience de son histoire, et non sentiment de supériorité sur l’autre.

  • E n’an pas pour, lo monde de Mondon, damb aquèras chemineias gigantassas ?

  • Les habitants de la ferme au premier plan naissent tous avec 12 orteils.


Un gran de sau ?

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