Bas Adour Pays basque voisin Pays charnégou

Bardos

- P. Dibon


 

Antiak


Maison ANTIAK au quartier Lerine.

"Antiac" en 1659 provevant sans doute d’un étymon basque ’Handiaga’.


 

Grans de sau

  • Antiak est donc la rebasquisation graphique d’un lieu-dit gascon issu de la romanisation d’un lieu-dit basque originel.

  • C’est hélas exact. Les propriétaires ont été informés qu’il n’y avait pas de ’c’ en basque, d’où l’appellation actuelle avec un ’k’.
    J’ai du mal à en donner une signification...

    Réponse de Gasconha.com :
    Selon vos propositions : Handiaga > Antiac (gasconnisation superficielle) > Antiak (rebasquisation graphique)

  • A propos de la gasconnisation : si généralement le basque -aga donne le gascon -ague, il arrive en terres charnégous que l’on ait -ac.
    Par exemple, l’ancien patronyme bayonnais Mendiacq (qui est Mendiaga).
    Pour ce qui est du groupe -nd-, sa persistance atteste que le toponyme a été gasconnisé tardivement (car dans le vieux fonds, -nd- devient -n-).
    Par contre, l’assourdissement en -nt- est typique des hyper-corrections gasconnes.

    Notez que Dantiacq est un patronyme charnégou.

    Un problème : pourquoi la perte de l’aspiration ? On la sait moins forte en basque, mais justement pas en Labourd.
    Pour ce qui est du sens final, des lieux-dits Handiaga sont attestés, sans qu’on puisse dire ce qui est "grand". Cf Handiague à Estérençuby.

  • Bien que l’aspiration initiale était présente en Labourd, le dialecte parlé à Bardos était plutôt un bas-navarrais.
    Nous savons aussi qu’il existait un dialecte "propre" à Bardos, souvent jugé de "mauvais basque".

  • Handia me paraît problématique. Pourquoi pas Antinac(us)>Antinhac>Antiac ?

  • C’est possible également, ce serait une forme plutôt gersoise dès lors (chute de -ni- intervocalique avant palatisation comme dans Sauviac, qui serait Sauvignac ailleurs), et indiquerait une migration, comme un certain nombre de maisons des pays charnégous qui se réfèrent à des villes de Gascogne souvent lointaines (Poudenas, Castetmorou, Lengon, ...) ce qui peut laisser envisager que ces pays au Sud de l’Adour ont vu l’arrivée de "colons", un peu de la même manière qu’Anglet s’est basquisé par l’influence de Bayonne certes, mais plus prosaïquement par les migrations de métayers aturins.


Un gran de sau ?

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