Bordeaux / Bordèu

Mérignac

- David Escarpit


 

Capeyron / Capeiron / Capeyroun

en graphie alibertine :

Capeiron
Prononcer "Capeyroun"

èira / aire

Prononcer "eÿre". Parfois pour pour battre le blé. Mais aussi : « les noms de (...)


Ancienne commune limitrophe de Mérignac, Eysines et le Haillan.
Aujourd’hui, c’est un quartier résidentiel (pavillons et cités HLM) du nord de Mérignac.
En dépit d’une réputation "chaude", il y fait bon vivre.
Lo capeiran = le chapelain ? Ou un diminutif de "capèra", mais pourquoi serait-il au masculin ?


 

Grans de sau

  • Dàvid, que sabi que sès passat a ua auta ipotesi sus "Capeyron", ua transformacion peus "escribes" de "Caperon" si me rapèri plan.
    Geneanet donne un NF "CAPERON 1600 - 1600 Saint Ciers Lalande Gironde", et d’autres en domaine poitevin, et des Capeyron à Mérignac dès 1628.
    Le Capeyron de Mérignac est-il un Capéron gabach travesti nord-gascon ?
    L’IGN que balha :
    CAPARON [ARLES - 13]
    CAPARON [LE FOUSSERET - 31]
    CAPAYROU [MAURESSAC - 31]
    CAPAYROU [CASTELSARRASIN - 82]
    CAPAYROU [LAMOTHE-CAPDEVILLE - 82]
    CAPAYROU [MOISSAC - 82]
    CAPAYROU [PENNAUTIER - 11]
    D’un ouvrage historique sur Valence d’Agen, je viens aussi de noter les noms de famille Capéron, Capayrou, et aussi, je crois, Capuron (ce dernier, je le rapproche de Capuran qui est peut-être une variante de Caperan).
    Le lien du Capeyron de Mérignac avec les Capayrou (Capairon) languedociens est peu évident.
    Pour compliquer encore, je note le lieu PORT LEYRON [BAURECH - 33]. "Leyron" pourrait être analysé comme "L’Eyron", avec la racine "Eyre" qu’on trouve dans "Eyran". Alors, "Cap-Eyron" ?-) Mais "Leyron" est plutôt est-languedocien ou provençal...

  • Les Caperon poitevins ne peuvent pas être autochtones car dans cette région, immuablement, ca initial se palatise.
    On aurait Chaperon. Il doit s’agir d’une migration normande ou alors sudiste. Idem des Caperon de Saint-Ciers.

  • A propos du genre : Caperot, diminutif pan-gascon (du Langonnais au Béarn), est masculin alors que capèra est féminin.
    Même en gascon francisé, Chapelot est masculin. Cela étant je ne pense pas que ce soit là la bonne piste.

    Pour ma part, je vois dans ce Capeyron bordelais le doublet des Capeyrou de Guyenne (cf "Le Capeyrou" à Beynac-et-Cazenac), avec maintien du n final classique en gascon.
    Reste que je ne sais pas expliquer ce terme.
    Clairement, pour les lieux-dits Capeyrou de Guyenne il ne peut s’agir de chapelle, qui se dirait Capelou.
    On pourrait envisager "Camp Peiron" qui se serait dénasalisé (soit le champ de Peyron, soit une dérivation originale sur "pierre").

    Sur Google Books, on trouve que "capeyrou" signifie "chaperon" en parler guyenno-languedocien. Comment expliquer le groupe -ey- quand l’étymologie est le bas-latin capparone ? Il n’y a pas de yod.

  • La piste cap-peiron, ou quelque-chose d’approchant, me paraît également très plausible, je l’avais envisagée.
    Je ne crois absolument pas en une hypothèse d’un Caperon d’Oïl, aller chercher dans le domaine picard ou normand ce qu’on peut assez facilement expliquer localement me paraît farfelu.

  • Il semble qu’on puisse trouver ici ou là des formations gasconne jusqu’assez loin en Saintonge, ce qui montrerait selon moi qu’avant l’oïlisation du pays (dont les mécanismes restent mystérieux), une interface gascon-nord-occitan devait exister, sous la forme d’une zone de co-existence.
    Les Caperons de St-Ciers sont pour moi soit des Gascons ayant migré, soit d’anciens Gascons naturels du pays.


Un gran de sau ?

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