Couserans Pyrénées

Saurat

- Vincent P.


 

Le Col de Port / Eth Pòrt

en graphie alibertine :

(eth) Pòrt

pòrt / col (de montagne)

portèth : petit col [Jean Eygun - Aspe]


Boussenac / Saurat


 

Grans de sau

  • Le Col de Port (pléonasme) est la frontière entre Gascogne et Languedoc, au sens ethnique, entre Couserans et Pays de Foix.

    Ici, la vue depuis le sommet sur le Pays de Foix, qui reste néanmoins un pays assez semblable à nos Pyrénées gasconnes, aussi bien dans la disposition géologique que dans la culture vernaculaire. Cela change vraiment en passant vers le Pays d’Olmes.

    Néanmoins, des différences, notamment architecturales (la tuile et les toits bas se maintiennent très en profondeur dans les vallées, ce n’est qu’à Saurat que le style pyrénéen, plutôt dans sa variante catalane montagnarde se fait majoritaire), de langue bien évidemment (comme le disait Bec, c’est quasi tous les traits gascons en Massatois qui viennent buter sur le languedocien, un languedocien cependant très méridional et qui connait des traits communs avec le gascon et le catalan), ...

  • Si c’est un port c’est donc un col. Encore un pléonasme "colporté". C’est comme le "lac du boum".

  • Il faut s’assurer cependant que "Port" n’est pas le nom des lieux au sens large, auquel cas "col de" est nécessaire pour nommer la route principale qui passe par le "Port".

  • En effet, il peut y avoir une explication à ce que nous prenons au premier abord pour un pléonasme.
    "Port" peut être le nom des lieux, car comme le signale Simin Palay c’est aussi une partie de la haute montagne où l’on mène les troupeaux en été (Barège et Lavedan).
    De plus le "port" concerne en général un col entre France et Espagne.

  • Il n’y a rien de plus courant en toponymie que ce que vous appelez des pléonasmes, on pourrait en trouver des milliers, le plus célèbre ayant donné lieu à de stupides plaisanteries : Moncucq dont les deux termes renvoient à une hauteur.

  • C’est très courant quand l’un des termes n’est plus compris : "cuq", vieille racine oronymique, à laquelle l’on adjoint ultérieurement une racine latine "mont". On ne peut pas non plus éliminer l’hypothèse de constructions emphatiques conscientes.

    Là, dans le cas d’espèce, le problème vient du fait que "port" est un terme très commun, on ne peut pas éliminer le fait qu’il s’agirait d’une faute du génie civil français, type "Rue de la Carrère".

    Cependant, mon avis est que "port" a un sens plus large que "col".

    NB : Il semble que Boussenac connaissait l’article toulousain le, et non pas l’article pyrénéen.

  • Le mot port vient du mot "porte" au sens de passage.
    Si l’on passe un port c’est que l’on change de région, en l’occurrence pour le col de port, entre la Gascogne et le Languedoc.
    On trouve le port de Vénasque dans le Luchonnais entre la Gascogne et l’Aragon.
    Lorsque l’on quitte sa région ou son pays, on sort de chez soi, donc on passe une porte (port).
    On retrouve cela dans le document qui permet de sortir de son pays (le passe port).
    Quant on part de Toulouse pour aller en Angleterre, on quitte son pays par une porte aérienne (Aero port).
    Quant on prend le bateau c’est un port maritime.
    Donc, dans les Pyrénées tout col que l’on nomme port, est un passage frontalier entre deux anciennes régions.


Un gran de sau ?

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