Lòcs (toponymie, paysage...) de Podensac
Blanquina

Les toponymes avec -a final posent toujours problème au moment de déchiffrer la finale, encore que l’on peut être certain qu’il ne s’agit jamais d’un maintien à l’écrit d’une finale féminine, passée de toute façon très précocement à -e en Bordelais, dès les textes médiévaux.
Aussi, il paraît peu raisonnable d’y voir Blanquine, toponyme fréquent, resté dans un moule graphique ancien, qui plus est s’agissant d’un toponyme qui ne paraît que sur les cartes IGN les plus récentes. On pense évidemment à Grattequina, écrit "Gratte qui n’a" sur la carte du XIXème siècle.
Qui trouvera la clé ?
Ferbos La Lanette
Ferbòs
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(la) Laneta, (lo) Lanet
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Chez Cassini, Ferbos et La Lanette sont deux lieux voisins mais distincts.
Place Garibaldi

Il y a un débat actuellement dans l’occitanisme : une part non-négligeable des militants pensent qu’il est ridicule de retrouver les vieux noms et de faire du dit "occitan" une langue qui exprimerait une autre réalité, artificielle.
Pour ma part, je suis fermement opposé à cette démarche : je ne nie pas la part d’artificialité à retrouver les vieux noms qui ne sont plus en usage, mais cela permet un retour en arrière salutaire, qui ressuscite la vieille langue, son univers, loin de la pensée française révolutionnaire un peu con-con de l’hommage convenu aux Grands Hommes.
Podensac est de ces communes gasconnes dont le patrimoine toponymique a subi la francisation, linguistique comme culturelle. On s’en fout de Garibaldi à Podensac. Complètement.
Si des habitants de la commune nous lisent, ils pourraient se pencher sur le passé de leur village, et renouer avec les anciennes appellations.
Chaos pavillonnaire

J’ai vu changer Podensac depuis 2005 et mes premiers allers-retours entre le Béarn et le Bordelais.
Que dire ? Beaucoup de choses, en tout cas, on ne peut plus tolérer ce spectacle, qui est le fruit tout à la fois de la péri-urbanisation, de la fuite des classes moyennes des centre-villes, de la faiblesse des maires qui ne sont plus encadrés par l’État (après deux siècles de jacobinisme, on ne retrouve pas facilement des réflexes d’une bonne administration), de la spéculation sur d’anciennes terres agricoles, ...
La conséquence, c’est évidemment la perte du peu qu’il restait de culture locale. Le maelstrom culturel qui émerge est lamentable et bête. J’oubliais, c’est laid.
La Gascogne se banalise

Et comme beaucoup de villes, Podensac est en train de délocaliser son centre-ville, dévorant son vignoble des Graves.
A quand le déménagement de la poste et de l’hôtel de ville ? Le siège de la Communauté de communes reste au centre... ce n’est pas évident : à Langon, la migration vers une zone d’activités est programmée !
Détail d’une gloriette (?) du Parc Chavat

Ce beau parc ne prend pas son inspiration en Gascogne.
Acò rai !