Duron


 
Variante(s) graphique(s) :

Durou

Les premières recherches ne nous mènent pas à une explication du type "du + ron" (ou "du + rou").
On aurait pu imaginer en Gascogne un "deu hront" ("frontem" = limite en latin à l’accusatif) ; Rontin, Rontein et Rontignon existent.
Mais la rareté de noms de lieu "Rou" ou "Ron" (tout court) affaiblissent cette hypothèse.


  en graphie alibertine :

Duron

Prononcer entre "Durou" et "Duroung".
Mot peut-être pré-latin pour désigner un élément du paysage (lequel ?) ?
On trouve de nombreux noms de lieu "Duron" ou "Durou" en Gascogne et hors Gascogne.

Grans de sau

  • fils du rond, sobriquet -ce nom peut représenter aussi un dérivé de dur, sobriquet désignant un homme au coeur dur, insensible.
    Voilà l’explication du nom de famille trouvée sur internet.

  • A comprendre comme D’Uron ?

  • Les premières attestations de ce patronyme sont anciennes dans ce qui deviendra le département de la Gironde (elles sont localisées dans les Graves et le Bazadais).

    https://gw.geneanet.org/monaluna?n=duron&oc=1619&p=jean

    Face à un patronyme somme toute si court, il est difficile de trouver une explication convaincante à 100%. Il est clair cependant qu’en territoire gascon, il est très rare, autant que je puisse dire, qu’un patronyme en de/d’ note un lien de filiation, du type "fils du Ron".

    Duron doit donc être interprété, soit D’Uron (originaire d’un lieu-dit Uron, mais je n’en trouve aucun), soit Du Ron, étant là encore entendu que généralement le gascon deu/dau est rendu du dans la forme officielle : Duprat, Dufranc, Dubedat, ...

    Reste que je ne trouve aucun lieu dit "Ron", "Arron" (avec ar- prosthétique gascon), ...

    Notez qu’il n’est jamais impossible en Bordelais ou Bazadais qu’un patronyme soit originaire d’un vaste ensemble entre Gironde et Loire, ou du Massif Central, mais il est relativement abondant dans le Bordelais, trop pour imaginer la migration ponctuelle (encore que ...).

    Notez aussi que le patronyme Durou, comme le toponyme, sont également fort abondants, dans les zones où -n final est amuï, en Gascogne comme en pays avoisinante.

    Au final, j’ai envie de tenter une toute autre hypothèse : un dérivé du prénom médiéval Duran/Durand/Durance. Reste à expliquer la formation, même si -on est vraisemblablement un suffixe diminutif. Il serait un dérivé du latin durare "durer".