Deycard

Deycard = nom de las Lanas girondinas.
Eycard = sembla mèi au nòrd.
[Gaby]

Geneanet atteste un "DEYCARD Jehan Dit du Moulin Ou du Broy" à Salles vers 1580.
Vers 1900, les Deycard étaient nombreux à Salles et Béliet.


 
Variante(s) graphique(s) :

Daycard

Très localisé en Pays de Buch d’après les attestations anciennes de Geneanet.


  en graphie alibertine :

Daicard

Ce nom s’analyse en D’Eicart, puisqu’on trouve aussi (du Blayais jusqu’à la Provence) un nom de famille Eycard (variante Eycart).
A noter le lieu Les Eycarts à Cantenac (Médoc), écrit "Les Ecarts" par Cassini, sans doute par attraction du mot français écart.

Quant à l’origine de Eycard (qui ne semble pas spécifiquement gascon et est peu présent en Gascogne) : on sent un composé de deux mots germaniques, de même que pour de nombreux noms en -(h)ard.
Le gascon prononce mal un d final, donc prononce art.

Grans de sau

  • Bonjour, Bretonne avec des racines de Salles, je cherche les origines du nom de Deycard et du "surnom ou chaffre" Millan/Millangot.
    Merci infiniment pour toutes les explications que vous pourrez me donner et bien cordialement

  • Bonjour,

    Il existe un lien à ce sujet sur le forum :

    http://www.gasconha.com/spip.php?page=recherche&recherche=Deycard

    Si l’on voulait restituer ce patronyme en graphie classique, cela donnerait d’Aicard (sous-entendu "fils d’Aicard"), Aicard, comme tous les prénoms et patronymes en -ard , -art , -hardt , étant d’origine germanique.

    Quant à Millan, Millangot, l’origine de ce "chafre" semble problématique...

  • Adiu Danièl !
    Quand j’ai traité hier la demande ci-dessus, d’une bretonne ayant ses racines à Salles, et qui porte le nom Deycard, je n’ai pas vu que Gaby l’avait déjà créé en 2012, avec la forme normalisée Deicard.
    J’ai maintenant fusionné le doublon (le résultat est la présente page - voir l’explication sous la forme normalisée en haut à droite).
    Mais j’ai choisi la forme normalisée Deicart. Je ne sais pas bien quel choix il faut faire : le d final est plus étymologique, mais le gascon prononce t.
    Gasconha.com a déjà Montgalhart, Monguiscart, Medart, Mesart, Launart, Lo Bart, Bodart, Biart, mais aussi :
    Sicard, Gualhard, Meinard, Ricard, Goalard, Malhard, Hontgualhard, Onard*, Larrard*, Mongualhard...
    Donc, sans doute un choix à faire pour être cohérent...

    * Onard, Larrard... sont probablement vascons et non germaniques.

    Quant aux chafres Millan, Millangot, je n’ai pas d’explication mais juste une remarque : la dérivation de Millan en Millangot pourrait s’expliquer par une prononciation "Millang" de Millan.

  • Adiu Tederic !

    Tu as donc choisi la forme normalisée Deicart.
    Tu as tout à fait raison en ce qui concerne la terminaison -art, préférable à -ard.

    Pour ce qui est de la première partie de ce patronyme Dei-, il ne faut pas oublier qu’en général la diphtongue non-accentuée ai se prononce "éy" de même que la diphtongue non-accentuée au se prononce "ow", du moins en gascon nord-occidental et en guyennais. C’est pourquoi je serais plutôt pour normaliser en Daicart / d’Aicart.
    Mais c’est un choix qui n’engage que moi. ;-D

    Quant à Millan qui pourrait être une variante écrite d’un hypothétique Millang, pourquoi pas ? A part que Millan semble être originaire des Vosges et que Millang semble être cantonné à la région parisienne, du moins si l’on en croit le site Géopatronyme.
    Ce qui n’empêche pas que ce patronyme allogène ait pu migrer en Gascogne, ce qui expliquerait le diminutif Millangot.

  • Je suis partisan de la terminaison -ard car les féminins se font en -arda : Galharda, Berarda, Mainarda...

  • J’ai changé la forme normalisée en Daicard, suivant Gaby pour le d final, et Danièl pour le ai !
    Mais alors nous sommes très alibertins, englobants et étymologiques, nous éloignant de la prononciation courante (Deÿcart).

    J’ai trouvé chez Geneanet l’attestation suivante :
    « Pierre DAYCARD "DEYCART" Né le 25 mars 1649 - Salles, 33770 »
    Elle montre que la graphie française a pu hésiter elle aussi.

    A propos du d final : si on l’utilise parce que le féminin est en d (Aicarda, Ricarda etc.), on pourrait alors mettre en question le t final pour les noms comme Bernat, et pour tous les participes passés en -at qui font bien -ada au féminin.
    D’ailleurs les graphies gasconnes pré-alibertines graphiaient couramment -ad, que les gascons ne savaient prononcer que -at : donc -ad était phonétique !
    Tout ça est affaire de spécialistes et Gasconha.com va continuer à naviguer en tentant d’éviter les extrêmes (sauf peut-être pour Daicard !).
    Pour être cohérent, il faudrait mettre en -ard la série en -art que j’ai listée plus haut.
    Mès... ne’m vaga pas (ne’m bague pas / je n’ai pas le temps)...