nòga

français : noix

Prononcer entre "nogue" et "nogo".
variantes : notz (prononcer "nouts"), nòda (prononcer "nòdo")

dérivés :
en nord-gascon, noguèir (prononcer "nouguèÿ") ou notzèir (prononcer "noutsèÿ")
hors nord-gascon, noguèr (prononcer "nouguè") ou notzèr (prononcer "noutsè") ou nosèr (prononcer "nouzè") : noyer
nogueirèda (nord-gascon ; prononcer "nouguèÿrède") ou notzarèda (nord-gascon ; prononcer "noutsarède"), nogarèda (nord-gascon ; prononcer "nougarède") : endret plantat de noguèirs o de notzèirs

voir aussi :

esquilhòt / noix

Prononcer "eskilyòtt".
S’appliquerait plutôt aux "noix décortiquées".
Mais quand on trouve ce mot en toponymie, il s’agit probablement de l’arbre lui-même, le noyer, de même qu’on trouve des lieux Laulan, Lauran (L’Aulan...) alors que aulan ou auran veut dire a priori noisette et non noisetier.


 

Grans de sau

  • En Haut Comminges et Val d’Aran, nous disons "ua nòda, dues nòdes" (voir "era Aigua de Nòdes" dans la page de Banèras) fruit du "noguèr", tandis qu’en Bigorre, alors que l’arbre porte ce même nom ("noguèr"), ses fruits à coque sont appelés "esquilhòts".

    Réponse de Gasconha.com :
    "esquilhòt" semble présent sur une bonne partie de la Gascogne.

  • Dans mon dialecte, notz et esquilhòt coexistent : le 1er mot pour la noix verte ((aiga de notz , le 2d pour la noix sèche, du moins avec la coquille.

  • Cette nuance gagnerait à être retenue par tous les « Gascons » ; elle dit bien un pays ou la nature n’est pas reléguée, qui distingue les noix vertes des noix sèches, comme les poulets vivants des poulets vidés et plumés de super-marché (tiens,au fait, piòc dans les deux cas ? !).

    Et il y a ausi "nòga" : noix de grosse espèce dit Palay (dans les pays où existe le mot "esquilhot", précise-t-il) ou encore noix entière recouverte de son écale. On pourrait donc retenir :
     notz pour noix verte sans écale (bogue ?),
     esquilhòt : noix sèche ;
     nòga : noix entière, à l’état brut.
    Il me semble que ces distinctions ne contreviendraient pas aux perceptions locales existantes et simplement les étendraient à d’autres territoires, moins géniaux que d’autres dans la différenciation entre types de noix (peut-être parce qu’ils n’abritent pas de noisetiers,finalement ?).
    Qu’en disetz ?

  • Excuse-moi Gérard mais... retenir de quoi ??!!

    Alors, à partir de ce jour, on pourrait appeler "un cochon" ce que l’on appelait "un poulet" et puis "un chien" ce que l’on appelait "un chat"...

    Il est évident que "nòga", c’est "nòda" et que "nòda", c’est "notz"... Les différences "subjectives", une noix plus grosse, plus petite, plus vertes, moins verte, sont justement "subjectives", elles peuvent changer d’un endroit à l’autre... radicalement. C’est ça le génie de la langue. Partout en Comminges et Couserans, "nòda" (soit "nòga"), c’est juste une noix, point barre. Comme "horrar", si l’on considère les dictionnaires veut dire "aboyer furieusement" et qui à Nistos (tout du moins) veut juste dire "aboyer"...

    Encoèra un cop, que soun particularitats dialectaus... e nat gascoûn nourmat ne punteja...
    Et il n’y a rien de localiste à dire ça, c’est juste la réalité de la langue.

  • Adiu Renaud, pourquoi écris-tu qu’"il est évident que nòga c’est nòda" ? Parce qu’à Nistos on dit "nòda" et pas "nòga" ?
    Pour Palay "node (nòda) est donné comme une forme de "nogue" sans plus de détail,géographiques ou autre.
    Je sais bien que c’est notre différent habituel mais enfin je suis de plus en plus convaincu que si on veut préparer un futur ,même aléatoire,à notre langue, il faut préparer le temps où auront disparu les derniers locuteurs naturels des parlers locaux ,de Nistos et d’ailleurs . Et utiliser les nuances qu’offre actuellement encore tel ou tel parler pour en faire profiter les autres et ainsi enrichir la langue de demain ne me parait pas inutile.Ce n’est pas pour cela que demain "cochon" voudra dire "poulet",cochon qui s’en dédie !

  • Gerard :
    Il est vrai qu’on disait aussi nòga en Bazadais (cf Vigneau). Mais je ne vois pas la différence entre noix verte et noix entière. Nous avons :
     esquilhòt : noix sèche entière (coquille + cerneaux)
     amanda/nogalha/... : cerneau
     pèth/tan/... : brou
     notz/nòga : noix fraîche (que ce soit avant formation de la coquille ou quand elle est déjà formée) ou terme générique (noix de...)
     clèish/clèsc/crèish... : coquille

    Piòc, pour moi c’est le dindon. Mais pourquoi pas (dans les régions où l’on dit polòi sans doute).

  • Adiu Gaby.
    Peux-tu préciser ce que tu appelles brou(pèth) ?
    Comment dis-tu la "bogue" (qui semble la même chose que l’écale ) ? Le dictionnaire Per noste donne 4 traductions possibles sans autre indication : ariçon, perisson, tanòca, caròp (pas le temps de retourner vers le Palay ce soir). Du reste fait-on une différence entre celle de la noix et celle de la chataigne ?

    Pour le poulet, le mot assez largement utilisé au moins au sud (Landes, Béarn aussi je crois) est piòc, le dindon étant en effet le polòi. D’après PN, dindon se dit piòt/piòc en Lomagne, vallée de Garonne et Albret ? On est dans un cas d’insécurité linguistique entre gasconophones de régions différentes, surtout sur un marché aux volailles !

  • Le brou c’est la chair de la noix, d’abord verte puis devenant noire à maturité. On ne parle pas de bogue pour la noix ( anatomiquement, le brou de la noix équivaut à la pelure de châtaigne) . La bogue de la châtaigne, je l’appelle perisson (p’risson) ou peut-être aussi peròc/pelon.

    Vers chez moi :
     dindon : piòc / piu ( aussi toi en Bazadais)
     poulet : polet !
     

  • Merci,le botaniste ! Il y a un livre à faire sur tous ces sujets,non ? Dans le genre du livre des oiseaux sauvages paru ces dernières années.
    En attendant ,un jour,un comité de normalisation linguistique (je suis bien conscient que ce mot peut déplaire ) ...


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