Hestes de Dax... Tederic M.

- Tederic Merger

"Je reviens des hestes de Dax et je ne retiens qu’odeurs d’urine, de vomi, d’alcool mais aucun signe de gasconité, le rouge et le blanc d’ici se mélange avec ceux des bodegas du midi (on rencontre d’ailleurs les mêmes foulards et tee-shirt).
En ce moment à ARCACHON, ce sont les fêtes de la mer et foulards jaunes et aucun signe de gasconité non plus"
écrit Tederic D. dans le forum du Manifeste gascon.

Je ne vais pas parler ici des fêtes d’Arcachon, pour lesquelles je crains le pire.
Mais sur celles de Dax, où j’ai fait deux incursions cette année, j’ai un ressenti différent.
Je n’ai aucun souvenir d’odeur d’urine ou de vomi, mais je reconnais que la gasconitat ne s’y exprime pas d’une manière évidente.

Essayons d’analyser...
ll y a encore en Gascogne une gasconité spontanée, résiduelle, évanescente dirait Vincent.P, et parfois déguisée en basqueries ou espagnolades.
Elle est présente aussi aux fêtes de Dax (accent, quelques habitudes culinaires, aficion taurine, vague conscience d’appartenir au "sud-ouest" et d’avoir des liens avec le pays basque ou l’Espagne...).

Il y a aussi une gasconité volontariste, comme celle que porte Gasconha.com.
Aux fêtes de Dax, celle-ci était surtout portée par les occitanistes (avec le "Café gascon", l’estanquet "Au pit"), avec, et c’est peut-être nouveau, l’appui des organisateurs dacquois des fêtes (qui ont entre autres introduit le mot "hesta" dans le programme officiel, et aussi (à vérifier) remplacé "l’Agur" par "l’Adishatz" pour les cérémonies de clôture (quel symbole, si c’est vrai !).
Entre la gasconité spontanée et non assumée, et la gasconité volontariste, je place une gasconité un peu hésitante, mélangée de bascophilie* et d’espagnolades, celle des "Cantadores" de la "bodeguita" du Cercle choral dacquois, qui ont commencé, en tout cas lundi, leur programme du soir par deux chansons basques puis "l’Encantada" (avec des paroles opportunément en franco-phonétique dans le livret).

On peut maintenant se composer un parcours gascon à Dax, j’en ai fait l’expérience, et j’ai pu y chanter cette année une grande partie du répertoire gascon que je connais, entre le Café gascon de la journée landaise, le repas qui suit avec les Esclatats d’Ondres et autres cantaires de la région.
L’Adishatz de la journée landaise s’est terminé par "L’encantada" chantée avec une banda, sur l’empont, par ceux qui voulaient, dont j’étais...
"Au pit" organisait des moments "cantèra" tous les jours.
Et puis dans la rue, on fait ce qu’on veut... dès lors qu’on est au moins deux pour chanter en gascon, on n’est pas ridicule, bien au contraire. J’ai chanté "Lo Vielh Sent Esprit" (Merci Vincent) avec un pilier de Gasconha.com...
En dehors du chant, il y a aussi, par exemple, les "quilhaires", ceux qui jouent aux quilles, et ce n’est pas du tout artificiel ! ce sont des restes de culture traditionnelle qui sont présents aux hestes de Dax.

Elles me plaisent aussi par ce qui est le plus décrié : le fait qu’elles attirent des hordes de jeunes qui les voient comme une sorte de Woodstock.
Moi, quand je vois des jeunes immatriculés 86 (des poitevins donc) qui viennent camper, je trouve ça positif.
Ils coucheront près de l’Adour, ils arpenteront les rues d’une ville gasconne devenue pour le coup une capitale de la jeunesse (où les moins jeunes ont aussi leur place, comme au merveilleux bal sous les ombrages de la Potinière).

A nous promoteurs de la Gascogne de profiter de ce moment particulier où Dax devient une capitale !

Pour ma part, et comme animateur de Gasconha.com, ça a aussi été un moment de rencontre avec quelques gasconhautes ou acteurs du mouvement occitaniste (qu’us saludi amistosament).
J’espère que nous ferons encore mieux, à tous points de vue, l’an prochain.
Si nous sommes seulement un groupe de cinq personnes capables de chanter en gascon dans la rue, je vous garantis le résultat !

*Le basque est légitime à Dax vu la proximité, mais sa présence symbolique est disproportionnée : quand on arrive dans la ville en fête, on voit (sur des stands très commerciaux, et aussi - conséquence logique - sur les hestayres qui leur achètent) des ikurriñas mais aucun signe gascon (ni occitan d’ailleurs)...

Grans de sau

  • Je voudrais répondre à tederic que si j’ai été un peu virulent concernant les fêtes de Dax c’est que de part la famille côté mon beau père je connais très bien les fêtes du sud est et que durant les fêtes de Dax je n’ai pas vu grande différence, j étais à Arles ou à Nîmes !!!
    Tout de même de belles choses ont eu lieu aux Arènes (magnifiques) c’est certain, mais quand on passe dans les rues vers la cathédrale et que d’un côté il y a le bar et de l’autre les pissotieres à 15 heures les têtes remplies d alcool (le mal de notre société actuelle) je me sens un peu dans le midi, où se trouve la Gascogne dans tout ça ?
    En tout cas les ventes dans les stands ne parlent pas de la Gascogne ni des gascons... Suis je à Arles ou Nîmes ? Mais oui nous sommes en Occitanie ! Voilà ce que je retiens.
    Celà faisait une éternité que je n’y avait pas mis les pieds mais je pense que lors de ces deux jours j’avais l’oeil d’un touriste gascon qui cherchait un peu de son identité deu pais gascoun.

  • On ne peut pas demander aux Gascons d’aujourd’hui de se démarquer sur tout de la culture méridionale française : nous partageons avec les Languedociens cette culture de la fête, dont on peut dire tant de mal mais qui exprime quand même quelque chose d’un peu local.

    Les Basques ne s’en distinguent pas non plus d’ailleurs, sauf que parallèlement à ces "fiestas" de plein air, survivent les manifestations culturelles authentiques.
    J’étais à Ascain jeudi, c’était dingue, les gens dansaient sur la place sur les indications toutes en basque de l’animateur.
    Pour autant je pense que dans la soirée, vers 1h du mat, ce n’était pas différent de Dax.
    Le tout est dans la diversité de la fête, or en Gascogne, cela s’est un peu perdu.

  • Ce serait marrant que "Lou Bieulh Sent Eusprit" devienne une chanson reprise par les chorales locales du fait de Gasconha.com. J’avais pris la partition dans un vieux livre sur Bayonne, c’est le pendant de "Salut Bayoune".

    Il faut bien dire que le plus irritant de nos jours, c’est que le répertoire est majoritairement en français, mais ça encore, c’est surtout que c’est du Michel Sardou !
    Il suffit de voir par exemple les rares CDs qui sortent encore par des chorales ou groupes locaux : les Beatles, la variétoche française, pour le gascon, juste du Nadau.
    Au Pays Basque, chaque village possède son artiste qui compose, écrit, chante, ... Argh.

  • Qu’es pas facil d’aprenèr o de parlar lo gascou a Acqs. ço que coneixèn pas l’historia de gasconha creien que las lanas son francesas de sempre. FAUX.
    Per què los estranjers que vienen aqui continuen a parlar la seua lengua e los gascous no ?
    S’escolta més portugués a Dax que gascou o euskara que son lenguas historics de la nosta ciutat romana...

  • Parce que les étrangers sont organisés en communautés au sein desquelles la langue d’origine possède encore une fonction sociale, fonction sociale qui s’évapore à la seconde génération qui adopte alors les codes français médians, avec plus ou moins de bonheur selon les communautés et le degré de distance de la culture d’origine avec la culture occidentale selon le moule français (contrairement à ce que l’on dit, les communautés asiatiques sont probablement les moins intégrées, car lesdites communautés sont renouvelées par un apport nouveau de migrants en provenance du pays d’origine, là où d’autres communautés, comme la maghrébine par exemple, ont depuis un moment coupé les liens véritablement intimes avec le territoire d’origine).

    Dans tous les cas, le gascon est une langue morte, parlée par d’honorables grabataires et maladroitement singée par de pauvres gamins que leurs parents ont mis dans des classes bilingues dans l’espoir vain d’une meilleure réussite scolaire, à défaut d’un cursus anglophone.

    C’est fini. On peut encore travailler la matière, par exemple en introduisant dans notre français régional l’accent ou quelques mots, ou en chérissant les sonorités des lieux-dits. Mais il n’y a plus rien à faire.

    Quant au basque, il faut le sauver là où il se parle encore quotidiennement par la jeunesse.
    Le basque pourrait éventuellement servir de marqueur identitaire en Gascogne, comme gadget touristique en somme, généraliser sa connaissance est impossible, c’est une langue trop difficile, et quand on voit les difficultés des Basques d’Espagne à récupérer leur langue dans leurs villes comme Bilbao ou Saint-Sébastien, il n’y a aucune raison d’espérer quoi que ce soit en ce sens en Gascogne, pardon, dans le Sud-Ouest de la France.
    Il restera la typographie basque pour les logos de restaurants.

  • En attendant... amic Jorge, que’vs esperem tà las Hestas de Dacs qui vienen entà parlar e cantar enter "grabataris"(?).
    Si non m’engani pas, qu’atz d’abord a traversar l’Atlantic, non ?

  • Quelques bribes d’échanges que j’y ai eu, ou que j’ai captés hier à Dax, et qui ont trait à l’identité locale ou régionale :

    1) Moment de chanson en gascon* avec le Café gascon à "MI JOURN TOUTS A TAOULE"
    Hest@s de Dacs/Dax - dimenge 16 d’agost - Tots a taula... e a cantar !

    Des gens (genre curistes ou touristes, dont une solognote qui a reconnu "Vin grec" ("Vino griego" en gascon) :
     c’est du basque ?
     ah c’est du béarnais... [sous-entendu : donc c’est pas du gascon (j’avais dû introduire le gascon dans une première réponse)]
     moi : le béarnais fait partie du domaine gascon
     et les pôv landais alors ? [sous-entendu : vous chantez béarnais, vous chantez gascon, mais y a rien pour les landais... on est quand même à Dax !]

    2) Sur les remparts, en surplomb d’un concours de quilles (mais y a des barrières qui empêchent de se pencher pour voir exactement ce que c’est), un jeune qui parle à son groupe, apparemment "du nord" par l’accent :
     y doit y avoir une cible ?
     moi : c’est un jeu de quilles
     lui : c’est du bowling basque, alors ?
     moi : plutôt un genre de bowling gascon

    * Alors que sur le grand empount (podium) , une sono puissante diffuse des chanteurs basques...

  • Bref tout ça permet de comprendre que les fêtes de Dax de ma jeunesse ont disparu et qu’aujourd’hui on se contente de copier celles de Bayonne.

  • Bonjour à tous,

    Je réagis à ce lointain courriel de Tederic D. de 2012. Les fêtes semblent être notre marronnier estival.
    J’étais hier à Dax pour visiter le musée de Bordas, crypte archéologique et exposition Alex Lizal. J’étais avec mon amie et, tous deux, avons été très incommodés par l’odeur de détritus, d’urine et de vomi qui régnait sur tout le centre ville. Ce n’était absolument pas une vue de l’esprit et je ne suis pas particulièrement chochotte. Les fêtes étaient donc terminées depuis 2 jours et les services municipaux étaient toujours en train de désinfecter, j’emploie le terme dans toute sa signification puisque il y avait aussi une odeur chimique de désinfectant, les rues et les parcs. Partout des détritus, pas un peu mais des amas que les employés chargeaient à la pelle dans des conteneurs. Bouteilles en plastique, en verres, canettes, aliments non consommés en décomposition. Il y avait aussi des excréments, des auréoles sur les pavés du centre piéton et sur la promenade le long du Splendid, témoins de vidages de bouteilles ou de grosses gerbes de dégueulis (pardon pour les détails). Le pire, c’était du côté des remparts vers les arènes. Tous les espaces verts, monuments, remparts etc... étaient protégés par des barrières. Je rejoins donc Desmans, les fêtes de Dax ne sont plus celles que j’ai connues il y à une trentaine d’années où, je pense, il y avait plus de civisme, moins de foule et donc moins d’abus en tous genres. Nous avons donc abrégé notre visite car cette odeur qui flottait sur la ville était vraiment écoeurante et il ne faisait pourtant pas spécialement chaud. Les trois employées du musée de Bordas auxquelles nous avons fait ces réflexions nous ont dit qu’elles étaient bien contentes que ce soit fini et un employé municipal qui pelletait des monceaux de déchets sous les remparts a qualifié les fêtards de "sauvages". Je n’invente rien. Nous avons fui vers Montfort-en-Chalosse où nous avons visité le musée que je vous conseille vivement.
    Je ne sais pas combien de temps les Dacquois vont supporter ça mais moi, à leur place, je gueulerai bien fort auprès des autorités locales pour dénoncer cette orgie à ciel ouvert et cette nuisance que sont devenues les fêtes.

  • La fête n’est pas un spectacle mais une célébration, un temps de plaisir que se donne un groupe déterminé. Quand elle implique une population de moeurs semblables, il n’y a pas de difficultés (d’où l’expressions de jadis : "faire les fêtes de ..."), sinon quelques rixes à la sortie des bals.
    Maintenant sévit une double acculturation, celle des terroirs , qui est pratiquement achevée, et celle des milieux fournisseurs de clientèle extérieure (agglomérations, villes mortes, etc.). C’est l’aliénation touristique.
    Pas de communauté sans fête, pas de fête sans support communautaire.
    La décadence des fêtes régionales et locales est une ultime conséquence de la destruction organisée des rythmes, des coutumes et des patrimoines ethno-culturels.

  • Je le répète : j’étais dimanche à Dax pour la dernière journée des fêtes ; je suis arrivé vers 11 h et reparti vers 21 h ; je n’ai bien sûr pas tout vu, mais suis passé par les principaux lieux de fête :
     à midi pour commencer, "Touts a taoule" (porteteni dans le parc de la Mairie) : pelouse très propre, très verte
     l’après-midi, parcours dans le centre de Dax : ambiance agréable, pas d’odeur désagréable, pas remarqué de tas de détritus ; oui, il y avait un reste de repas vomi près d’une pissotière sur la place de la cathédrale...
     dans les rues (rue des Pénitents ou rues parallèles, je regarde par Google parce que je ne me rappelle pas bien) où de nombreux jeunes hestaÿres badinent un verre à la main  : du monde certes, mais le sol n’est pas poisseux comme je l’ai connu au festival des bandas de Condom ; pas vu de scène sordide, mais je me suis contenté de fendre la foule des jeunes, que je sais globalement amicale envers un ainé comme moi ;
     Passage le long du camping en face des Baignots  : beaucoup de jeunes ont déjà quitté les lieux, et il reste beaucoup de détritus ; je le regrette ;
     vers le soir, passage rue Sainte Ursule qui permet de remonter vers les remparts ; j’avais des souvenirs d’odeurs de pisse d’autres années, mais là ça m’a paru correct ; je crois que la municipalité fait depuis quelques années un effort couronné de succès pour installer des WC et des pishadèrs autant qu’il en faut... il reste toujours quelques saoubatjouns...
     les remparts : oui, c’est dommage qu’il y ait des grilles qui empêchent de se pencher pour contempler les quilhaÿres, mais à part ça, foule de tous les âges qui se promène tranquillement
     le parc des Arènes  : beaucoup de monde, pas remarqué du tout qu’il était sale ; je pense qu’il était très bien tenu.

    Bref, un grand bravo à la Mairie de Dax qui sait maîtriser l’afflux de hestaÿres !
    J’ai connu (une fois) un jour de "Pentecôte à Vic" (Fezensac) où, là, ça n’allait plus : je pense que Vic (ville de quelques milliers d’habitants) n’était pas assez costaud pour faire face aux "saoubatjouns" !

    Pourquoi je me fends de ce compte rendu un peu détaillé ?
    Parce que je ne voudrais pas que les gasconhautes, sur la base d’un écho catastrophiste comme celui de Philippe Lartigue, rejette les Fêtes de Dax.
    Je dis aux gasconhautes : ALLEZ-Y ! Ne faites pas comme moi, qui ai cru des racontars*, et ai attendu 10 ans avant de m’y risquer !
    ALLEZ-Y ! Prévoyez une solution de repli au cas où vraiment vous n’aimeriez pas, mais il n’y a pas de raison !
    Dans une hestasse comme ça, il y a une infinité de parcours possibles :
     On peut se concocter un parcours gascon, et chanter en gascon comme j’ai fait dimanche, avec notamment les amis du Café gascon de Dax et d’Arrepic d’Ondres ;
     ceux qui sont plutôt/aussi vascons peuvent combiner avec du basque ; dimanche il devait y avoir le choix ; il y a aussi, par exemple, la Bodeguita de los cantadores qui chante en français, en basque, en espagnol, et un peu (pas assez à mon goût !) en gascon ; elle propose aussi de bonne tapas ; d’accord, un peu trop d’espagnolades, mais ils sont sympas !
     il y a aussi l’aspect corridas et courses landaises ; je ne m’étends pas, je pense qu’il est bien connu.

    Pour sortir du domaine gascon ou vascon, je donnerai deux exemples :
     le bal rétro de la Potinière, sous les ombrages.
     un moment qui m’a bien plu dimanche, devant la Bodega Au Pit, avec Le MIX’AGE BAND, de Narrosse : la pulsation d’une banda sur un « répertoire varié : passo, disco, années 80, variété française, musiques actuelles... » Il faisait bon, la musique était bonne, le public nombreux, en cercle autour de l’orchestre, tapait dans les mains, chantait lalala et en redemandait...
    Allez, regardez la vidéo et cherchez les brutes avinées !

    Alors bien sûr, je parle de la fête de jour. Elle se poursuit tard dans la nuit avec les jeunes et là je ne peux pas en parler ; je suppose que c’est plus hard et que des jeunes font des bêtises. Ben oui... ils sont jeunes... ça leur passera. La bêtise est d’ailleurs de tous les âges.

    * genre d’opinion cliché dévastatrice, et colportée souvent par des gens qui, logiquement, ne vont pas dans ces fêtes : "pour voir de la viande saoule..."... quel mépris d’ailleurs pour ceux qui se laissent aller à l’ivrognerie, mais restent quand même des humains... mais les fêtes de Dax, ce n’est pas (que) ça, et c’est une belle expérience humaine !

  • Je trouve le compte rendu de Tederic sur les fêtes de Dax très bien décrit et objectif. Je n’ai malheureusement pas pu y être dimanche, mais j’y étais les 4 autres jours et j’ai également fait les mêmes observations que lui. Par contre je ne sais toujours pas les raisons de l’absence du "café gascon" dans le parc des arènes le jour de la journée Landaise. Il paraît qu’ils se sont désistés au dernier moment.
    Nous nous sommes retrouvés une petite poignée sur la pelouse ce qui ne nous a pas empêché d’entonner quelques refrains Gascons.
    Je n’ai pas eu d’explication à ce sujet vu que je n’ai pas pu aller à touts a taoule. Même Didier Tousis à qui j’ai posé la question au pit ne savait pas pourquoi. As tu eu des échos Tederic ?

    • Adiu Joan-Pèir !
      (Donc, engoan, que’nse seram mancats !)
      Pour expliquer l’absence du "Café gascon" à la journée landaise dans le parc des arènes, j’ai entendu parler d’une caseta* refusée (je suppose, par la municipalité). Attention, vérifier à d’autres sources : pour le coup, la mienne est trop fragile !

      *petit chapiteau qui permet de s’abriter du soleil et de la pluie

  • Je ne veux pas faire de catastrophisme, je décris simplement ce que nous avons vu et constaté mardi après-midi, mon amie et moi. Une ville souillée et empuantie. J’ai fait ces fêtes jusqu’à la fin des années 1980, avec celles de Soustons, de Parentis, de Pontonx,etc... et je peux vous assurer que c’était bien différent. Il y avait une grande majorité d’autochtones, beaucoup de Landais de tout le département, beaucoup de Basques aussi. En fait relativement peu "d’étrangers" allogènes. Ce n’est plus le cas. Je rejoins totalement ce que dit PJM, une fois de plus. Son analyse est juste et absolument fondée. Nos fêtes sont devenues un loisir de masse vidé de sa substance, une marchandise touristique parmi d’autres, qu’on vend aux estivants. Je ne veux empêcher personne d’y aller ni décourager personne mais il n’y a plus l’âme. Pour conclure et clore je dirai que nos fêtes sont aujourd’hui à la tradition gasconne et basque ce que le toro-piscine est à la course landaise.
    Pardon pour ce que tu penses être du catastrophisme Tederic mais je ne peux pas en dire autre chose. Je suis de ce pays, j’y vis depuis 50 ans, c’est ma chair et mon sang, je le vois évoluer depuis mon enfance. La fête en Gascogne et au Pays Basque était un moment de communion, un entre-soi de notre peuple. Ce n’est plus le cas et rien ni personne ne me fera penser le contraire. Moi, je me sens étranger dans mon propre pays, sur le sol de ma propre nation et ça m’arrache le coeur.
    C’est la raison pour laquelle je m’enferme dans ma Vasconie onirique, ma toponymie landaise etc....et aussi pourquoi j’ai fui vers les Basques. J’ai dit tout ça il y a trois ans et je n’ai pas changé d’avis. Quel heureux événement pourrait d’ailleurs m’en faire changer. Mais je peux vous jurer solennellement que je préfèrerais avoir tort.


Un gran de sau ?

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