Formation xavier75

Bonjour !
Vivant en région parisienne, je voudrais savoir s’il existe un enseignement à distance ou par correspondance du gascon pour ma culture personnelle.
De plus, j’ai 3 questions à poser :
1°)quel(s) livre(s) de base pourrai-je lire pour l’histoire de la langue et son apprentissage ?
Un onglet bibliographie serait le bienvenu :-))
2°) J’ai bien vu des cartes de l’aire gasconisante mais les limites sont floues en Gironde (entre-deux-mers)et en Lot-et-Garonne (quelle partie de l’arrondissement de Marmande ?). y a-t-il des cartes plus précises ?
3°) En terme d’actualité, le débat sur la semaine de 4.5 jours fit rage pour, au moins un motif, le coût des activités pour les communes, rurales notamment.
voici une proposition :
Les associations "gasconisantes" ne peuvent-elles pas se fédérer pour proposer aux politiques (maires surtout) des ateliers d’apprentissage du gascon et de culture gasconne au primaire ?
quels avantages ?
1°) les cours dispensés par des membres des associations seraient gratuits
2°) les ouvrages (livres cd de langue, etc...) seraient le seul coût, mutualisable par plusieurs communes.
3°) si des (jeunes ou pas) retraités membres de ces asso allaient dans les écoles élémentaires, on pourrait utiliser l’argument du lien social intergénérationnel
4°)La transmission du patrimoine local par la langue et des témoignages serait valorisée.
5°) en proposant aux plus grands de faire des reportages sur l’architecture, la vie traditionnelle et des interviews d’anciens, on permet aux enfants d’acquérir ou de se familiariser avec les techniques de l’informatique et de la communication (l’un des grands objectifs de l’Education nationale).
C’est peu couteux car on peut faire de petits films avec des portables et les drôles peuvent apprendre à mixer leurs interviews avec de la recherche sur internet.
qu’en pensez-vous ? je pense que c’est une occasion à saisir en ce moment.
Merci de vos réponses.

P.-S.

Pour l’onglet bibliographie : c’est mis sur la pile des choses à faire...

Grans de sau

  • Il n’existe pas d’apprentissage du gascon à distance, autant que je sache.

    Il vous sera du reste très difficile d’apprendre le gascon de votre terroir d’origine, les seules méthodes abouties concernant le gascon du Béarn. Je laisse à d’autres le soin de dire quels ouvrages conseiller.

    Pour ce qui est de la frontière en Marmandais, la question est difficile aux alentours de Duras mais il semble bien que la vallée du Caubon soit gasconne. En gros, quelque chose comme ça : la frontière vient très vite se rabattre à quelques kilomètres de la Garonne.

    http://farm9.staticflickr.com/8230/8600324240_7332a4dece_z.jpg

    La frontière au Nord de Marmande est traditionnellement placée au lieu-dit "La Gazelle".

    Réponse de Gasconha.com :
    Essayer avec Pernoste :
    Initiation à distance au gascon

    Sur la carte donnée par Vincent en lien, le domaine gascon est à l’ouest puis au sud-ouest du gros trait noir.
    Ce qui est à l’est ou au nord-est du trait est guyennais.
    C’est une frontière poreuse, qui a dû être maintes fois traversée.


  • Pour ce qui est de la dernière proposition, il n’y a pas suffisamment de personnes compétentes, qui plus est bénévoles, pour assurer un enseignement du gascon, langue morte, parlée par moins de 2% des habitants des contrées rurales de Gascogne.

    Il y a quelque chose à faire autour de l’architecture et du patrimoine local, assurément, mais si les locaux sont entretenus par les municipalités, les enseignements dans les écoles restent nationaux.
    Les enseignants ont néanmoins une petite latitude pour faire passer un message mais c’est fonction de la sensibilité personnelle.
    Il va sans dire que le milieu des professeurs des écoles n’est pas en sa grande majorité favorable au fait régional.

  • >Les associations "gasconisantes" ne peuvent-elles pas se fédérer pour proposer aux politiques (maires surtout) des ateliers d’apprentissage du gascon et de culture gasconne au primaire ?

    Ici et là, le dévouement de bénévoles fait des choses dans ce sens, quand il rencontre une oreille favorable des maires de petites communes.
    J’entends parler par exemple de Cocumont, en Marmandais...
    Mais je ne suis pas sûr du tout que ce soit fait dans le cadre de l’école primaire ni de la réforme en cours des 4jours 1/2...

  • 2°) Gironde : en théorie, l’Entre-deux-Mers est gasconnisant excepté le canton de Monségur, l’est du canton de Sauveterre, le nord du canton de la Réole et le sud du canton de Pellegrue, tous ceux-là étant gavaches (immigration d’oïl au Moyen Age) ; et le canton de Ste Foy qui est placé en domaine languedocien, plus justement guyennais (= nord-languedocien, de type bergeracquois).
    La carte : http://benito.p.free.fr/Images/enclave%20gavacherie.bmp montre l’extension maximale de cette "Petite Gavacherie" ; mais celle-ci a diminué au cours des siècles (Blasimon, p ex., était gasconne au XXe s.).
    D’autre part, les parlers gascons du nord de l’Entre-deux-Mers (Brannais, Sauveterre, Pujols) sont très proches du bergeracquois, donc on peut considérer que tout l’E2M est gasconnisant avec une transition douce vers le guyennais.
    La limite avec l’oïl est plus nette en nord-Gironde (cf wikipedia)

  • Les Gavacheries, c’est comme la frontière gascon-guyennais, c’était plus une tendance qu’autre chose.

    On n’a pas assez étudié cette question des Gavaches, mais enfin, par exemple, il est avéré que le centre-ville de Monségur était resté gascon.
    Bref, on a une situation étrange où les fermes des campagnes ont été repeuplées par des migrants tandis que le bourg médiéval est resté fidèle à la vieille langue, il y avait cohabitation.

    Très certainement qu’en certaines zones, le peuplement gavache était homogène, sans présence gasconne, c’était probablement le cas autour de Saint-Ferme.

    Mais par exemple, l’abbé Lalanne, dans son étude de la frontière Nord du gascon, explique que dans des villages comme Galgon, telle famille de tel hameau est gavache, telle autre famille est gasconne, difficile de tracer une frontière. La même situation a probablement existé en Blayais à une époque ancienne au vu de la toponymie gasconne si dense, ainsi que le prouve le parler gabay de Blaye.

    Pour la frontière gascon/guyennais, c’est encore plus lâche, je ne pense même pas qu’il y ait eu une conscience ethnique liée à ces différences dialectales subtiles. Ce serait à étudier là encore, si la documentation ancienne est bavarde sur cette question. Daniel Séré nous a expliqué qu’à Marmande, il y avait bien une opposition entre les locuteurs du "planiu" et ceux du "périgord", mais cela n’allait pas plus loin que la constatation d’une distinction entre le parler de la rivière de Garonne et celui des coteaux, encore que la dénomination de "périgord" emporte des considérations ethniques, probablement évanouies au 19ème siècle.

    De toute façon, aujourd’hui, tous ces dialectes sont morts : le marotin des Gavaches, le guyennais de Seyches, le gascon garonnais de Marmande, c’est mort et enterré.

    NB : Lalanne calculait une différence linguistique de 25% entre le gascon de Libourne et le guyennais de Vélines. 50% entre ce même gascon et le parler gabay du Libournais.


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