Los parlars gascons Castèths

Qu’aurí volut saber s’existèva ua carta de l’ALG que hadossi ua sintèsa deus diferents parlars gascons (biarnés, bigordan, armanhaqués, etc...)
Entà vosatis, çò que son los diferents parlars gascons ? E les soas caracteristicas ?

Grans de sau

  • EN NÒRD GASCON :


     lo BAISH MEDOQUIN, fòrt especific (ch [ts], j [dz]/[j], "ena" "helha"..., -a [u], ...)


     lo GASCON DE LES LANAS BORDALESAS o sud-medoquin (v intervocalic [w], a- prostetic absent, "audèth"...)


     lo BORDALES VITICÒLE (idèm mès v intervocalic [b]), pòden i restacar lo gascon de Benauja ("ausèth") per lo chic de locutors qu’i damòra*.


     lo VASADES (quasi gascon centrau, v intervocalic [w], a- prostetic present, conjugasons en -o-, "ausèth"...).


     lo GARONES, mauaisit a restacar, pòdem lo botar a part.


     lo GRAND-LANDES >>> aqui demandi l’avis deus que s’i coneishen en landés : es qu’i a subdivisions ?


     lo GASCON DE BUC (v intervocalic [w], a- prostetic present, "audèth"...)


     divèrs parlars de transicion (libornés, cubzagués, branés......) originaus mès defeciles a classar

    * Pertant, èi aujut 4 adreças de locutors sus Escossan, Ladaus e Solinhac.


    Après, mèi au sud, diri :

     Gascon de Labrit (Albret)

     Parlar negue deu Maransin (lo baionés s’i restaca ? ?)

     Gascon de las Petitas Lanas

     Biarnés occidentau (en /-e/)

     Biarnés orientau (en /-o/)

     Aspés, etc.

     Aranés, bien segur

     Bigordan ( ?)

     Armanhaqués : mants dialèctes ?

     Gascon tolzan / Lomanha/ Coserans/ COmenge........

     E la Shalòssa ? Es coma en Biarn ?

    MÈS A VOSAUTS de precisar tot aquò !

  • Que i a ua diferença deras beras entre era montanha e era plana.

  • L’ALG fournit des données brutes, il ne lui appartenait pas de chercher à définir des zones dialectales, puisque c’est là quelque chose d’éminemment subjectif, quand bien même l’on prendrait appui sur des critères objectifs.

  • Je retombe sur ces échanges. Une petite précision au sujet des dialectes gascons. L’ALG ne fournit pas que des données brutes, il analyse et synthétise aussi, dans le volume 6 notamment.

    Oui Vincent, l’ALG définit des zones dialectales dans le volume 6, cartes 2525 et 2526. Cet ouvrage est vraiment LE monument de notre langue en ce qui concerne son étude et sa connaissance. Nous avons beaucoup de chance de l’avoir.
    Je le fréquente depuis 35 ans et j’éprouve toujours autant d’intérêt et de plaisir à le feuilleter.

    Bonne journée à tous.

  • Bonjour
    Je ne sais pas si c’est le bon endroit pour demander
    J’essaie d’apprendre le gascon par moi même (dans ma famille on n’en parle que quelques mots), et j’essaie de trouver la phonétique précise de chez moi (bordelais viticole/entre deux mers) mais jusque ici, les informations que j’ai trouvé sur internet ont été très vagues. Donc est-ce que quelqu’un de l’endroit qui parle Gascon pourrait me renseigner ?

    Je précise : quand je parle de "phonétique", je parle d’API. Pas la peine de me donner des "prononciations écrites à la française", je ne les comprends jamais.
    Comme l’API n’est pas facile à taper, pour pouvoir copier-coller, ɑ ɐ ɒ æ ʌ ɤ β ɓ ʙ ɣ ɕ ç ð ɖ ᶑ ɗ ə ɚ ɘ ɛ ɜ ɞ ɠ ʛ ɢ ɧ ħ ɦ ʜ θ ɪ ɨ ʝ ɟ ʄ ʎ ɫ ɬ ɮ ɭ ʟ ɱ ɳ ɲ ŋ ɴ ɔ ɵ ø œ ɶ ʁ ʀ ɽ ɾ ɹ ɺ ɻ ʂ ʃ ʈ ɥ ʊ ʉ ʍ ɯ ɰ ʋ ɸ χ ʏ ʐ ʑ ʒ ʡ ʔ ʕ ʢ ʘ ǀ ǃ ‼ ǂ ǁ ˥ ˦ ˧ ˨ ˩ ː ˑ ˈ ˌ ʼ ʴ ʰ ʱ ʲ ʷ ˠ ˤ ˞.

    Pour l’instant, j’ai (d’après ce que j’entends mon père dire)
    le -a final : /ə/
    un chic : /cik/ ou /kik/
    bon diu : /budiw/
    ropit (rouge-gorge) : /rupik/
    ploja : /pluʒə/

  • Bonjour Thomas. Notre ami Gaby sera le mieux à même pour vous renseigner sur votre demande très précise.
    Cela dit, on retrouve ici un sujet de débat récurrent : faut-il apprendre un dialecte très localisé, qui ne se parle en fait plus, ou une forme plus large de gascon, par exemple le gascon septentrional, de belle facture, que pratique le groupe Gric de Prat (cf leurs spectacles, CD et les livrea d’Eric Roulet), un gascon permettant une intercomprèhension immédiate avec des Gascons d’autres zones.
    Tout dépend de votre intention dans cet apprentissage : une démarche d’archéologie linguistique familiale ou un pari sur l’avenir du gascon.

  • Allez, on remet la machine en marche...
    Il y a je ne sais combien de parlers "larges", fabriqués par on ne sait pas qui et qui se parlent selon des règles propres à chacun, on ne sait où... Donc, à mon avis, il y a encore plus de monde dans l’Entre Deux Mers qui parlent la langue que des gens qui parlent le gascon "septentrional" de Gric de Prat (à savoir, au final, une personne... grand bien lui fasse) ! Et puis, Gric de Prat, soit Eric Roulet, a-t-il "forgé" sa langue selon des critères précis et définis ou alors, il l’a fait a vista de nas ? En gros, un peu de béarnais, un peu de gascon girondin...

    Je pense que l’exemple du languedocien "normé" devrait nous servir de leçon, à nous gascons... Une langue totalement artificielle qui met du "fach" et du "lach" à Toulouse, à Sarlat ou n’importe où... Parce que au final, qui la parle ? Desidéologues, des professeurs mal renseignés qui suivent sans réfléchir, des "professionnels" de la langue mais, en vrai... personne ! Ils ont créé une sorte d’élite occitanophone qui parle une langue qui n’a jamais été parlée nulle part et qui n’a aucun ancrage territorial. Résultat : catastrophe ! Ça n’a jamais pris, ça ne prend pas et ça ne prendra jamais...

    Et le coup de l’intercompréhension... c’est tellement subjectif ! La première chose, comble des combles, c’est quand même d’être immédiatement compréhensible des locuteurs de son aire linguistique !!!! Mais oui, cela va beaucoup plus loin : on m’a rapporté il y a peu un voyage folklorique de Bazadais au Val d’Aran, il y a une trentaine d’années. Les vieux parlaient entre eux sans problème ! Quelqu’un de Mimizan m’a raconté comment il avait conversé à Saint Bertrand de Comminges avec un berger. Un homme de Cier de Rivière (31) comment il parlait avec un nissard ou un de Nistos (65) avec un de Brive... Et pourtant, dingue, aucun d’entre eux ne parlait un "occitan" normalisé... En quoi, le gascon "larg" façon Gric de Prat ne serait pas un localisme pour un couserannais, par exemple ? Ou s’arrête de localisme ? A 10km, 20km, 100, 200km ?

    C’est dommage que notre démarche (à moi et à plein d’autres neo-locuteurs de moins de 40 ans, en fait...) soit caricaturée... On ne recherche pas le particularisme mais juste des mots "sûrs", c’est à dire dont l’emploi est attesté autour de nous. Qu’est-ce qui est le mieux, se baser sur un mot attesté ou alors sortir des mots libresques dont nous, en tant que locuteurs pointilleux, nous n’avons pas eu de preuve tangible qu’ils soient réellement employés ?
    Me revient une anecdote de l’année dernière, quand je passais le Capes "d’ouksita"... Un professeur de la faculté, à la suite d’un de mes oraux, m’avait questionné sur un mot qu’il avait qualifié "d’hyperlocalisme" : "machar". Je lui ai dit qu’il ne me semblait pas qu’on puisse qualifier ça d’hyperlocal... 2 semaines plus tard, j’ai eu ma petite vengeance en lui montrant un vers de Mistral avec ce même "machar" ! Le mot "hyperlocal" était en fait "larg" mais, dû à l’étroitesse du vocabulaire du languedocien normé, il l’ignorait complètement...

  • Dans la même veine, on m’a reproché d’user de l’article "le" (pour "le" en français) en Gascogne toulousaine où j’enseigne depuis la rentrée... C’était un localisme pour certains occitanistes locuteurs de l’occitan de la ville (parce qu’en gros, c’est ça)... Ouai, un hyper-localisme qui va du Gers jusqu’à Carcassonne, quoi... Mais c’était mieux d’employer "lo"... C’est génial parce que sur le peu d’échange entre anciens et élèves (parce que pour les vieux, les jeunes apprennent "l’occitan" et pour les jeunes, les vieux parlent "le patois"), si des élèves sortent quelques mots aux anciens, ils n’ont même pas le même article, le tout à cause d’une idéologie qui dépasse complètement les deux parties...
    Voilà, le genre d’absurdités où peuvent mener ces idées de "langue large" : pourquoi ? Parce qu’il n’y a pas de critères scientifiques, linguistiques ou d’usage, c’est tout à l’appréciation du locuteur... selon son idéologie !
    Moi, je parle la langue comme elle est parlée, pas plus compliqué que ça...

  • Adiu Renaud,
    On ne va pas recommencer l’éternel débat (ceux que ça intéresse doivent pouvoir facilement retrouver les échanges à ce sujet à partir de la zone "recherche" du site,je pense.Deux points seulement, de ma part :
    1)tu écris "il y a encore plus de monde dans l’Entre Deux Mers qui parlent la langue que des gens qui parlent le gascon "septentrional" de Gric de Prat".Eh bien , concernant l’Entre Deux Mers,j’en doute fort ,nous ne sommes pas en Grande Lande ou en Chalosse...Et quant à la langue de Gric de Prat,je te suggère d’en parler avec Eric Roulet à et à sa famille, que je peux te faire rencontrer si tu veux.Et les exemples ,tout à fait convaincants que tu donnes, sont ceux d’une génération passée ou sur le point de s’éteindre ;ce que j’ai en tête ce sont les chances (réduites,certes) qu’on puisse encore parler gascon dans cinquante ans, ce qui veut dire quel gascon et avec quelle motivation dans une société qui n’a plus rien à voir avec celle des ancêtres (voire des ainés actuels,dont je suis maintenant).
    2) pour l’article "le" en zone toulousaine,tu as probablement raison, c’est un emploi tellement discriminant que son non respect peut entrainer une fermeture immédiate entre néo et vétéro-locuteurs, du moins actuellement tant que les vétéros vivent encore.Quant à "machar" employé par Mistral c’est le genre d’argument qui me laisse totalement froid : on pourrait aussi bien le trouver chez un poète galaico-portugais ou roumain ( ce que j’ignore) ,éloignés de notre aire gasconne, ça ne justifierait pas plus son emploi ou son non-emploi...

  • Je comprends la réaction de Renaud.

    On a affaire à des gens qui expliquent que tel mot est "un ultralocalisme" - tandis que tel autre est "larg"- alors que ce ne sont souvent que des opinions dispersées, sans aucun fondement. IL N’Y A PAS DE NORME. Les pseudo-lingüistes-prescripteurs, même s’ils croient le contraire, sont dans l’incapacité d’accepter un mot ou d’en rejeter un autre. On se retrouve avec des profs, comme à Montpellier, qui expliquent que "pelha" ne veut pas dire "vêtement" ou "robe" mais "guenille" et corrigent en fonction de leurs préjugés.

    J’avais évoqué la question du lexique dans le sujet sur le gascon de Bayonne en disant que les basques pouvaient prendre tous les mots venants de dialectes différents en tant que synonymes. En ce qui concerne les conjugaisons, les syntaxes et les orthographes, c’est une autre histoire mais là aussi, en gascon, IL N’Y A PAS DE NORME !

    Dans l’absolu, je ne serais pas contre un gascon normalisé par grande zone, mais cela ne se fera pas car personne n’en est capable. Donc Gérard utilisera ce qu’il pense être une norme, moi j’utiliserai ce que je pense être une norme, le Congrès de la Langue Occitane utilise ce qu’il pense être la norme dictée par Bianchi, d’autres utilisent la norme dictée par Grosclaude, etc etc.

    L’éventuelle normalisation du gascon ne peut connaître que l’arbitraire, et non pas l’arbitraire d’un suzerain sur ses vassaux mais celui de gens atomisés faisant comme bon leur semble, chacun dans son coin.

    Donc, COMME IL N’EXISTE PAS DE NORME, Renaud a tout intérêt à respecter la langue TELLE QU’ELLE EXISTE.

  • Bruno,je serais tenté à première vue de te donner raison mais il me semble qu’on est près du parfait syllogisme :
    1)un gascon "commun" est une "norme"(non,pas vraiment puisqu’il n’y a pas d’entité normatrice,simplement des essais de trouver un niveau de gascon compréhensible à peu près partout sans diffrences majeures de sens,en particulier en ce qui concerne le vocabulaire) ;
    2)il n’y a pas de norme (en effet) ;
    3)par conséquent on écrit ou on parle comme on veut ... Bien sûr ce n’est pas exactement ce que tu écris ou penses,tu dis "employer la langue telle qu’elle existe" ;oui mais
     en Couserans ou en Chalosse,elle existe encore un peu (plus pour longtemps sous cette forme),
     dans l’Entre Deux Mers,sauf contradicton duement documentée,elle n’existe plus du tout sauf à l’état de trace dans le langage français des familles, ce que dit notre aimable interrogateur (et comme à Bordeaux,dans les familles de vieille souche...).
    Alors, quel gascon a encore un modeste et très potentiel avenir ?

  • "Moi, je parle la langue comme elle est parlée, pas plus compliqué que ça…" ==> Voilà qui est parfaitement résumé. On peut fabriquer un gascon central, normé, mais on peut aussi très bien s’en passer, puisqu’on se comprend -à condition de ne pas employer des mots hyper-obscurs quand on communique avec des gens d’autres régions. Qu’on dise viéner, vèner, vir, víner, vénguer, víer, vier ou viénguer, je crois que ça ne pose aucun problème. Quand je parle avec Halip, nous utilisons chacun notre dialecte, nous ne passons pas tous les deux au gascon Per Noste. Quand je parle avec Yves Sauvestre (locuteur naturel duraquois), au début je m’efforçais de parler duraquois, puis je me suis mis à parler garonnais pour ne pas me casser la tête, et il me comprend tout à fait. Bon, c’est vrai, le garonnais est particulièrement convergent.

    Chacun choisit son dialecte et on se comprend. Et même si c’est un dialecte avec des barbarismes, des hypercorrections et des mots catalans et que ça m’escarraougne les yeux, tant pis si on se comprend.

    Là, je parlais des échanges informels, locaux, et de l’enseignement jusqu’au secondaire (qui est local), tant qu’il existera des variantes au sein du gascon. Après, si l’on a besoin de documents administratifs en gascon au niveau régional, là je rejoins Gérard, car pour ne pas faire de mécontents, il vaut mieux que ce soit dans un gascon médian (je n’ai pas dit béarnais), càd avec les formes dominantes ("qu’es" et non "qu’ei", "hòrt/redde" et non "hèra", "que carrà" et non "que calerà" etc.).

  • J’ai répondu directement à Thomas.

  • Bonjour
    j’ai peur d’avoir relancé un débat dont je sais qu’il est souvent houleux

    Je suis essentiellement autodidacte, ce qui peut me compliquer la tâche pour l’oral, et je n’ai pu parler avec des locuteurs natifs qu’au Béarn l’été dernier. Donc en général, je prononce les mots suivant l’API de mon dictionnaire (le per noste, editions Utis, du coup). Mais pour les mots familiaux, ils ne sont pas toujours prononcés pareils (ropit), d’où mon envie de connaître la prononciation locale (voire hyperlocale, je ne sais pas si j’ai été assez précis, ni si les variations se font même d’un village à l’autre, je suis à Quinsac, près de Bordeaux en tout cas.)

    Je ne suis pas sûr de vouloir prendre position concernant un standard éventuel (déjà, ça soulève la question d’à quelle échelle un standard devient-il acceptable)

    En tout cas, merci beaucoup pour votre aide.

    P.S.
    un autre trait que j’ai remarqué (chez mon père), c’est "rega" (sillon) prononcé [ˈreʒə], et "agaça" (pie) [aˈʒasə], du coup, ce serait peut-être un trait local ? (ɣa, ɣə -> ʒa, ʒə)
    je ne suis pas sûr que ce soit systématique.

  • Alors il convient de les écrire reja et ajaça. J’ai remarqué qu’en Bordelais viticole, il y a reja qui désigne comme nous le savons l’espace entre les vignes, alors que rega (ou règa, je ne sais jamais) désigne un sillon dans un champ. Il semble que reja ait été emprunté au saintongeais ou tout au moins francisé, peut-être pour distinguer la "rège" et le sillon. Par contre agaça est largement attesté, ajaça doit être un emprunt au saintongeais ajhasse (d’ailleurs le mot saintongeais "since" est lui aussi attesté sur le Bec d’Ambès, ou encore vers Targon coçarda correspondant au saintongeais coçarde "buse"). Votre père est originaire du lieu ?
    En tout cas, [ɣa, ɣə] -> [ʒa, ʒə] n’est pas du tout un trait du gascon local ; le [ɣ] se conserve parfaitement dans l’Entre-deux-Mers : cf. p.ex. banlèga "banlieue" (toponyme la Banlègue à Créon), romigar "ronger", ressegaire "scieur" (toponyme Ressegayre à Cénac), *romagós "couvert de ronces" ? (toponyme Roumagous à Cénac), plegar "plier", negar "noyer" (v.), noguèir "noyer" (m.), et bien d’autres.
    Je vous conseille thesaurus.unice.fr où l’on trouve un grand nombre de mots (directement en API) pour les communes de Beychac-et-Caillau, Grézillac, Blasimon, Mourens, Pessac… Il y a également un lexique intéressant fait par Jacques Gaye avec l’aide d’Alain Viaut, je peux vous le communiquer.

  • Adishatz monde.
    Θωμας, be pensi qu’atz rason de v’interessar au parlar de vòste e de’u documentar, puish a qu’existeish e qu’i atz accès. Autament qui ac herà ? E çò qui apreneratz que serà preciós : partatjà’c que cau !
    En aver limits la grafia englobanta, de còps qu’i a que la cau totun adaptar a las formas locaus. Se lo vòst pair e ditz [ˈreʒə], [aˈʒasə], be’m sembla que’s deuré notar reja, ajaça.
    Tanben, que pensi qu’ei ua faussa dicotomia de voler opausar “local = archéologie” e “standard = pari sur l’avenir”. Los estandards medishs que son constituits en part de mots e formas ancianas arreviscoladas. E sustot, estandard(s) & parlar(s) que son autant de punts d’entrada tau gascon, per tant que non ns’i acantónim pas e que ns’òbrim a tota la varietat de la lenco. En lo cas contra que son honsets barrats. Quan voloi dar ordi a çò qui sabèi de “patués” que m’aparèi suu biarnés de Per Noste pr’amor qu’èra çò de disponible. Mes entà har variar l’expression que’m devoi arrecentrar suu parlar de noste, e puish alargar de près en près entà encorporà’i un lexic mei ric. Adara qu’emplegui disament un gascon de Dacs / èst de Shalòssa (donc néguer) tà la fonologia e la morfologia (dab un parelh de trèits biarnés qui èi conservat), e mei globau tau lexic. Mes, m’estossi limitat a çò d’acceptat segon l’estandard pernostenc, que parlarí tostemps lo medish biarnés estequit, tancat, repetitiu.

  • Il me semble bien d’ailleurs que dans beaucoup d’endroits des Landes on dit aussi (ar)rejaarreuye, [arˈrœjə] vers Dax, par exemple. À vérifier.

  • Absoludament ! Es exactament ma demarxa, una vision centrifuja que me sembla mèi que logica e que tròbi malurosament pas pro espandida :
     Conjugasons/morfologia/prononciacion localas (region de St Macari, Lengon, La Reula, Cadilhac) – mès generalament i a pas d’iperlocalismes tapauc, coma Renaud m’ec hasut remarcar, a part quauquas fòrmas coma aujut, hasut... A notar l’amudissament deu « h ».
     Vocabulari « locau » (vòu pas díser « sonque present dens ma zòna » mès « present au mens dens ma zòna ») lo mèi possible, notadament per los mòts de la natura (astora, codiscla, pinadar, singaleta, tarrèir, tustòc...) mès pas sonque (carruet, frid, jabrós, liganha, litzar/lincar, prampó...).
     A còps, assagi d’utilisar pas un vocabulari tròp locau, anecdotic, quora una fòrma quasi-locala es mèi comprehensibla : gir > geir, vutèth > vetèth, boiat > goiat, lenge > briga.
     Alargissament quora ‘quò m’es de besonh, sii que tròbi pas de mòt locau, sii qu’èsti un enrixissament : de cap au dialècte vasadés (armulhit, en poliganhèir, endermiós, auger lo pigrèir...), benaujant (tausa...), garonés-marmandés (fraunhós, una sica-saca, sinar, vagassèir...), bordalés (sustot per l’argòt) (chana, hèser panolha, se tironhar l’elastic...).
     Alargissament quora un vocabulari maritime m’es de besonh.
     Ralament, empront d’expressions que m’agràdan dens de dialèctes pus alunhats, mès i a totjorn una reson. P.ex. se crei coma un lagast au quiu d’una agolha, emprontat au duraqués e adaptat au garonés, perque ec teni d’un locutor naturau. Aut ex. a tot de rèsta emprontat au parlar de Recohòrt perque ‘quò’s pas tròp alunhat e que tròbi pas milhor a nòste.

  • Gaby, bèths uns d’aqueths mots que’m semblan clars e d’autes, drin misteriós. Per manca de mejans l’estandard pernostenc ne documenta pas pro lo lexic nòrd-gascon. Be carrè que nse’n hesossis un lexicòt quauque jorn quen agis vagar !
    Pr’exemple endermiós : chepicós ? contrariat ? (Pensi en endèrna : afront, contrarietat, chepic…) E lo “lagast au cuu de l’agolha”, e hè deu fièr ?

  • Endermiós : haissable, dalhòt... Lo lagast : ò-bé, es aquò (se créser, s’i créser = hèser deu loriós)

    Justament, coma me’n cresi coma un lagast au quiu d’una agolha :D, vau citar çò qu’èi hèit :
     Petit lexique gascon de l’Entre-deux-Mers (Ed. des Régionalismes, 2013) - se quauqu’un ne’n vòu me’n damòra exemplaris.
     Les mots de la nature en gascon garonnais, demb Daniel Séré (Ed. des Régionalismes, 2017) - idem.
     Le parler d’oc de la région de Duras, demb Yves Sauvestre (autò-editat, 2019).
     Xens comptar lo glossari pebrat e lo de l’alcòl, demb Daniel Séré, que poiràn trobar sus Gasconha.com. E los mementòs de conjugason, solide.

    Mès sustot, desempui de longas annadas, èi a l’estat de brolhon un progèit de diccionari complet de gascon garonés-vasadés, demb l’aduja de Daniel Séré (per lo Marmandés) e de Nicole Laporte (per lo Vasadés). Mès sui tròp encoentat per m’i gahar a tengut ; sonque quora èi enveja de me çanjar les irèias o quora n’èi pas tròp de malh. Vo’n boti quauques extrèits.

  • Que sui perfèitament ad ua dab çò que disen Gaby e lo Jan ! Que dirí quitament que puish, au mensh a l’escriut, en.hicar mòts comengés o bigordans qu’èi sovent entinut e que ne coneishi pas lo parion en gascon landés. Lavetz, hòu, ne sui pas tant iperlocaliste qu’aquò !


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