"Hilh de puta" : anecdote bordelaise Vincent P.

- Vincent P.

"Hilh de Puta !"

C’est moi, entouré de quelques personnes dans un bar bordelais qui jure, pour faire rire quelqu’un qui a des origines béarnaises.

Hilléputo d’ailleurs, c’est plutôt comme ça qu’on le prononce chez moi, le -lh final absorbait nettement le d dans de. En tout cas, mon grand-père prononçait ainsi.

"Hil dé pute, mes grands-parents sur l’île d’Oléron le disaient aussi en charentais."

"Heu ce n’est pas possible." (C’est moi ça)

Quelqu’un d’autre intervient :

"Mais si, ils parlent gascon jusqu’en Périgord."

"Non, pas gascon, occitan, l’oc, mais pas gascon, "Hilh de puta", c’est impossible en Périgord, je crois qu’ils disent "filh de loira" (fil de louÿro)" mais a fortiori, sur la côte charentaise ..."

L’ami bordelais aux origines oléronnaises me l’affirme : "Hil dé puto", c’est du patois charentais, il l’a entendu.

D’ailleurs il ajoute, on dit aussi les "monjhettes" en charentais.

Conclusion :

Difficile de dire. Je pense que l’un des grands-parents était d’origine gasconne, c’est impossible sinon, proprement impossible, à moins que le juron gascon ait eu du succès comme emprunt jusqu’à Oléron.

Ou alors un ancêtre charentais de la Charente limousine, on dit peut-être aussi "Fil de puto".

On retrouve en tout cas ce récit de la "monjhette", c’est avec "cagouille", le terme iconique des gens d’origine charentaise.

Dans tous les cas, énorme confusion dans la population bordelaise autochtone lambda sur ces questions.

Bordeaux est la ville du grand métissage régional, Bordeaux est son propre univers, il faut respecter cette réalité métropolitaine.

Bon, sinon, on s’emmerde un vendredi soir à Bordeaux. Terriblement.

Grans de sau

  • On s’emmerde un vendredi soir...de vacances, précisons ! haha. Quoique, avec les touristes y avait un peu d’animation.

    En saintongeais : fi de garce, fi de loup... (on retrouve hilh de lop en bordelais)

  • Non, on s’emmerde toute l’année. Pey Berland à 01h00 du mat, vide, du vent, indigne d’une métropole française.

    J’ai vécu à Toulouse, le contraste est juste saisissant. Bordeaux pâtit d’un centre-ville trop étendu, les lieux de festivité à Toulouse sont plus ramassés et concentrés mais même ...

    Ce qui est largement en cause, c’est la sociologie de la ville. La bourgeoisie toulousaine est nouveau-riche et m’as-tu-vu, la bourgeoisie bordelaise est compassé et snob.

    Le petit peuple qui s’amuse à Bordeaux est renvoyé loin, à la Victoire ou à Paludate, dans la pampa de Pessac, tandis qu’à Toulouse, les classes sociales se mêlent.

    Ce qu’est Bordeaux et la façon dont cette ville se conçoit est problématique. Car elle aspire la vivacité des autres villes à 2 heures aux alentours pour ça ... Toulouse a au moins le mérite d’être une expérience dans sa vie à connaître, même s’il faut savoir fuir cette fête étudiante permanente et hypocrite.

  • C’est sûr que ce n’est pas à Pey Berland qu’on s’amuse la nuit. (Encore que... j’ai quelques souvenirs de la sorte... :) )

  • Grand Bordeaux 70000 étudiants, soit un habitant sur 10.
    Grand Toulouse 130000 étudiants, soit un habitant sur 5.
    Un chiffre à prendre en compte, tut pariè ?!

  • Je confirme que sur l’île d’Oléron les escargots sont bien des "cagouilles". Par contre je n’ai point entendu de "hilh de puta".
    Il faut savoir qu’au Moyen-Age, le domaine linguistique de la langue d’oc s’étendait jusqu’au Poitou. Alors il a pu en subsister des traces ça et là...


Un gran de sau ?

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