L’anneau gascon est un anneau de peuplement.

- Tederic Merger

L’anneau gascon, anneau de peuplement

L’"anneau gascon", fait de voies de communication, recoupe déjà les zones les plus peuplées de la Gascogne.
La seule rupture de l’anneau, en termes démographiques, se situe sur la côte atlantique, entre Born et Marensin.
Les dernières tendances observées (sur la période 1990-1999) montrent une augmentation assez forte de la population sur l’anneau, surtout dans les aires urbaines de Toulouse, Bordeaux, Bayonne, Arcachon (Pays de Buch).
Les points faibles de l’anneau seraient le Marmandais, l’aire de Saint-Gaudens (Comminges), Tarbes.
Projets de LGV et anneau gascon Un argument pour : la synergie Bordeaux-Toulouse au service de la Gascogne et de la Guyenne

Grans de sau

  • Bientôt 15 ans plus tard, je reviens sur cette idée d’anneau gascon, qui n’a pas vieilli, je trouve, contrairement à moi...

    Quand je l’ai avancée en 2005, la tendance à la croissance rapide de Toulouse, Bordeaux, Bayonne, Arcachon-Pays de Buch, était déjà constatée.
    La crise des Gilets jaunes de 2018-2019 a attiré l’attention sur une croissance maintenant perçue comme trop rapide et problématique de Bordeaux devenue "métropole".
    L’article ci-dessous en parle :
    https://www.lesechos.fr/pme-regions/nouvelle-aquitaine/bordeaux-la-ville-qui-sest-enrichie-trop-vite-1027115
    En plus de signaler l’un des admins de Gasconha.com comme héraut du "régionalisme gascon", il affirme que les CSP+ (les catégories socio-professionnelles supérieures) ont délaissé les petites villes du Langonnais, du Blayais, du Bazadais, ne supportant plus l’embouteillage pour se rendre à Bordeaux...

    Or certaines de ces villes délaissées par le développement métropolitain (Langon, La Réole...) sont dans l’anneau gascon, qui est une chaine de villes petites et moyennes qui sont déjà reliées par le train et l’autoroute. Elles peuvent y retrouver vie !
    Il s’agirait de faire de l’anneau gascon un couloir métropolitain.

    Les villes le composant ne seraient pas de simples dortoirs : elles partageraient l’attractivité de Bordeaux, Toulouse...
    Cela suppose :
     qu’elles soient encore mieux connectées à ces métropoles, par des trains cadencés* jusque tard le soir, pour permettre à leurs habitants de participer au delà de 19-20 h à la vie bordelaise ou toulousaine,
     qu’elles soignent leur noyau urbain pour attirer une partie des "CSP+" et autres "bobos" qui pour l’instant ne veulent que du coeur de métropole.

    Du coup, la Gascogne profonde, celle qui ne serait pas sur ce couloir, s’en servirait pour accéder à des services ou des aménités métropolitaines. Par exemple Nérac, Condom, auraient à Aiguillon ou au Port Sainte Marie un point d’accès métropolitain...

    Et la Gascogne en général, qui s’est toujours distinguée par son absence ou sa pluralité de capitales, trouverait une solution originale : un couloir métropolitain circulaire qui l’entourerait et la servirait, l’anneau gascon !

    * J’ai un tropisme ferroviaire. Le monde des transports va bouger dans les années qui viennent, avec la voiture connectée, l’autopartage, la généralisation du covoiturage... Le train n’aura pas le monopole des transports sur ce couloir métropolitain, mais il aura sa part si on arrive à concentrer assez de voyageurs au même moment sur une liaison donnée ; c’est justement l’idée du couloir...

  • Avant de lancer ma campagne pour faire de l’anneau gascon un couloir métropolitain, j’ai voulu aller voir ailleurs, d’abord en France.
    A priori, aucune région historique n’a comme la Gascogne ses métropoles en périphérie.
    J’ai pensé au cas lorrain : je me souvenais de la ligne de chemin de fer Métrolor qui reliait Nancy-Metz-Thionville. C’était vers 1970, et le premier RER hors Paris, avec une desserte cadencée : un train par heure « de 7 h 00 à 20 h 00, en 65 min avec quatre arrêts intermédiaires (Hagondange, Metz, Pagny-sur-Moselle et Pont-à-Mousson) ».
    Il semble que la ligne a plutôt bien marché. Mais 50 ans après, je n’ai pas connaissance qu’elle ait créé un "couloir métropolitain"*.
    La Lorraine a la particularité d’avoir deux métropoles concurrentes, Nancy et Metz. Depuis peu, elles ont chacune le statut administratif de métropole, et sont réunies dans un "pôle métropolitain" dont on sait qu’il est fondé sur le volontariat.
    Ce pôle métropolitain lorrain tente de promouvoir le Sillon lorrain.
    Sillon, couloir... on est dans notre sujet !
    D’après ma petite enquête sur le web, ce n’est pas gagné : j’ai vu par exemple que certains poussaient plutôt une aire métropolitaine Metz-Thionville, dans l’aire d’attraction du très dynamique Luxembourg.
    Luxembourg est au centre d’une grande eurorégion dessinée par des stratèges qui y arrimaient (d’une manière un peu forcée) toute la Région Lorraine. Entre temps, le Président Hollande a créé une nouvelle Grande Région qui s’appelle "Grand Est", et qui n’a pas du tout la même logique, si elle en a une...

    * J’aurais envie de dire que l’effet métropolitain ne pouvait pas se développer si les trains Métrolor s’arrêtaient à 20 h... Une métropole doit vivre tard le soir !
    Mais il semble que ça a changé : ce samedi soir où j’écris ce gran de sau, Google donne encore 4 trains Metz-Thionville, le dernier à 23h16 !
    Et deux des 4 trains, partant à 21h33 et 22h33 et mettant le même temps de parcours de 22 mn, montrent que le cadencement fonctionne. Et pour un samedi soir, bravo !

  • Agen est un cas très intéressant : à mi chemin entre Bordeaux et Toulouse !
    Agen

    Je viens de regarder les liaisons ferroviaires d’Agen avec Bordeaux d’une part, avec Toulouse d’autre part :
    Le temps de parcours est le même des deux côtés : environ 1h02 par les TGV et les Intercités, autour de 1h20 par le TER.
    La desserte est la même (j’ai regardé pour un jour de semaine) : 8 à 10 TER par jour, 3 Intercités, 3 ou 4 TGV.
    Les TER démarrent très tôt d’Agen (5h49 vers Toulouse, 5h29 vers Bordeaux).
    C’est pour repartir de Bordeaux ou Toulouse le soir que c’est un peu juste : peu après 21h... donc pas possible de passer une vraie soirée toulousaine ou bordelaise ! C’est le "hic" principal que je trouve.

    Cette desserte ferroviaire quasi identique d’Agen vers Bordeaux ou vers Toulouse, et cela pour une fréquence et un temps de parcours qui sont bons, est remarquable.
    Dommage que la ponctualité des trains soit aléatoire (pannes à répétition, peut-être affectant surtout le TER et les Intercités, les TGV étant prioritaires) ; sinon, il y aurait là une carte à jouer pour attirer ou fixer à Agen des professionnels qui utilisent les services métropolitains, et pourraient aller les chercher facilement dans les deux villes concurrentes... et aussi des étudiants...
    Le télétravail et la télé-étude permettent d’habiter plus loin du site principal de travail ou d’étude, puisqu’il n’est plus nécessaire d’y aller chaque jour.
    Cela vaut tant que le projet de faire une LGV avec une gare hors la ville ne se réalise pas (prévu pour vers 2030) : la gare actuelle perdrait son trafic grandes lignes TGV ; la qualité de la desserte décrite plus haut serait cassée, les voyageurs écartelés entre deux gares...

  • C’est Vincent qui, m’interviewant en gascon pour Ràdio Pais (voir plus haut), a prononcé le mot barreau, dont je viens de trouver une traduction possible en gascon : esparron.

    Dans la même cronica (prononcer "crounique"), il évoque fugitivement l’autoroute de Gascogne (alias A65, la récente autoroute Langon-Pau).
    L’autoroute Langon-Pau

    Cette infrastructure ne suit pas l’anneau gascon, et ne s’en est aucunement inspirée : il s’agissait simplement de relier Pau à Bordeaux, sans coller à un couloir de communication préexistant, sauf quand même l’ex route nationale Langon-Pau.

    Mais maintenant qu’elle existe, cette autoroute pourrait être vue comme un double barreau dans l’anneau gascon, permettant de relier des localités de Gascogne profonde (Aire, Mont de Marsan...) à l’anneau gascon, avec les points d’accès Pau côté sud et Langon côté nord.
    Dans cet esprit de barreau, on pourrait imaginer de faire circuler des autobus sur cette autoroute, avec correspondance ferroviaire en gares de Pau et Langon...


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