Connaissez-vous Elie Boirac ? David Escarpit

Poète macarien du XIXè siècle, se revendicant comme Félibre (mais ses rapports avec le Félibrige en tant qu’institution ne sont pas avérés), il écrivait dans ce gascon assez francisé, qui caractérise les textes des Almanachs et autre presse locale "patoisante" du XIXè siècle.
Il n’a jamais publié, mais reste l’auteur inconnu des "Macariennes", petit recueil sans prétention de textes polémiques et pamphlets adressés à des habitants de l’époque.

Gasconha.com connait un de ses descendants, si elle se le rappelle encore. Il s’agit du truculent mais très érudit Joël Baudet, macarien enragé qui proposait jadis à notre webmèste un duel au pistolet à eau au pied des remparts de Saint Macaire !
Il possède tous les manuscrits de ce poète oublié, qu’il me plairait de réhabiliter.
L’université (dont moi) envisage de proposer au très gasconnant héritier une édition transcrite, traduite et commentée des textes d’Elie Boirac.

P.-S.


Pour ce duel au pistolet à eau, Gasconha.com est toujours partant, mais de préférence dans une période de canicule.

Grans de sau

  • C’est plus rigolo par une bonne "gelade blanque" !

  • Pour revenir aux choses sérieuses, car je sais¨être sérieux de temps en temps,j’ai transmis a David la copie de deux pamphlets, "Le tintamarre" et "le riguedoudoun" le premier datant de 1846 et le deuxième de 1868.
    Le premier est une critique acerbe contre les habitants du Haut Pian, certainement en rapport avec les premières tentatives d’annexion d’une partie de Pian par Saint Macaire ; le second s’adresse aux fondateurs de "la boulangerie coopérative" accusés de vouloir la mort des artisans boulangers.
    Outre la verve gasconne d’Elie Boirac, c’est un plongeon dans le petit monde de cette ville dans la deuxième moitié du 19éme siècle.

    J’ajoute que dans notre famille nous avons toujours été fier de "l’oncle Elie" le petit vieux à la langue acérée...

  • Professeur émérite de l’Université de Bourgogne je fais actuellement des recherches sur Augustin Emile Boirac, recteur de l’Académie de Dijon, philosophe et spécialiste de l’Esperanto.

    Il est né le 26 aôut 1851 à Guelma (Algérie) et décédé à Salses le Château (Pyrénées Orientales) en 1917. Son acte de naissance (base Eleonore) indique que son père Pierre Boirac est né le 24 09 1814 à Pierre sur Garonne (je ne trouve pas ce village) et l’un des déclarants l’oncle du nouveau né (âgé de 30 ans) Elie Augustin Boirac est indiqué comme propriétaire.

    S’agit-il du boulanger-Poète dont vous vous occupez mais l’âge ne concorde pas, toutefois Elie le boulanger est indiqué dans la liste des poursuivis à la suite du coup d’Etat de décembre 1851 comme un agent actif de la propagande dans toutes les occasions et il s’est soustrait par la fuite à un mandat d’amener décerné contre lui ; il aurait très bien pu se sauver en Algérie en se réfugiant vers son frère et en se rajeunissant.
    Il est indiqué dans la liste des poursuivis comme né à la Reole ; marié, trois enfants et âgé de 42 ans mais ce lieu de naissance ne cadre pas avec le lieu de naissance vu sur Internet en cliquant Boirac Elie : né au Pian (Gironde) en 1810. Je ne peux pas vérifier avec les Archives de la Gironde en ligne... je n’y arrive pas !).

    Il y a peut-être parmi vos correspondants quelqu’un qui pourrait me renseigner et me mettre sur la voie d’un descendant du recteur... et si le boulanger poète est bien son oncle éventuellement avec des descendants de ce dernier.
    Je n’arrive pas à voir si Pierre Boirac et Elie Boirac étaient frères.... et je me demande si ce Pierre sur Garonne ne serait pas Pian tout simplement... c’est bien compliqué...

    Avec mes remerciements. Bien cordialement.
    Michel PAUTY

  • Bonjour M. Pauty,

    C’est sans doute Joël Baudet, de Saint Macaire, qui pourrait répondre à votre question, que je résume ainsi, en espérant ne pas me tromper : Augustin Emile Boirac, recteur de l’Académie de Dijon, philosophe et spécialiste de l’Esperanto est-il le neveu du poète boulanger Elie Boirac, de St Macaire ?

    Il n’est pas certain que Joël Baudet lise cet échange dans un avenir proche, il faudrait donc le contacter directement.
    Pour ma part, il me semble que je n’ai pas son adresse e-mail actuelle. Nos relations par Gasconha.com interposé, qui ont failli déboucher sur un duel au pistolet à eau sous les remparts de Saint-Macaire, se sont hélas distendues.

    Il me semble que Gasconha.com a reçu d’autres demandes de renseignement concernant cette famille Boirac, qui décidément intéresse !

    De mon côté, je suis tombé récemment sur le recteur E. Boirac, dans un livre en esperanto sur l’histoire de l’Esperanto*.
    Je joins la page où E. Boirac est cité.
    Pour faire le rapprochement avec certains débats qui pourraient concerner le gascon, je tente de traduire librement la phrase citée de E. Boirac (qui répondait à des réformateurs de l’Esperanto) :
    « Comme notre esperanto est déjà une langue vivante, similaire en cela à des langues nationales comme l’anglais, le français, l’allemand... c’est comme elles un fait social, qui évolue comme tous les faits sociaux par l’action en grande partie spontanée des hommes [...]. »

    * Analiza historio de ESPERANTO MOVADO, de E. Drezen

  • Je suis l’arrière petite fille d’Emile Boirac, recteur de l’Académie de Dijon - entre autres postes - et vous confirme qu’il est effectivement le neveu du poète gascon Elie Boirac qui figure comme témoin de sa naissance à Guelma, en Algérie.


Un gran de sau ?

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