Pour la définition des zones urbaines par l’INSEE :
http://insee.fr/fr/methodes/default.asp?page=definitions/aire-urbaine.htm
En gros, ces zones urbaines sont des bassins d’emploi.
La nouveauté de ces dernières décennies, c’est que ces bassins d’emploi, surtout grâce à l’automobile, peuvent acquérir la dimension qu’avaient jadis des pays gascons comme le Pays de Buch.
Mais ces nouveaux pays (que nous dirons gascons - en partie ou en totalité - par volontarisme !) ne sont pas toujours les mêmes que jadis : les vieux pays gascons que sont le Marsan, l’Agenais (à moitié gascon), le Pays de Buch, sont devenus des zones urbaines. L’Eauzan semble subsister comme pôle urbain...
Mais la Lomagne, elle, faute d’un pôle urbain assez important, semble éclatée entre plusieurs pôles.
Le Bordelais comme aire urbaine actuelle tend à déborder de ses limites anciennes. Il englobe selon l’INSEE la commune de Mano, près de Pissos (40)..., mais pas (encore ?) Langon. Il englobe aussi le tiers sud du Médoc.
En 2010, on remarque que les zones urbaines de Pau et Tarbes sont (encore ?) séparées. De même, Auch ne se fond pas dans la zone urbaine de Toulouse.
La carte ci-dessus dépend des critères choisis par l’INSEE pour détecter l’attraction d’une commune vers un pôle urbain, et notamment du seuil de 40% des actifs qui travaillent hors de la commune et dans ce pôle urbain.
On peut imaginer qu’au fil des années, ce seuil soit dépassé dans certaines communes qui faisaient encore de la résistance, et que les plus grandes zones urbaines s’agrandissent.
A suivre, donc.
Et la Gascogne, dans tout ça ?
Je l’ai écrit ailleurs, les zones urbaines de Bordeaux et Toulouse, en fait des zones métropolitaines, intéressent la Gascogne et s’inscrivent en totalité ou en partie dans son territoire, mais se développent dans une logique qui dépasse de loin la Gascogne. Bordeaux rayonne largement au nord de la Garonne et de la Gironde, et Toulouse largement au nord et à l’est de la Garonne.
Et ces deux métropoles accueillent de nombreux parisiens et autres...
Bayonne est un peu dans le même cas.
Restent donc, pour servir de moteur demain à une Gascogne dynamique, les aires urbaines de Mont de Marsan, Dax, Pau, Tarbes, Saint-Gaudens, Auch si pas d’absorption par Toulouse.
Et puis il faut regarder vers les petites aires urbaines (Aire sur Adour, Orthez, Casteljaloux...). Il n’y a pas de raison que toutes ensemble elles ne pèsent pas !