Banèras Tederic M.

A Grateloup-Saint-Gayrand.

Grateloup-Saint-Gayrand - drapeau occitan accompagné d’un autre, sur une maison
Tederic M.

Grans de sau

  • Il s’agit du poste-frontière entre la Gascogne et l’Occitanie ? :)

  • 1) La croix pattée.
    Comme tant d’autres dans l’Europe médiévale, les monnaies de Gascogne et d’Aquitaine sont frappées d’une croix plus ou moins pattée : obole d’Aquitaine de Charles le Chauve à la petite croix largement pattée ; denier d’Aliénor d’Aquitaine avec son chiffre, dont deux croix pattées ; hardi de Bordeaux à la croix fine et faiblement pattée ; blanc au léopard du deuxième type, Édouard III, à la grande croix pattée inscrite dans un cercle ; blanc de Morlaàs chargé d’une croix avec un petit cercle au centre inscrite dans un quadrilobe.
    N.-B. : ‘Hardi’ nom de monnaie : de l’anglais farthing (un quart de penny) est passé en gascon (Adrien de Longpérier, Revue Numismatique, 1884, p 108. Par ex. ‘hardi de Bordeaux’ d’Édouard le Prince Noir.
    Mot très intéressant puisqu’il montre l’alignement des noms étrangers en /f-/ sur la phonologie gasconne à une date somme toute récente.

    2) Saint-André : référence à trouver.
    La croix de Saint-André attribuée aux Gascons par un ouvrage du XVIIIe s. peut remonter au Moyen Âge, comme beaucoup de pavillons (dont celui de la Biscaye si je ne trompe).
    Il faut absolument retrouver la source et évaluer la fiabilité de l’auteur.
    Les Britanniques différencient le sautoir (saltire) de la ‘croix de Saint-André’ pour des raisons de couleurs.
    En fait la symbolique chrétienne a récupéré l’antique ‘stauros’ des philosophes grecs, cette croix céleste qui se trouvait un peu partout en Europe).
    Comme saint André est le patron de Bordeaux, je me suis demandé si le pape Clément V, né Bertrand de Got à Villandraut (du germanique Andrald, rien à voir avec André), 1264-1314, pape en 1306, auquel on doit les châteaux « clémentins » (Roquefort et autres), gisant à Uzeste, n’était pas pour quelque chose dans le sautoir gascon. Je n’ai rien trouvé.

    3) Le Saint-André de nos Ânes.
    La ‘croix de Saint-André’ des ânes, et spécialement de ceux des Pyrénées (l’une des sept races d’ânes reconnues), est formée par le croisement de la ‘raie de mulet’ qui part du garrot et longe le dos jusqu’à la queue, et de la ‘raie scapulaire’ ou ‘bande cruciale’ qui va d’une épaule à l’autre.
    Contacter : Association de défense des ânes et mulets des Pyrénées, M. Thierry Rabier, 64400 Estos ; www.equipyrene.com
    Cette croix d’une couleur différente pourrait expliquer le dicton de Chalosse que j’ai cité ici : ‘jauna e roia, qu’ès ua sauma (bête de somme).’

    4) Saint-Jacques.
    Tant que j’y suis je fais état de la ‘croix du chemin de saint Jacques’ qui se trouve encore dans certains cimetières des paroisses situées sur le trajet du pèlerinage : au centre de la croix fleuronnée ou pattée (modèle courant jusque dans les années 1950, avant l’acculturation du mobilier funéraire), on a tracé un cercle duquel partent quatre flèches dans les quatre directions en +.

    5) Conséquences.
    Nous avons beaucoup de signes à retrouver. Les débats sur Wikipédia sont souvent décevants et l’on ne peut se fier aveuglément au contenu de ce fourre-tout. Il est possible et urgent de constituer des bases de données gasconnes.

    Cordialement.

  • Il faut ajouter à ce relevé les stèles discoïdales de Chalosse dont il subsiste quelques exemplaires à Doazit (stèles des « métiers » et croix ornées).


Un gran de sau ?

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