Reportage sur "les Gascons"

- Tederic Merger

Dans le magazine Géo de ce mois de 2014, un dossier consacré aux Gascons.

Voir en ligne : Les gascons

Grans de sau

  • Y a t-il quelque chose à dire ? Géo a une vision esthétique du monde. Je ne sais même pas si c’est le cas ici, tellement c’est superficiel et plein de clichés. L’article d’ailleurs est bien léger du point de vue documentaire. Mais çà suffira bien pour quelques touristes qui se contenteront d’un exotisme au rabais, un exotisme du week-end. D’ailleurs peut-on encore faire des révélations si extraordinaires ? L’authenticité de nos paysages, de nos "moeurs", en a pris un coup par les changements qu’elle subit, et l’uniformisation.

  • La vie que l’on menait en Gascogne il y a moins de 50 ans est aussi éloignée de nos enfants que l’homme du Néolithique et ce sur tous les plans. Les agriculteurs vivaient hier sur des « domaines » d’une quinzaine d’hectares en moyenne, cultivés avec des attelages, en faire valoir direct. On s’exprimait uniquement en gascon, à l’exception de l’école primaire suivie jusqu’à 14 ans (le secondaire était pour les riches car les pensions trop élevées). Donc, dès l’adolescence, on participait aux travaux des parents, travaux essentiellement manuels. Beaucoup étaient réalisés avec l’aide de voisins : dépiquages, pela-porc, effeuillage du maïs etc. Personne n’y parlait alors la langue nationale. Vers 1960, la mécanisation vat longuement mais patiemment, engloutir une manière de vivre qui avait traversé les siècles et les campagnes se vident de plus en plus, de telle sorte qu’il faut un foncier 10 ou 15 fois supérieur à celui qu’exploitaient les parents pour survivre.
    Ceci se traduit dans la démographie rurale : moins de 1% dans la profession, alors qu’il était de 70% en 1900. Quant à l’habitat, il n’appartient plus qu’aux retraités, (donc en sursis) et à une population hétéroclite venue des villes quand ce n’est pas de l’étranger.
    Voila le constat simple et sans jugement que personne ne peut rejeter.
    je ne sais pas ce qu’en a dit Géo, à vrai dire je me méfie des gens qui méconnaissent leur sujet. Ce que je sais, c’est que notre philosophe gascon, Michel Serres a écrit que la disparition des paysans était de très loin le fait le plus marquant de notre siècle.


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