L’hymne landais dans les arènes de Mont de Marsan

- Tederic Merger

C’est magnifique chanté dans les arènes dommage que dans le public les chœurs n’y étaient pas.
[Tédéric D.]

Les chœurs ou les cœurs, ou les deux ?
[Tederic M.]

J’en ai un avec des choeurs :

Imne landeus en choeur à deux voix - extrait

[Tédéric D.]

Voir en ligne : L’hymne landais dans les arènes de Mont de Marsan

Grans de sau

  • On a quand même l’impression que le pauvre chanteur est bien seul, ce qui est terrible pour ce qui était un hymne passablement connu.
    Cela me fait penser à ces obsèques où plus personne ne sait chanter "Bona Mair deu Bon Diu"... Atau qu’ei.

  • Oui, je plains la solitude du chanteur.
    Mais je n’ai pas retrouvé la mélodie de "l’imne landeus" que j’aime...
    Si beaucoup de monde a ressenti comme moi, ça n’a pas dû arranger les choses, ni donné envie de le réentendre, voire de l’apprendre...

  • Tédéric, si tu as un extrait à mettre en ligne pour écouter, je suis preneur

  • Adiu Tederic !
    sur gasconha.com—article63, il y a un lien vers Youtube pour le refrain.
    Il y a aussi un mp3, avec le refrain et un couplet, mais j’ai un peu honte, parce que c’est moi qui chante ! D’ailleurs, je crois que je le chante désormais (mais toujours avec plaisir) sur une mélodie légèrement différente à certains endroits.

  • Comment sommes-nous devenus si étrangers à nous-mêmes ?
    C’est terrible. Sommes-nous désormais étrangers dans notre propre pays ?
    Que faire ?
    C’est bien aujourd’hui notre préoccupation prioritaire.
    Certes il se fait des choses, mais ou est notre CONSCIENCE ?
    L’occitanisme aurait pu être une chance. Mais aujoud’hui objectivement il sert le jacobinisme, il achève la disparition du gascon, travail entamé par le centralisme parisien, et largement encouragé par nos notables.

  • Cet hymne ne parle peut-être plus aux Landais modernes.
    Existe-t-il encore un patriotisme landais ?
    Un patriotisme "lanusquet" du Verdon à Bayonne, certainement pas, c’est mort tout cela.
    Un patriotisme départemental, ça a existé mais qu’en est-il aujourd’hui ?
    S’il existe, il ne se reconnait pas en tout cas dans cette évocation des pays landais en gascon de la lande.
    Il s’incarne mieux dans Vino Griego et la culture balnéaire du surf.
    Faut-il parler de dégénérescence ? Pour les anciens landais, l’"Hymne Landeus" l’était déjà.

    Dans le même genre d’hymnes "neugues" qui ne sont plus connus, il y a "Salut Bayoune" massacré par des chorales qui ne comprennent pas les paroles, "Lous Tilhoulès" que certains croient béarnais, ...
    On a toujours ça :

  • Ça m’a été dur d’aller au bout de la Cum-cum-mania.
    Ouf ! Je ne suis donc pas cum-cum-maniaque !

  • Pas de "patriotisme" landais ??
    Venez voir un peu au près des jeunes si la fierté d’être landais n’est pas forte !
    Certes les chants tradi ne sont malheureusement plus trop connus, mais il ne sont pas reniés et sont même très recherchés en soirée.
    De plus il doit y avoir des dizaines et des dizaines de groupes facebook sur les landes, les fêtes et compagnies.
    Peut-être beaucoup moins glorieux (mais pas moins efficace) ; les kékés à chaussette/casquette du "neuf-trois" (93) se rappellent bien souvent des mains du 40.
    Comme le dit l’expression très populaire a noste (pardonnez moi du terme...), "p.d. ou landais ??" !

  • Ben, je vois bien une fierté landaise chez les jeunes.
    Je suis sûr que Vincent.P la voit aussi.
    Et c’est bien. Enfin, ça pourrait être bien.
    Mais comme les générations d’avant, à qui on a dû faire honte de leur culture, n’ont rien (ou si peu) transmis de ce qui faisait la culture landaise (langue, chansons, cuisine, sports traditionnels, méthodes de culture, de chasse, de construction de bâtiment...), cette fierté des jeunes landais n’a pas grand chose à se mettre en pâture, sinon des symboles contestables comme le n° 40 (alors que les landes sont aussi en "33" et un peu en "47" !), et une exaltation de la sâoulerie et du macho...

    Mais Ben, je te rassure : hors des Landes, ce n’est guère mieux.

    Pour revenir à "l’imne landeus", ce n’est même pas parce que ses paroles sont vieillottes et en gascon qu’il n’est plus connu des jeunes, c’est tout simplement qu’il n’a pas été TRANSMIS.
    Il n’y a pas de miracle : on ne connait une chanson que parce qu’on l’a entendue.
    Si les anciens ne la transmettent pas aux jeunes, si les radios ne la diffusent pas (or, que diffusent les radios, même les radios locales des Landes ?), si l’école ne l’apprend pas aux écoliers, c’est cuit.
    A voir quand même si le média décentralisé qu’est Internet ne changera pas la donne.
    Nous essayons en tout cas de l’utiliser !
    Je pense qu’il faut un site web landais à la fois jeune, inter-générationnel, festif, décapant et sérieux, qui donne des aliments de qualité à la fierté des jeunes de toutes les Landes géographiques (triangle Médoc-Albret-Bas-Adour).

  • Homophobie, beuverie et ce qui l’accompagne (violence, viol, souillure), arrogance, ignorance des plus petits rudiments de la langue, de tout ce qui faisait la Gascogne maritime d’autrefois, est-ce devenu ça, être Landais ? Être Gascon ?
    Ma lenga, on sès ?.. Arnaudin, Manciet, on sètz ?.. Quau tristèir, quau praubetat...

  • Aiguillonné par le gran de sau de Ben, je suis allé sur Facebook à la recherche des groupes "landais"...
    Deux premières trouvailles :

     "Place de l’apéro" (vous voyez un peu le genre...)

     "Ils sont tous jaloux ... DE NE PAS ÊTRE LANDAIS ! <3" avec en éditorial une jolie photo (c’est vrai !) et le texte qui suit : "Nous on est pas des tapettes.. En même temps, c’est logique, on est landais ♥"

    Bref, on dirait bien qu’il y a un problème !

  • A titre personnel, j’ai toujours fui depuis gosse la beauferie crasse des gros bourgs ruraux qui s’incarnait dans l’ambiance rugby et beuveries (et pourtant, Dieu sait si je suis issu d’une famille de joueurs de rugby, mais d’un temps où c’était encore un sport un peu aristocratique et anglais, et non pas l’exutoire de la bêtise du monde rurbain).

    Il m’a toujours semblé que les paysans étaient autrement plus fins et subtils que les grosses brutes avinées (souvent leurs enfants ...) et qu’ils incarnaient la véritable identité régionale, une identité régionale fortement abâtardie à date moderne et réduite à quelques totems ridicules. C’est la "sangriaïsation".

    Pour être honnête, on retrouve dans d’autres sports une ambiance plus sympathique.
    Le basket incarne assez un esprit landais plus bon-enfant. Idem la pelote, mais là c’est une ambiance très compétitive.

    Cela dit, je ne peux pas me désintéresser du rugby, histoire familiale oblige.
    De toute façon, aujourd’hui, ce sport du fait de la professionnalisation, est de moins en moins un sport "local" : on trouve des Fidjiens, des Polonais, des Géorgiens dans des clubs de Fédérale 2 ...
    Le dada des coachs est de faire comme au foot il y a 15 ans : chercher en banlieue parisienne les futurs stars de ce sport parmi les "minorités visibles" qui à tort ou à raison, sont censées faire de bons athlètes.
    Des petits clubs locaux sont donc peuplés de mercenaires sans attache avec le village ou la petite ville.
    Le club-étendard d’une région ne sert plus à faire éclore les joueurs régionaux.
    Le rugby, c’est comme tout, ça s’évapore (et en basket c’est pareil, l’époque des frères Gadou et de Fauthoux est bien achevée).

  • Tout ce que vous dites sur la dérive "identitaire" landaise me convient.
    C’est une nouvelle aliénation, qui vient se surajouter à toutes les autres.
    Quand je vous parlais des fêtes de chez nous, ce qu’elles sont devenues en tout cas, c’est ce que je voulais dire.

    Savez vous comment les patriotes basco-navarrais appellent la course landaise. Littéralement "course basco-landaise" "Basko-Landes zezenketa". On commence à la voir même aux San Fermines, j’en ai eu confirmation samedi.
    Pour eux, c’est le jeu vascon par excellence, face à la corrida andalouse.

  • Je suis malheureusement assez d’accord aussi, bien que je trouve que tout est mis dans un même panier (viol et compagnie n’ont rien à voir la dedans il faut arrêter de tout mélanger...).
    Cependant, on dirait que ce discours est déjà fermé : rien ne va plus.
    Quelques points sont bons cependant (les fêtes ne sont pas que beuverie.
    Les journées sont axées culture traditions art etc... Et les jeunes y sont.
    Qui vous amuse en courant dans les encierros ? Qui va chercher la cocarde ??) et c’est à eux qu’on peut se raccrocher pour faire revenir le reste. Encore faut il savoir (vouloir ?) les voir.

    Mais je le répète, je suis d’accord avec vous, c’est pas la joie non plus.

  • Comme toujours, il faut se garder ("Prentigarde !") de mettre tout le monde dans le même panier.
    Je vois une majorité des jeunes nivelés par le bas, mais on sait que les situations de groupe (y compris les groupes Facebook...) ont cet effet.
    Et les jeunes sont l’aboutissement des choix des générations précédentes.

    Une question : y a-t-il quand même quelque groupe Facebook landais qui s’élève au-dessus du rabâchage de "c’est nous les meilleurs" ou pire encore ?
    Ou faut-il en créer un ? ou autre chose ?

  • Ne surtout pas confondre le rugby avec cette cascantissa...
    Toute pratique, du moment qu’elle s’ouvre à tout le monde (et le rugby ne devrait pas s’ouvrir à tout le monde, c’est dangereux) court le risque de devenir un exutoire à l’horreur des longs dimanches provinviaux.
    Donc alcool, localisme béat et content de lui, abrutissement, bagarre avec les voisins (à Trensacq, c’est pas le même "esprit" qu’à Sabres, voyons)...
    Le rugby de peu se contente de peu. Et moi, nourri de la même culture rugbystique que Vincent, d’après ses propos (une certaine façon de prendre son thé), je ne puis que le déplorer.
    Moi-même talonneur fourbu et vieillissant, je n’ai vraiment trouvé quelque plaisir de jeu que dans les équipes universitaires (à condition de fuir la troisième mi-temps).
    Personnellement, je n’en ai jamais compris l’utilité, de la troisième mi-temps.
    En marquant un essai à l’entraînenemt (deux en quinze ans), je ressens assez d’adrénaline pour mettre le château de Pau sur orbite !
    Et pour dix ans au moins, le temps de le raconter à tout le monde. Pas besoin de prendre une "mèca" pour ça.


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