Jasmin chez les poètes occitans du Bordelais, contact et rémanence (1865-1930)

- Tederic Merger

Très intéressant article de David Escarpit sur l’influence de Jasmin sur les auteurs gascons du Bordelais, trop méconnus.

Voir en ligne : Jasmin chez les poètes occitans du Bordelais, contact et rémanence (1865-1930)

Grans de sau

  • Quel bel article ! Mais...
    Il est intéressant de noter que la quasi totalité des auteurs gascons de Bordeaux appellent leur langue GASCON ou parfois patois. L’auteur de l’article, lui, n’emploie pratiquement que le qualificatif occitan et fait de tous ces auteurs des Occitans qui s’ignorent tels. Il est vrai qu’ils n’avaient pas reçu la révélation et n’avaient pas conscience de leur nationalité occitane. Il est dommage qu’un jeune gascon de talent se sente obligé d’user et d’abuser de qualificatifs politiquement corrects et occitano-compatibles. Mais il est vrai que s’il souhaite intégrer le milieu universitaire et/ou y être reconnu, il vaut mieux qu’il se plie à la doxa dominante.
    Monsieur Escarpit, faites preuve de courage et affirmez-vous comme gascon. Envoyez paître la mafia occitaniste qui domine à l’université depuis trop longtemps. Vous avez du talent et vous êtes l’avenir de la Gascogne bordelaise. L’occitanisme nous a mené dans une impasse. Vous n’en avez pas conscience ?
    L’occitanisme est à la revendication nationale gasconne ce que le Parti Socialiste est à la Gauche, une trahison.

  • La lecture de l’article met tout de même en évidence le caractère mêlé du parler de la ville de Bordeaux, qui sur un substrat gascon, a pris à tous les parlers du bassin de la Garonne, du fait des migrations vers la grande ville gasco-guyennaise.

    Je crois vraiment que dans le contexte littéraire, notamment du XIXème siècle, celui-là même qui fait qu’un Jasmin de parler guyennais agenais (certes fortement teinté de gascon) était reconnu à Bordeaux, il n’y a aucun problème à employer le terme d’occitan, ou peut-être, mieux encore, celui d’oc.

    Car, il faut être honnête : il est impossible de déceler dans la production intellectuelle "girondine" de l’époque des traces de sentiment gascon, uniquement gascon. C’est toujours l’idéal félibréen, ou à défaut, un vague sentiment de Guyenne. C’est comme ça que s’est articulée l’Histoire. Nous ne pouvons pas revenir en arrière.

    Du reste, il ne devrait pas être un problème de reconnaître le caractère d’oc du gascon. Peu importe vraiment qu’il s’agisse d’un dialecte ou d’une langue voisine proche. Car l’identité gasconne est portée par bien d’autres éléments que l’originalité de son parler néo-latin.

  • Je pense qu’il faut tout de même respecter totalement les terminologies utilisées par les auteurs et leurs contemporains. S’ils utilisaient le terme "gascon", ce n’est pas par simple fantaisie, mais par héritage de la longue histoire gasconne de Bordeaux et du Bordelais. Ce n’est pas parce que l’identité gasconne de Bordeaux et du Bordelais est aujourd’hui oubliée, et ce, depuis la seconde moitié du XIXe siècle ou même le début du XXe siècle - ce qui est peu en regard de l’histoire humaine - que l’on doit se sentir autorisé de travestir l’identité de ces personnes du passé en changeant les terminologies usitées alors selon la mode du moment. C’est en fait trahir la conception du monde qu’avaient ces gens-là. Quant bien même leur parler était moins gascon que d’autres, ils se sentaient malgré tout gascons, et non Périgourdins ou Agenais ou autre chose. L’histoire est donc à prendre en considération autant sinon plus que les détails purement linguistiques dont les gens n’avaient pas une conscience aussi aigüe que les linguistes actuels.

  • Oui Monsieur Pépin. Ce manque total de respect pour les autochtones dont font preuve les occitanistes est très agaçant. On a l’impression d’avoir affaire à des pères blancs évangélisateurs qui viennent civiliser les sauvages et leur apprendre à faire des enfants. "Vous êtes des Occitans, pas de vulgaires Gascons. Alleluyah !!!". Si les Bordelais et les Girondins des XVIIIème et XIXème siècles se déclaraient gascons, pourquoi les rebaptiser occitans dans une perspective dogmatique et idéologique porteuse du projet politique d’une minorité groupusculaire.
    C’est pénible.

    Bien cordialement

  • L’usage du terme gascon dans la mouvance félibréenne est ambigu. On ne sait jamais au XIXème siècle ce qu’il signifie vraiment. La preuve en est qu’il est usité pour Jasmin, et par Jasmin lui-même.

    Il est clair que ces Bordelais et Girondins se proclamaient "gascons". Mais à la même époque, les poètes de Toulouse comme l’auteur de la Toulousaine disent de même.

  • Jasmin fait dans ses textes une distinction entre Gascon et Marseillais, comme pour dire "sud-ouest" et "sud-est". Mais le terme de Gascon n’a pas du tout à cette époque la notion dialectale qu’on lui donne aujourd’hui. Il ne serait d’ailleurs jamais venu à l’idée de Jasmin qu’il y ait une frontière linguistique au niveau de la Garonne. Il allait sans arrêt en Albret, ou dans le Gers ! Il dit par exemple pour l’érection de la statue du maréchal Lannes à Lectoure "Il était peuple et Gascon, je suis peuple et Gascon de même"...pas de distinction... c’est aujourd’hui où l’on ne parle plus la langue que l’on imagine des identités et des frontières qui n’existaient pas. Dans les textes de Jasmin,on trouve bien quelques nuances. Il parle par exemple de "joli parlé" pour le Béarnais dans son image à Despourrins, ou il aime le mot "pecaire" quand Gustave Benedit (Marseillais) le prononce... mais ce n’est que lorsqu’il part à Lyon ou à Paris qu’il estime que "là-bas les gens ne parlent pas notre langue". Bref pour les personnes qui veulent à tout prix revendiquer une identité gasconne, et nier un ensemble occitan (mot qui en effet n’existait pas ou peu, ce qui n’empêche que le concept existait), Jasmin est un contreexemple total.

  • "Mais le terme de Gascon n’a pas du tout à cette époque la notion dialectale qu’on lui donne aujourd’hui."

    Cette phrase est très fautive : le terme de "Gascon" possède une valeur ethnique , qui recouvre sa réalité dialectale, depuis les premières occurrences du terme. Et il avait encore cette valeur, naturelle et spontanée, dans la bouche des derniers locuteurs, par opposition souvent aux voisins (les "Gascons" du Couserans face aux "Countadels" de Foix par exemple).

    Bien au contraire, c’est la France, un peu myope s’agissant de son Midi, qui au fil des siècles, à compter notamment du XVIIème siècle, va fautivement étendre la notion à l’ensemble des peuples d’oc de son Sud, en concurrence avec d’autres termes comme Provençal. Il est très probable que Jasmin s’inscrive dans cette tradition, tout comme les poètes de Toulouse parlent de "cité gasconne" à la même époque.

    Il est très probable encore que rien ne soit assuré : les attestations du terme de "Gascon" ne vont jamais au-delà de l’Agenais ou du Toulousain. Où sont les attestations de gens du Quercy ou du Rouergue, se disant "Gascons" ? Il est bien plus probable que c’est la proximité immédiate de la Gascogne ethno-linguistique qui a favorisé l’usage du terme à Agen et Toulouse. Dans le premier cas, il faut peut-être ne pas passer sous silence l’appartenance au Duché de Vasconie. Ou la conscience de parler une langue métissée (le patronyme de Jasmin en est l’illustration : Boé, avec suffixe gascon -èr/èra).

    Que Jasmin n’ait pas eu conscience d’une frontière linguistique entre son parler et celui de l’Albret, peut-être, mais cela semble douteux dans le contexte d’un homme maîtrisant si finement sa langue. En tout état de cause, ces poètes ne se préoccupaient pas de linguistique. Et de toute façon, il est exact que le parler agenais guyennais de Jasmin est plus proche du gascon de l’Albret que du languedocien de Montpellier.

    Reste que croire que le terme "Gascon" ne recouvrerait aujourd’hui qu’une réalité dialectale découverte par les linguistes est malhonnête.

  • Les noms de lieu "Le Gascou" en zone du Lot-et-Garonne non dialectalement gasconne (Monclar-d’Agenais, Monbalen) montrent que les habitants de ces zones ne se sentaient pas gascons à l’époque où ce nom a été donné : le voisinage devait considérer comme étrangers ces nouveaux habitants pour avoir eu envie de leur donner un nom ethnique.
    Donc effectivement le sentiment d’appartenance à la Gascogne à du s’étendre sur de nouvelles terres à une époque non déterminée.

  • Je suis à peu près persuadé que la confusion est née à compter du XVIème siècle, quand les terres gasconnes sont définitivement et toutes rattachées au Royaume de France. Les Méridionaux affluant à Paris sont alors dits "gascons", sans distinction, et comme souvent, le terme est repris par les habitants eux-mêmes.

    C’est un phénomène très classique. Les Gabaches par exemple ont pris le terme avec lequel leurs voisins les désignaient. Idem les Wallons. Les exemples sont innombrables. Bref, les gens de Guyenne, qui n’étaient pas gascons ethniquement, ont fini par se dire "gascons".

    Le XVIIème siècle français voient des Gascons dans Molière qui contrefait ... le languedocien. Le XVIIIème siècle voit un Midi peuplé de Gascons. Le XIXème siècle voit des Gascons à Bergerac. Le XXème siècle étend cette attribut à tout porteur de béret via une chanson populaire en son temps.

    Nous ne sommes revenus aux conceptions ethniques du terme de "gascon" qu’avec la linguistique occitane, qui a identifié de nouveau ce que Pey de Garros savait déjà au XVIème siècle :

    "Noz deux langages principaux sont le françois Celtique et le Gascon ... Mais le Celtique ne nous entend poinct, s’il n’est appris, ny nous luy.

    De là nous sçaurons la cause pourquoy nous, et ceux qui sont outre Garonne ayans auecq nous affinité de langue, estans hors de nos pais somes apelés d’vn nom comun Gascons et quand ilz s’en retournent en leurs maisons, ilz disent qu’ilz s’en retournent en Gascogne. La raison de la Géographie ne nous peult de rien servir en cecy : Seroit ce donq pour nostre excellence qu’ilz ayment d’estre nommés comme nous ? Ie n’entre poinct en cette constatation, e sçay que par tout il y a des hommes preus et vallans, de gentil esprit, et de bon entendement. Mais pour ce que nous auons conformité de langage, nos nations sont apelées d’vn mesme nom, pris du langage le plus excellent. Car en cecy il failt qu’on nous donne les mains, et confesse que le langage spécialement apelé Gascon, naturel à nous de Béarn, de Comenge, d’Armagnac et autres, qui somes enclos entre les mons Pyrenees et la Garone, est beau pardessus les autres ses affins, et comme l’Attique entre les Grecz. A cause dequoy entre nos voisins, par les maisons de noblesse, nostre langage est vsité, et telement en pris, que celuy qui le parle bien conte cela our vn titre d’honneur."

  • La distribution des toponymes sur Gasc(on) est intéressante mais il faut faire attention, l’ethnonyme a pu devenir un prénom, de la même façon que l’on trouve au Moyen-Âge des Basques dont le prénom est ... Basco.

    Après tout, il y a des Français appelés François.

     Formes "Gascou" :

    C’est la forme des zones qui amuïssent le -n final, donc a priori en zones guyennaises et languedociennes.

    A remarquer que l’on n’en trouve pas en Béarn ou en Bigorre qui font également tomber le -n final, comme quoi, les "Gascons" de la province française "Gascogne" n’étaient pas sentis comme étrangers, en tout cas, le terme "gascon" n’était pas usité pour discriminer ethniquement.

    On trouve un foyer en Agenais guyennais non-gasconophone : Villeneuve-sur-Lot, Monbalen, Madaillan, Monclar. Très clairement, le "Gascou" doit être l’étranger qui vient des terres gasconnes qui ne sont guère loin. Le toponyme "Gascou" est relativement abondant et doit dénoter une familiarité de la figure du Gascon en ces terres de coteaux.

    Ce foyer est prolongé par un foyer sud-périgourdin : nous savons l’unité, à tout le moins la continuité, entre le Bergeracois et l’Agenais (les Agenais non-gascons des environs du Marmandais disaient parler le "périgord" / Source : D.Séré). Deux attestations à Saint-Antoine-de-Breuilh (24) et Ménesplet (24), autrement dit dans la vallée de la Dordogne, non loin du Bordelais : une preuve probable que les migrants du Bordelais voisins devaient être des "Gascons" pour les Périgourdins.

    On trouve des attestations plus lointaines, en Quercy et Albigeois notamment : rien de très étonnant, les Gascons migraient comme les autres. Mais ils étaient reconnus et bien identifiés. On trouve également des formes plurielles en Quercy et dans l’Aude : Gascous. Une famille entière ?

    Des attestations avec article : "Le Gascou". Le caractère ethnique est renforcé par l’article, c’est en toute vraisemblance un témoignage de migration individuelle. On trouve là encore "Le Gascou" en Sud-Périgord à Lolme (24) ; à Gagnac-sur-Garonne (31) rive droite de la Garonne en Toulousain, face à la Gascogne ; en Rouergue ça et là ainsi que plus loin dans le Midi de la France (ces attestations sont intéressantes mais n’éclairent pas notre débat des relations de voisinage) ; à Saint-Jean-d’Aigues-Vives (09) en Pays d’Olmes enfin (le Gascou en question doit être un Couseranais, logiquement).

     Formes "Gasc" :

    On les trouve partout en Languedoc. Un inventaire est inutile tellement elles sont nombreuses, d’ailleurs on peut supposer un prénom ou un nom de famille devenu lieu-dit dans certains cas.

    Remarquez qu’à rebours, l’ethnonyme "Languedocien" n’a jamais existé pour les Gascons, ce qui confirme l’absence d’unité de l’ensemble entre Garonne et Rhône.

    Certaines attestations aux environs des frontières sont intéressantes : La Tour-du-Crieu (09) en banlieue de Pamiers, un tir groupé en Bas-Quercy, dans la partie "languedocienne" du Tarn-et-Garonne (les voisins lomagnols sont des "Gascs"), à Montesquieu-Lauragais (31) également.

     Formes "Gascon" :

    Ce sont les vieilles formes gasconnes, avant la fermeture de "o" semi-ouvert en "ou" (d’où "Gascoun", popularisé du fait d’une marque de pâté connue). C’est aussi la forme française, et les vieilles formes des pays d’oc où -n final était maintenu (vélaire). Elles posent problème.

    En effet, on trouve "Gascon" à Tercis (40) en Chalosse, qui a toujours été gasconne, ethniquement cela va sans dire, mais également administrativement.

    On trouve "Gascon" à Fauillet (47) en Tonneinquais, pourtant gascon (mais sur la rive droite de la Garonne), mais aussi à Meilhan (47), qui est clairement rive gauche.

    On trouve la forme "Le Gascon" à Rouffignac (17), en pays d’oïl saintongeais : c’est bien normal. Mais la même forme se retrouve en Bordelais à Loupiac (33) et Léognan (33). On peut théoriser alors que l’ethnonyme "gascon" a été perçu à une époque en Bordelais comme associé à des populations plus au Sud (bien que les Bordelais se disent encore "gascons" au XVIIIème siècle). Cf l’énigmatique "Terre Gasque" (les Graves actuelles).

    Mais là où cela se complique, c’est que l’on trouve "Le Gascon" à Ansan (32) et Monferran-Savès (32), qui ont toujours été plus ou moins en lien avec l’Armagnac, pleinement gascon, et reconnu comme tel sous tous les angles.

    Bref, la question est compliquée et mérite de plus amples observations et explications.

     Autres formes : "Gasque", "Gasquet" et "Gasquerie"

    On trouve une forme féminine "Gasque", assez répandue en Agenais guyennais.

    On trouve une forme diminutive "Gasquet", bien répandue en Pays de Foix et dans l’Aude. Une attestation à Cépet (31) en Toulousain languedocien, également. Une attestation ariégeoise pose problème, à Campagne-sur-Arize (09) : on est clairement dans cette contrée de langue mêlée où les isoglosses gasconnes se désagrègent, mais Campagne reste plutôt gasconne de langue, selon les études de Pierre Bec.

    D’autres attestations "Gasquet" posent problème : les attestations gersoises de Betcave-Aguin (32) et Pergain-Taillac (32).

    Les attestations girondines du Haillan (33), de Lugon (33) ou d’Ambès (33) peuvent s’expliquer comme précédemment pour "Le Gascon". Cela dit, j’ai la sensation véritable que Gasc a été un prénom ou un sobriquet. Idem à Taillebourg (47) en Marmandais.

    Enfin, on trouve la forme "Gasquerie" : témoigne-t-elle d’une colonie gasconne.

    On la trouve à Sauveterre-de-Guyenne (33), dans l’ancien Bazadais épiscopal, en Entre-Deux-Mers. Difficile à dire : c’est clairement une zone qui a connu de fortes implantations gavaches, mais qui était redevenue pleinement de langue gasconne au XIXème siècle.

    "La Gasquerie" de Sauveterre est-elle alors un quartier qui serait resté de langue gasconne tandis que la ville de Sauveterre était repeuplée de colons poitevins et saintongeais ? Ou alors tout simplement une famille Gasque, qui a fondé un hameau ...

    On trouve aussi "Gasquerie" à Puisseguin (33), à la frontière exacte entre Bordelais et Périgord, dans une zone également soumise à colonisation gavache. Que signifie cette Gasquerie ? Que c’était le premier hameau gascon en venant du Périgord ? Qu’au contraire, il s’agissait d’une colonie de Gascons venus d’ailleurs dans le contexte du repeuplement et que les habitants de Puisseguin ne se sentaient pas gascons ? Bêtement une famille Gasque, là encore ?

    On retrouve "La Gasquerie" à Saint-Pey-de-Castets (33), sur les bords de la Dordogne ... Une étude est nécessaire pour savoir l’ancienneté de ces désignations. Saint-Pey est là encore dans l’ancien Bazadais d’entre Garonne et Dordogne. On ne détecte pas d’infiltrations gavaches importantes.

    La dernière attestation "La Gasquerie" à Meyrals (24), en Sarladais, peut fournir la clé : la zone est en effet dense en toponymes en -erie comme "La Monicanderie" tout près. Je pense in fine qu’il s’agit d’un prénom Gasc.

  • A noter que le terme français de "jachère" provient du bas-latin gascaria, "terre labourée non ensemencée". Il est possible que les termes "Gasquerie" ne soient que le terme d’oc pour jachère.

  • Je n’ai pas de théorie pour expliquer le nom de famille "Gascon" en Gascogne qui te "pose problème". Mais je peux dire qu’il y a de la même façon des "Ossau", "Loussalès", "Gros-Ossau", "Ossau-Tresaugues" etc.. en Ossau, et pas seulement sur les bordures.

  • Le premier ministre cite Sainte Beuve qui évoquait Jasmin et la moitié de la France qui aurait su citer ses vers, alors que l’autre moitié de la France l’ignorait :
    https://www.ladepeche.fr/2021/07/30/quand-jean-castex-appelle-a-casser-le-centralisme-culturel-dans-son-discours-dagen-9704642.php

    Jean Castex demande aussi le respect pour son accent, de même que pour ses convictions décentralisatrices (en fait plutôt départementalistes, mais hostiles aux arrégiouasses de Hollande).
    Curieux, d’ailleurs, de mettre sur le même plan un accent régional, qui demande certes le respect, et des opinions qui demandent le respect, cela va de soi, mais surtout une discussion approfondie...

  • Bref, un digne héritier de la IIIe République ! Rien de bien nouveau à ce sujet.

    • Pas de grande surprise non plus dans les réactions du forum associé à l’article de la Dépêche (la référence à Jasmin n’élève pas le niveau !) :
       des quolibets ("Castex nous les brise !!")...
       une réaction d’inspiration jacobine :
      « Arrêtons de parler des "territoires", la France c’est un territoire. Le séparatisme encouragé par la Macronie ? »

  • Je plonge dans le hors-sujet mais c’est intéressant de noter que M.Castex estime publiquement, plus de six ans après la réforme régionale portée par la loi NOTRE que "les grandes régions n’ont pas conforté le fait régional" qu’il estimerait pourtant utile.
    Il serait bon que les bouches se délient et que d’autres élus ou politiques fassent ouvertement la même constatation.

  • Sur ces régions totalement hors-sol (merci Hollande) Castex constate simplement qu’elles ont donné une abstention record aux dernières élections qui n’ont pas favorisé du tout le camp présidentiel, mais fut une prime aux sortants même s’ils ne le méritaient pas pour la plupart (mais leurs opposants sont tout aussi nuls et ne voient que des prébendes). Mais il oublie de souligner que l’échelon départemental ne se porte pas mieux et a connu la même abstention record.


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