[Le site ahotsak.eus mets à disposition du public gratuitement des centaines de collectages vidéos effectués tant au sud qu’au nord du Pays Basque. En voici un qui concerne aussi la Gascogne.]
Que trobaratz aquí ua vidèo en basco dab lo testimoniatge deu Jean-Louis Davant, deu vilatge d’Arrast-Larrebiu, que ns’ parla deus vilatgòts entre Sola e Biarn ont se parlavan basco e gascon, gascon, basco...
En voici une traduction française :
– Esquiule, village du Béarn, mais qui parle basque, quelque chose comme ça, c’est bien ça ?
– Ils avaient souhaité le faire dans la Vicomté de Béarn, ainsi, des basques étaient venus depuis Barcus, Tardets et, peut-être, du pays de Mixe, pour s’installer dans des terres jusqu’alors vides. C’est pour cela que certains disent que c’est un des restes du Béarn bascophone, mais ce n’est pas le cas. Les "choses" sont très bien documentées, car ils savent quand et comment étaient nées ces exploitations agricoles. Il est vrai que la langue basque était pratiquée jadis aussi en Béarn. Elle s’était perdue en grande partie dès le dixième siècle, et ici, dans la partie en aval du Saison, les villages du Béarn parlaient apparemment dans les deux langues jusqu’à la fin du quatorzième siècle.
– Lesquels... Lanne et les autres, ou...?
– Non, ici, dans les villages entre Charritte-de-Bas et Sauveterre.
– Ah, ceux-là.
– Ceux-là et...
– Espiute, et...
– Oui, car les maisons, là, avaient deux noms, elles avaient un double nom, en basque et en béarnais, dans les deux (langues). Voilà. Et avec la même signification. Et on pense qu’ils parlaient dans les deux langues. Ainsi, la langue basque a du être perdue aux quatorzième/quinzième siècles. Et on pense qu’à Lanne, et dans ce coin là aussi, à Aramits, que c’est au quinzième siècle qu’elle a du se perdre.
– Et là (bas), l’Aquitaine, la Bigorre et...
– Là (bas), plus tôt, oui.